jeudi 31 octobre 2013

Matabiau. Marie-Pierre, 76 ans, aveugle et expulsée de son logement

Marie-Pierre, 76 ans dont 50 comme prostituée, quasiment aveugle, patiente dans un snack de la rue Bayard. Au même moment, hier matin, les camions de déménagement vidaient son logement de la rue Stalingrad. Une expulsion, à quelques jours de la trêve hivernale, qui s’explique par des mois et des mois de loyers impayés. «Presque deux ans», estime la vieille dame qui se considère flouée par son ancien compagnon, décédé il y a plus d’un mois. Ce dernier n’aurait pas réglé les factures de Marie-Pierre, gardant le montant de la retraite de la vieille dame pour lui. «Comme je n’y vois pas, je lui avais confié ma carte bleue mais on ne vivait pas ensemble», confie-t-elle, désemparée. Suite à son décès, le pot aux roses aurait été découvert grâce à Laurent, un voisin qui rendait service à Marie-Pierre en lui lisant son courrier. «Je me suis aperçu de tous ses ennuis», explique-t-il. Marie-Pierre aussi découvre tout cela.
Aujourd’hui, l’heure est grave. D’abord il faut gérer l’urgence. «Dans cet état, c’est inadmissible qu’on la vire. On va essayer de lui trouver un hôtel pour cette nuit», assure Laurent. Mais à moyen terme, des questions se posent. Les dettes, bien sûr. Mais pas seulement. «Ils voulaient m’envoyer dans un foyer, mais moi je veux rester libre», peste Marie-Pierre. Ici, elle connaît tout le monde et a ses habitudes. La vieille dame veut absolument rester dans son quartier, relouer un logement. Elle cherche. Mais pour l’instant, Marie-Pierre ne trouve pas.

http://www.ladepeche.fr/article/2013/10/31/1743022-matabiau-marie-pierre-76-ans-aveugle-expulsee-logement.html

mercredi 30 octobre 2013

Une retraitée victime de son HLM : «Je vis cloîtrée chez moi avec des émanations toxiques»

Sous la fenêtre de son appartement, la société HLM «Promologis» a placé une grille d’évacuation du parking sous-terrain. Depuis 2003, Régine Bouchard milite pour le respect de sa santé.
«J’ai commencé à avoir des problèmes respiratoires. J’avais une évacuation des sous-sols, et du parking juste en dessous de ma fenêtre de chambre, c’était anormal», proteste Régine, locataire. Afin de continuer à vivre dans son appartement, cette ancienne juriste spécialisée dans l’immobilier, décide de porter l’affaire devant les tribunaux. « En 2004, j’ai fourni les preuves que des produits toxiques rentraient fréquemment dans mon appartement et j’ai gagné le procès», explique-t-elle. Si Régine n’a demandé aucune compensation financière, elle souhaitait uniquement la fermeture de cette grille d’évacuation. «Pendant presque dix ans, je n’avais plus de problème», précise-t-elle.

La résidence s’est affaissée de 75 cm

Jusqu’à ce que la résidence s’affaisse de 75 cm, entraînant des travaux de rénovation qui ont de nouveau chamboulé les conduits d’aération. «Ils ont été obligés de rouvrir la grille d’aération le temps des travaux. Mais alors que le chantier était terminé, le conduit est resté ouvert… «les appels d’air font rentrer des saletés chez moi et je refais des allergies», s’insurge la dame en fauteuil roulant, avant d’insister «l’immeuble s’enfonce de plus en plus dans le sol, les normes de construction ne sont pas respectées. Je vis cloîtrée chez moi, avec des produits toxiques évacués sous mes fenêtres. Promologis ne respecte pas ses locataires». Régine a déposé une demande de relogement. «On me l’a refusée en me signifiant que je n’étais pas prioritaire. J’ai investi énormément d’argent pour adapter ce logement à mon handicap, il n’y a aucune reconnaissance». Elle ajoute : «Je voulais que l’on me reloge dans un trois-pièces comme ici, mais Promologis m’ignore complètement».

