mardi 18 mai 2010

Loire-Atlantique : altercation entre deux femmes à cause du voile

A quelques jours de la présentation du projet de loi sur l'interdiction du voile intégral, une nouvelle affaire agite le département de Loire-Atlantique. Deux femmes, l'une portant le niqab et l'autre hostile au port de ce voile intégral, ont porté plainte suite à une altercation survenue samedi dernier dans un magasin de Trignac, près de Saint-Nazaire (Loire-Atlantique).

Une femme portant le niqab et deux autres femmes -la mère et sa fille- se croisent samedi après-midi dans un magasin de chaussures et de vêtements. Au passage de la femme intégralement voilée, la mère fait une remarque à sa fille, laissant entendre qu'elle souhaite voir rapidement adoptée la loi interdisant le port du voile intégral.

La femme au visage dissimulé, qui a entendu, réagit. Le ton monte. L'emploi du terme «Belphégor» (NDLR: allusion à une série télévisée, Belphégor ou le fantôme du Louvre, diffusée en 1965 et qui a connu un très grand succès) dans la conversation envenime la situation. Selon la mère et sa fille, la femme au niqab gifle l'une d'elles, ce que cette dernière conteste, tandis que l'époux de la femme voilée et le personnel du magasin s'efforcent de calmer la situation.

Finalement, les trois femmes ont été conduites à la brigade de gendarmerie et deux plaintes ont été déposées, a confirmé le Parquet: l'une pour injure à caractère ethnique, racial ou religieux, par la femme au niqab, l'autre pour violence sans ITT (incapacité totale de travail), par la mère et sa fille.

C'est déjà dans le département de Loire-Atlantique qu'une affaire concernant le port du voile avait éclaté. Tout était parti de la verbalisation d'une conductrice voilée dont on ne voyait plus que les yeux. La jeune femme nantaise avait contesté son amende de 22 euros. Mais rapidement le débat et la polémique s'étaient portés sur la personnalité un peu trouble de son époux sur fond de polygamie et de violences conjugales.

Le projet de loi du gouvernement prévoit une amende de 150 euros pour toute personne dissimulant son visage et crée un délit sanctionnant beaucoup plus sévèrement ceux qui l'imposeraient. Le gouvernement pourrait inclure une disposition qui donne la possibilité de suivre «un stage de citoyenneté» au lieu de payer l'amende.
Le Parisien

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