mercredi 12 mai 2010

Seize personnes jugées pour divulgation de données confidentielles et corruption

Parmi elles, des détectives privés, des gendarmes et un contrôleur des impôts...

C'est un réseau de trafic de données confidentielles qui est jugé ce mercredi à Versailles. Le tribunal rend son jugement concernant 16 personnes, parmi lesquelles des détectives privés, anciens gendames, policiers et un contrôleur des impôts. Ils sont accusés d'avoir échangé, entre 2005 et 2006, des informations confidentielles qui étaient ensuite revendues.

Un GPS, un pêle-pommes, des agendas ou des bouteilles de vin
Les détectives privés, dont d'anciens gendarmes reconvertis en agent privé de recherche, sont soupçonnés d'avoir recueilli ces infos auprès d'un agent des impôts, d'agents EDF ou de mutuelles, d'un commissaire de police et aussi de gendarmes. Parmi ces derniers, trois étaient affectés au service technique de recherches judiciaires et de documentation (STRJD) à Rosny-sous-Bois (Seine-Saint-Denis).

Ceux-ci ont déjà écopé de sanctions disciplinaires, et ont affirmé avoir agi «par amitié» envers d'anciens collègues et sans être «rémunéré». Tout juste l'un d'eux, ancien chef de groupe au STRJD, a reconnu avoir reçu un GPS, un pêle-pommes, des agendas ou encore des bouteilles de vin.

«1.500 euros par mois»
Un ancien gendarme, devenu détective privé «par peur de s'ennuyer» à la retraite a indiqué qu'il revendait ensuite les informations obtenues entre neuf et quinze euros. De quoi arrondir ses fins de mois, avec un complément de retraite estimé à «1.500 euros par mois avant impôts».

Cette affaire «met en lumière le rôle occulte de ces officines privées de renseignement qui n’hésitent pas à transgresser la loi pour obtenir des informations», avait dénoncé en mars le procureur, Luc-André Lenormand, cité par Le Parisien. Des peines allant de 2.000 euros d’amende à six mois de prison ferme, ainsi qu’une relaxe, ont été requises
20minutes

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