«Nous allons la rencontrer»

Malgré une énième requête auprès de l’agence en charge de son appartement, elle se plaint que la situation perdure. «J’ai eu l’accusé de réception, mais rien ne change, je suis toujours exposée aux produits». Du côté de la société spécialisée dans les HLM, on se défend d’avoir reçu toute forme de plainte provenant du locataire. «La grille est automatisée, elle sert à l’extraction des fumées. Quand ça marche correctement, les lamelles sont fermées et là a priori ça fonctionne. On va la rencontrer», indique Jacques Mascaras, le directeur territorial.

http://www.ladepeche.fr/article/2013/10/30/1742492-une-retraitee-victime-de-son-hlm.html

mardi 29 octobre 2013

Une gardienne de prison incarcérée

Une surveillante de la maison d'arrêt de Borgo (Haute-Corse), près de Bastia, a été mise en examen et écrouée pour trafic présumé de téléphones portables, alcool et drogue au profit de détenus.

Mise en examen la semaine dernière pour "remise illicite d'objets" à des prisonniers et "corruption passive par personne exécutant une fonction publique", Bénédicte Bourgeais a été écrouée à Borgo, puis transférée au centre pénitentiaire des Baumettes à Marseille, a précisé une source judiciaire, confirmant une information de Corse-Matin.

Elle est soupçonnée d'avoir introduit dans la prison en 2012 et 2013 des téléphones portables, des bouteilles d'alcool et des produits stupéfiants au profit de détenus. Plusieurs d'entre eux ont été interpellés dans le cadre de l'enquête. Les quantités et la nature des produits illicites trafiqués n'ont pas été précisées.

Une nouvelle directrice est attendue début novembre à la maison d'arrêt de Borgo où plusieurs enquêtes sont en cours après notamment une tentative d'évasion et la découverte d'explosifs et de matériels destinés à s'évader.

Dans la nuit du 20 au 21 octobre, un homme a tenté de s'évader avant d'être capturé par des gardiens dans les toilettes de la cour de promenade. Le détenu avait creusé un passage sous les barreaux de la fenêtre de sa cellule pour se glisser hors de celle-ci avant d'être repéré par un gardien en faction dans un mirador de surveillance.


http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2013/10/29/97001-20131029FILWWW00404-une-gardienne-de-prison-incarceree.php

lundi 28 octobre 2013

Brest. Elle délaisse son enfant de deux ans et demi pour aller danser

Ce sont des voisins qui ont donné l'alerte, quand ils ont vu cet enfant âgé de 2 ans et demi attendre, seul, sur le palier de l'appartement maternel, situé rue Jean-Jaurès, à Brest, à 3 h, dans la nuit de samedi à dimanche. Les forces de l'ordre l'ont immédiatement pris en charge avant de le conduire au Foyer de l'enfance. Vers 5 h 30, sa mère, âgée de 23 ans, s'est présentée en état d'ivresse au commissariat pour demander où était son fils. Placée en garde à vue pour délaissement d'enfant, elle aurait expliqué être partie en discothèque après avoir confié son enfant à une vague connaissance. Des explications qui ne semblent guère avoir convaincu les forces de l'ordre. Elle est ressortie du commissariat munie d'une convocation devant la justice pour le vendredi 7 février. En attendant, le dossier a été transmis au substitut des mineurs pour définir les modalités de garde de l'enfant. 

http://www.letelegramme.fr/ig/generales/regions/finistere/brest-delaissement-d-enfant-une-jeune-mere-en-garde-a-vue-28-10-2013-2283481.php

dimanche 27 octobre 2013

Lorraine : propriétaires d'une maison qui n'existe pas

Des propriétaires en colère. Voilà comment on pourrait qualifier l’état d’esprit dans lequel se trouvent trois familles fraîchement installées à Vincey, dans les Vosges. Il y a environ trois semaines, elles ont été destinataires d’un courrier qu’elles ont du mal à digérer. Cette lettre leur annonçait en effet que le tribunal administratif de Nancy avait tout annulé leur permis de construire !

« Propriétaires d’une maison qui n’existe pas »

David Nicot, Maria Novais et Claude Boillot, victimes de cette annulation, résument ainsi la situation : « On est propriétaire d’une maison qui n’existe pas ! »
Pour comprendre ce qu’il s’est passé, il faut remonter à l’été 2012. À cette période, David Nicot et Claude Boillot décident chacun d’acheter un terrain au sein d’un lotissement qui compte 12 parcelles : « Il n’y a eu aucun souci d’autant plus que le maire nous a expliqué que tout était viabilisé » expliquent les deux hommes. Maria Novais et son mari débutent quant à eux les travaux au cours de l’automne 2012.
Sauf que fin octobre de la même année, ils reçoivent un courrier, en recommandé, leur expliquant que la préfecture saisissait le tribunal administratif de Nancy pour annuler leur permis de construire. « Par ce courrier, on a compris que la mairie était mise en cause dans cette demande d’annulation. En amont, la commune aurait effectué de mauvaises démarches dans l’octroi des autorisations de construction », déclarent les intéressés qui se sont alors adressés au premier magistrat de la commune, Gilbert Didierjean. « Il nous a dit que ça allait s’arranger. Qu’il s’occupait de tout ! »
Les mois vont donc défiler au gré des briques qui se montent. Et en juin dernier, David Nicot et Claude Boillot emménagent dans leurs maisons enfin achevées. Maria Novais en fera de même quelques semaines plus tard. Personne n’a alors de nouvelles du tribunal ou de la commune… Jusqu’à ce fameux jour de début octobre et l’annonce de la décision des juges nancéiens : leur permis de construire est carrément annulé alors qu’ils vivent au sein de leur pavillon. Mais ce n’est pas tout ! Les propriétaires sont également contraints à une interdiction : celle d’aménager leurs extérieurs. Concrètement : pas d’enrobé, pas de pose de clôtures, ni de crépis sur les murs. « Nous avons reçu un courrier de la mairie quelques jours plus tard nous confirmant la décision de justice » affirme Claude Boillot avant d’avouer que cette situation l’empêche très souvent de dormir : « J’ai 79 ans et je n’ai plus de permis de construire. Si je viens à mourir demain, qu’est-ce-qu’on fait avec cette maison ? » Maria Novais s’interroge aussi : « Devra-t-on payer la taxe d’habitation et la taxe foncière ? »
Bien sûr, une régularisation va se faire tôt ou tard et chacun va obtenir un nouveau permis. Sauf que les trois familles craignent que cette situation traîne en longueur. David Nicot, lui, nourrit d’autres inquiétudes liées aux conditions auxquelles il faudra répondre pour être en règle. Car depuis le 1er janvier dernier, toutes les nouvelles habitations doivent se conformer aux normes BBC (Bâtiment basse consommation) : « Devra-t-on répondre à ces nouvelles normes pour obtenir notre permis ? Si c’est le cas, ça risque de nous coûter très cher… »
Toutes ces questions méritent des réponses. Mais quand les auront-ils ? Sans doute faudra-t-il attendre encore plusieurs mois…

 http://www.estrepublicain.fr/actualite/2013/10/27/proprietaires-en-colere

vendredi 25 octobre 2013

Calais appelle à signaler les squatteurs

La sénatrice-maire UMP de Calais, Natacha Bouchart, a posté sur sa page Facebook un appel à dénoncer les implantations illégales de migrants dans des squats de sa ville. Presque 500 commentaires ont suivi depuis mercredi ce post sur le réseau social en ligne, certains approuvant l'initiative de l'élue, d'autres dénonçant une nouvelle attaque contre les migrants à Calais.
"Je m'adresse tout particulièrement aux Calaisiens et Calaisiennes touchés par les nombreux squats de migrants sur Calais. Il ne faut pas hésiter à laisser un mail sur cette adresse (...) lorsque vous voyez des 'no borders' ou des migrants s'implanter illégalement dans une maison. Ainsi, la police pourra intervenir", a écrit Natacha Bouchart. Son cabinet a expliqué que le but de cette démarche était de "faire de la prévention" et éviter que des drames surviennent. "Eviter que des squats s'installent, c'est éviter de futurs incidents qui pourraient être graves comme ils l'ont déjà été".
 

jeudi 24 octobre 2013

Le viager a mal tourné: des victimes azuréennes racontent

Claudine et Camille avaient vendu en viager pour vivre mieux leurs vieux jours. La société acheteuse n’existe plus. Ils appellent les autres victimes à se regrouper.
Claudine R, 79 ans, peine à retenir ses larmes. Le matin même, elle était au TGI de Grasse avec d'autres victimes de Life Invest Fund 3 C, une société américaine disposant d'une filiale française à Fréjus, à qui elle avait vendu son bien en viager, une maison avec jardin dans le quartier des Canebiers contre un bouquet de 90.000 euros plus une rente viagère de 1200 euros par mois.
C'était en 2008. La même année, Camille H, 77 ans, vendait son trois-pièces en centre-ville, moyennant un bouquet de 32.000 euros plus une rente viagère de 380 euros. « Ils ont payé pendant trois ans. Parfois les mensualités arrivaient en retard, mais ils rattrapaient le mois suivant», raconte Camille. Jusqu'à ce que la Société Life Iinvest arrête définitivement de payer. C'était en février 2012 (1).
Pour vivre mieux
«Quand j'ai appelé la société à Fréjus, au téléphone une secrétaire m'a dit : « Vous n'êtes pas près d'être payée ». J'ai demandé : alors qu'est-ce que je fais. Elle m'a répondu: « Prenez un huissier», raconte Claudine R.
« Cette décision de vendre en viager, c'était pour vivre un peu mieux», explique Camille L, qui vit avec une petite retraite d'artisan.
Les époux R. avaient fait construire leur maison aux Canebiers en 1983. Ils s'y sont installés en 1985. « Ça devenait trop grand, alors on a cherché à vendre. On avait des acheteurs à 745.000emais mon mari qui était très fatigué, ne voulait pas déménager. Il m'a dit : tu es chez toi là, tu es bien. On va vendre en viager, comme ça tu seras à l'abri. La première année, j'ai touché les 1200epar mois, l'année suivante, c'était plus que 1100e, pour une question d'indice qui avait baissé, m'a-t-on dit alors».
Quand Claudine a demandé à sortir du viager, pour clause de non-paiement, on lui a répondu que ce n'était pas valable. Et qu'il fallait aller jusqu'au procès.
Entre-temps, Life Invest a été en faillite et convertie en liquidation judiciaire, une procédure confirmée en appel à Aix le 16 mai dernier.
« Moi je veux sortir du viager et mettre ma maison en vente», répète Claudine. L'audience du 7 octobre qui s'est tenue au TGI de Grasse devait statuer sur son cas et celui d'autres victimes de Life Invest qui comme elle souhaitent résilier ce viager. Le jugement a été mis en délibéré au 18 novembre prochain. Mais le dossier, très technique, semble compliqué. « D'autant plus que le liquidateur judiciaire aurait un repreneur susceptible de racheter un maximum de viagers», nous dit une source proche du dossier.
En attendant le rendu du jugement, Claudine R. va déposer plainte pour escroquerie. Et avec Camille L. et d'autres personnes rencontrées à l'audience, ils ont décidé de créer une association de défense et de recours des victimes de Life Invest (2).

http://www.nicematin.com/cagnes-sur-mer/le-viager-a-mal-tourne-des-victimes-azureennes-racontent.1489144.html

mercredi 23 octobre 2013

X. Mathieu licencié une 2° fois ?

Ubuesque. Abracadrabrantesque. Discriminatoire. Xavier Mathieu, le délégué syndical CGT de Continental-Clairoix (Oise), l'ancienne usine de pneumatiques fermée en mars 2009, ne comprend pas : il est convoqué ce mercredi 23 octobre à Sarreguemines (Moselle), siège de Continental France, pour subir un entretien préalable au licenciement.

Xavier Mathieu fait partie des 22 salariés protégés qui ont obtenu du tribunal administratif d'Amiens, en février dernier, l'invalidation du motif économique de leur licenciement. Quelques jours après, alors que la direction de Continental annonçait son intention de faire appel, il demandait, avec un autre délégué syndical (Antonio Da Costa, CFTC) sa réintégration dans l'entreprise, comme le jugement leur en laissait le droit. « Je n'ai jamais été réintégré, martèle le représentant syndical. La preuve, je ne touche pas de salaire, je ne suis jamais convoqué aux réunions du comité d'entreprise et le DRH France a lui-même reconnu que je n'étais pas réintégré. Comment peut-on, dans ces conditions me licencier ? Comment divorcer quand on n'est pas marié ? »

C'est que la réintégration n'est pas effective, plaide la direction de Continental France. « Deux postes, correspondant à celui qu'il occupait à Clairoix lui ont été proposés. Il a refusé. Il y a donc impossibilité d'exécuter le contrat de travail. La décision du tribunal d'Amiens a annulé le licenciement, mais on ne peut pas le réintégrer. »

Xavier Mathieu se dit aujourd'hui chômeur et pointe du doigt la différence de traitement qui lui est infligée. « L'inspection du Travail l'a d'ailleurs reconnu et a averti la direction de Continental, mais elle n'a pas dressé de procès-verbal. » Il envisage, donc, de poursuivre son ancien employeur, en référé, pour délit d'entrave à l'exercice de son mandat syndical et discrimination.


http://www.courrier-picard.fr/region/x-mathieu-licencie-une-2-e-fois-ia0b0n219352

mardi 22 octobre 2013

Trois joueurs de Bayonne arrivent ivres à la séance vidéo

Bayonne, avant-dernier du classement de Top 14, n’avait certainement pas besoin de cela. Surtout avant une rencontre vendredi soir, à Jean-Dauger, contre Montpellier, déjà très importante dans l’optique du maintien.
Aujourd’hui, le président délégué de l’Aviron, Philippe Rugierri recevra dans son bureau le demi de mêlée international gallois Mike Phillips et les Néo-Zélandais Dwayne-Haare et Stephen Brett. Il ne leur parlera pas de prolongation de contrat mais plutôt d’écart de conduite.
En effet, les trois joueurs sont convoqués et risquent une sanction pour s’être présentés à un entraînement en état d’ivresse. En fait, une séance vidéo. Ce qui fait dire aux supporters bayonnais que les joueurs sont meilleurs en troisième mi-temps que lors des deux premières.
C’était le vendredi 11 octobre au matin, au lendemain de la victoire en Challenge européen face à Grenoble (37-6).
Phillips et Haare n’avaient pas été retenus jeudi dernier pour le déplacement aux London Wasps (défaite 10-26) en Challenge européen, au contraire de l’ouvreur Brett, auteur de cinq points.
On s’attend évidemment à des sanctions à l’encontre des trois joueurs. Elle sera peut-être plus lourde pour Mike Phillips, récidiviste, qui, en septembre 2012, avait écopé d’une sanction financière et d’une suspension de dix jours prononcées en interne par le club basque.
Bayonne a décrété un huis clos complet cette semaine, avant la réception de Montpellier vendredi.

http://www.ladepeche.fr/article/2013/10/22/1736767-trois-joueurs-de-bayonne-arrivent-ivres-a-la-seance-video.html

lundi 21 octobre 2013

Evra convoqué par la FFF, Deschamps regrette les propos du joueur

Le latéral gauche de l'équipe de France, Patrice Evra, va être convoqué par la Fédération française de football (FFF) pour ses propos assassins contre Bixente Lizarazu, Luis Fernandez, Rolland Courbis et Pierre Ménès.

Didier Deschamps a déclaré ce dimanche "regretter" les propos de Patrice Evra, qui s'en est pris violemment à quatre journalistes et consultants, et a parlé de "dérapage", estimant néanmoins qu'il s'agissait d'un "problème de personnes". "Je regrette les propos tenus par Patrice Evra, bien évidemment, et j'ai découvert le contenu ce matin pendant l'émission. Même si je peux comprendre sur le fond ce qui l'a amené là. On voit quelqu'un qui est à bout sur certaines choses. C'est un problème de personnes, avec Patrice Evra contre Pierre Ménès et trois autres personnes", a déclaré Deschamps, invité de Canal +.
Dans une interview diffusée ce dimanche sur Téléfoot, Evra s'en est pris nommément à Luis Fernandez, Bixente Lizarazu, Rolland Courbis et Pierre Ménès, qualifiés de "clochards" et de "parasites", et à qui il reproche de faire de lui le "mal-aimé" des Bleus depuis le désastre du Mondial-2010 en Afrique du Sud.
"Il y a une multitude de médias qui fait que ce n'est pas facile"
En début de soirée, la Fédération française de football (FFF) a annoncé dans un communiqué que Patrice Evra était convoqué par le président de la FFF Noël Le Graët et par Didier Deschamps pour "s'expliquer" sur ces déclarations. "Avec le président, on recevra Patrice Evra pour lui demander des explications, ce qui me paraît logique. Tout au plus il aurait pu le penser, mais le dire ce n'est pas une bonne chose", a déclaré Deschamps, qui a ensuite évoqué "un dérapage".
"Aujourd'hui, la problématique c'est qu'il y a une multitude de médias qui fait que ce n'est pas facile. Je ne lui donne pas raison, mais c'est dur", a encore dit le sélectionneur. "Ca n'excuse pas la teneur de ses propos mais il y a un contexte, des sondages très durs qui sortent. Ce sont aussi des propos que tu as pu tenir sur lui", a-t-il aussi ajouté, s'adressant à Pierre Ménès.
Selon Patrice Evra, ce dernier aurait déclaré que le joueur de Manchester United serait "prêt à vendre sa mère pour revenir en équipe de France". "Ce sont des êtres humains avec aussi parfois leurs points faibles", a ajouté Deschamps, répétant pour conclure qu'il s'agissait d'un "problème de personnes entre Evra et quatre consultants."
 

dimanche 20 octobre 2013

250 passagers d'un Paris-Nice passent la nuit dans le train à Toulon


Deux-cent cinquante passagers ont passé la nuit de vendredi à samedi dans un TGV Paris - Nice arrêté en gare de Toulon. Ils sont finalement arrivés avec plus de huit heures de retard.
Le suicide d'un homme est à l'origine de ce problème de trafic, selon le service communication de la SNCF. "Le conducteur du TGV ne s'est aperçu de rien. C'est le conducteur du TER suivant qui a aperçu la victime et donné l'alerte." 
Habituellement, le retard d'un train après un suicide est d'environ trois heures. Cette fois, le remplacement des conducteurs de train, choqués, et les constatations policières ont pris trois fois plus de temps.
"Le fait que cela survienne la nuit complexifie l'intervention, explique la porte-parole de la direction PACA de la SNCF. Nous avons fait tout notre possible pour prendre en charge les 250 passagers en leur apportant, notamment, des plateaux repas."
"Pas de bus, pas de taxi, pas de couvertures…" 
Une assistance que Virginie Gerbault, au contraire, a trouvé "très, très légère." Cette mère de famille était dans le train avec ses enfants de 7 ans et 12 ans, qu'elle déposait chez leur grand-mère à Saint-Raphaël.
"Il devait être 22 h 30 lorsque, peu avant Toulon, nous avons entendu un bruit sourd. On nous a d'abord parlé d'un problème de freinage puis, arrivés en gare de Toulon, d'un suicide sur la voie. On nous a demandé d'attendre environ une heure, le temps que les enquêteurs procèdent aux constatations d'usage. Sauf qu'en réalité, on nous a "trimballés" jusqu'à 7 h du matin."
Dans le train, beaucoup d’enfants, en ce jour de départ en vacances.
"Vers 1 h, en effet, on nous a livré un plateau repas. Mais l'assistance s'est résumée à cela: pas de bus, pas de taxi, pas de couvertures, pas de café… Bref, pas de plan B. Vers 3 h 30, on nous a réveillés pour nous regrouper dans la première rame. On a alors pensé qu'on nous évacuerait… Mais non, c'était simplement pour attendre le premier TER, au cas où le train ne redémarrerait pas."
Le train était attendu à Nice à 0h29. Il est finalement arrivé aux environs de 9h30. Un périple de près de 15 heures.
Pas sûr, pour autant, que les usagers puissent prétendre à un quelconque dédommagement, l'accident n'étant pas imputable à la SNCF. 

http://www.nicematin.com/derniere-minute/250-passagers-dun-paris-nice-passent-la-nuit-dans-le-train-a-toulon.1484427.html

vendredi 18 octobre 2013

Une candidate FN compare Taubira à un singe

"À la limite, je préfère la voir dans un arbre [accrochée] aux branches que la voir au gouvernement." La pique est lancée par Anne-Sophie Leclere, candidate Front national aux municipales à Rethel, dans les Ardennes, à l'encontre de Christiane Taubira. "Franchement c'est une sauvage, arrivant à la télé avec un sourire du diable", s'explique la jeune candidate... pour justifier le fait d'avoir mis sur Facebook un douteux comparatif en image entre la ministre de la Justice et un singe. "Mais ce n'est pas raciste", assure-t-elle dans un reportage diffusé dans l'émission Envoyé spécial, sur France 2.

http://www.lejdd.fr/Politique/Depeches/Une-candidate-FN-compare-Taubira-a-un-singe-634498

jeudi 17 octobre 2013

Cahors. étudiants : le système D pour manger à leur faim

La Semaine de l’étudiant leur permet d’évoquer ce besoin vital. Témoignages…
Des étudiants ne parviennent pas à remplir leur assiette au quotidien.
c’est un fait : la vie étudiante s’est étoffée à Cahors (812 jeunes). Aucun ne s’en plaindra. En revanche,beaucoup avouent de grandes difficultés pour se nourrir à leur faim. «Nous consacrons un budget d’environ 6 € par jour à notre nourriture. C’est juste, mais nous n’avons pas de cafétéria à notre disposition», regrettent Jeanne et Léo, étudiants en MUC (Management des unités commerciales).
«Et encore, nous travaillons en alternance. Nous avons un petit revenu», ajoute Jeanne.
L’association Sang’Esi’T, qui regroupe les étudiants de l’IFSI (Institut de formation en soins infirmiers), planche sur un système de paniers frais leur permettant de consommer régulièrement des fruits et légumes, en regroupant les achats pour réduire les coûts. «Certains étudiants disposent des minimums sociaux. C’est faible. Alors on mange des pâtes. La difficulté alimentaire est une réalité. En tant que futurs infirmiers et infirmières, nous nous soucions de la santé de tous mais aussi de la nôtre», souligne David Sevrin, président de Sang Esi’T.

Logement, santé : des soucis récurrents aussi

Les faibles ressources des étudiants sont absorbées par le loyer du logement qu’ils occupent. Au BIJ (Bureau information jeunesse), Emmanuelle Bacou, dévoile une idée suggérée par des étudiants du Grand Cahors. «Lorsque l’un d’eux effectue un stage, il pourrait prêter sa chambre ou son studio à un autre qui accomplit un long trajet pour rejoindre son domicile familial», explique-t-elle.
La santé est également un problème récurrent. Sans moyen, les étudiants retardent leurs soins. «Je souhaite la création d’un centre de médecine universitaire, à Cahors, ouvert à tous les jeunes», lance Andréa Quéraud, élu du Grand Cahors. Santé et soucis alimentaires sont liés. Les étudiants ne réclament pas un repas gargantuesque, mais des actions après avoir révélé leur besoin que beaucoup ignoraient.
«La moitié du monde ne sait pas comment l’autre vit», a justement écrit Rabelais. Le «père» de Gargantua n’a pas la solution attendue par les étudiants, mais il impose la réflexion.
http://www.ladepeche.fr/article/2013/10/17/1733334-cahors-etudiants-le-systeme-d-pour-manger-a-leur-faim.html

mercredi 16 octobre 2013

Zimbabwe : au moins 100 éléphants, empoisonnés au cyanure, retrouvés morts

Au moins cent éléphants, empoisonnés au cyanure, ont été retrouvés morts cette semaine dans le plus grand parc national animalier du Zimbabwe. Deux personnes, soupçonnées d'appartenir à un réseau de braconnage, ont été arrêtées.

Le bilan est lourd. Au moins cent éléphants ont été retrouvés morts cette semaine dans le plus grand parc national animalier du Zimbabwe , ont indiqué les autorités de conservation de la vie sauvage, après la découverte de dix nouvelles carcasses. Tous ont été empoisonnés au cyanure. 

"Dix carcasses d'éléphants ont été découvertes à Hwange avant-hier, deux suspects ont été arrêtés et 14 pièces d'ivoire saisies", a indiqué Caroline Washaya-Moyo, une porte-parole de l'autorité gestionnaire des parcs nationaux. De nombreux autres animaux ont aussi succombé à un empoisonnement, selon les autorités qui n'ont pas voulu donner de détails.
Des réseaux de braconnage très organisés
Ces dernières semaines, douze personnes ont été arrêtées, dont trois ont été condamnées le mois dernier à des peines d'au moins 15 ans de prison, assorties d'une lourde amende de 600.000 dollars (440.000 euros). Les autorités ont aussi donné un ultimatum aux habitants d'un village en bordure du parc accusés de détenir du cyanure. Les chefs coutumiers de Tsholotsho ont imploré le pardon des autorités nationales en soulignant que si des villageois s'étaient rendus complices de braconnage, c'était à cause de la pauvreté, et non par cupidité.
Le parc, d'une étendue de plus de 14.000 km2, est patrouillé par seulement une cinquantaine de rangers, et aurait besoin de dix fois plus de patrouilles. Le nombre d'éléphants est estimé à plus de 120.000 dans les parcs nationaux du pays. 
Ils sont victimes de réseaux organisés de braconnage qui exportent l'ivoire vers l'Asie et le Moyen-Orient, en dépit de son interdiction depuis 1989. Le trafic d'ivoire brasse chaque année environ 10 milliards de dollars selon un expert dans la protection des animaux sauvages.
 

mardi 15 octobre 2013

Une adolescente kosovar expulsée en pleine sortie scolaire

Leonarda, 15 ans, a été arrêtée la semaine dernière par des policiers alors qu'elle se trouvait dans un bus scolaire avec ses camarades. Des enseignants choqués demandent son retour en France.

Les faits sont relatés par le blog de RESF (Réseau Education Sans Frontière), sur le site de Médiapart. La famille Dibrani a été expulsée la semaine dernière vers le Kosovo. En deux fois. Le père a pris un avion le mardi matin alors qu'il était retenu depuis fin août dans un centre de rétention à Strasbourg. Il a été arrêté à Mulhouse alors qu'il était assigné à résidence. 

La mère, elle, a tenté dans la journée de mardi de convaincre les autorités françaises de pouvoir rester en France. Ses enfants qui ont entre 5 et 17 ans y sont normalement scolarisés. En France depuis presque cinq ans, il leur manquait deux mois pour être régularisés dans le cadre de l'application de la circulaire Valls. "Ils parlent parfaitement le français", précisent les enseignants du collège André Malraux et du lycée Toussaint Louverture où ils sont scolarisés.

L'aînée, Leonarda, était scolarisée en classe de 3ème, au collège André Malraux de Pontarlier.  Le mercredi, au lendemain de l'expulsion de son papa, une sortie scolaire était prévue pour sa classe à Sochaux. Le départ étant prévu tôt le matin, Leonarda était allée dormir chez une amie à Pontarlier, sa mère habitant plus loin dans la commune de Leviers. Les policiers chargés de l'expulsion de la famille ont été renseignés sur l'endroit où se trouvait la jeune fille.  Le maire de leviers a alors appelé Leonarda en demandant à parler un professeur, déjà en route vers Sochaux dans le bus scolaire.

"Ils m'ont répondu qu'ils n'avaient pas le choix"

"Le maire de Levier, Albert Jeannin, m'a alors passé au téléphone un agent de la PAF qui était dans son bureau : son langage était plus ferme et plus directif, il m'a dit que nous n'avions pas le choix que nous devions impérativement faire stopper le bus là où nous étions car il voulait récupérer une de nos élèves en situation irrégulière », témoigne le professeur.  Le bus a alors fait plus loin un stop sur un parking d'un autre collège, du Doubs. "Une voiture de
police est arrivée, deux policiers en uniforme sont sortis. Je leur ai dit que la façon de procéder à l'interpellation d'une jeune fille dans le cadre des activités scolaires est totalement inhumaine et qu'ils auraient pu procéder différemment, il m'ont répondu qu'ils n'avaient pas le choix, qu'elle devait retrouver sa famille... ", explique-t-il.

La jeune fille est alors descendue du bus après avoir dit au revoir à ses camarades de classe de 3ème, selon le récit relaté sur le blog de Réseau éducation sans frontières. Un professeur a demandé aux policiers de laisser le bus s'éloigner pour ne pas que les enfants voient Leonarda en larmes monter dans la voiture de police. La famille Dibrani a finalement été expulsée le mercredi par avion à 13h.  Dans leur lettre publiée par le site Mediapart, les enseignants font part de leur émotion : "Nous, professeurs du collège André Malraux et du lycée Toussaint Louverture, sommes choqués de voir comment les efforts d'intégration fournis par ces enfants à l'école sont réduits à néant par des politiques aveugles et inhumaines.  Nous demandons le retour immédiat des enfants en France pour leur sécurité."

Selon Europe 1, le secrétaire général de la préfecture a justifié ainsi cette procédure  "Ça s'est passé en dehors du temps scolaire et en dehors de l'établissement scolaire ». 
 

lundi 14 octobre 2013

Ils ne répondent pas à une invitation de Pôle Emploi, des chômeurs menacés de radiation

Plusieurs demandeurs d'emploi du Nord-Mosellan ont reçu une menace de radiation pour ne pas s'être rendus, ni avoir répondu à une simple invitation de Pôle Emploi. L'association Recours Radiation dénonce "un véritable piège pour les chômeurs".

Dans le département de la Moselle , plusieurs dizaines de demandeurs d' emploi ont reçu une invitation de Pôle Emploi leur proposant de participer en septembre "à un recrutement" pour des postes en contrats aidés dans l'Education nationale. N'étant pas intéressés, plusieurs d'entre eux ne se sont pas rendus à ce rendez-vous, qu'ils avaient jugé facultatif. Mais contre toute attente, Pôle Emploi leur a envoyé quelques jours plus tard un courrier d'"avertissement avant radiation pour non présentation à un entretien suite à une convocation", tout en faisant référence à l'invitation reçue auparavant.

Dans ce second courrier, Pôle Emploi précise aux demandeurs d'emploi qu'ils disposent "d'un délai de 10 jours" pour justifier leur "absence" à cette "convocation". Sinon, "je serai contraint (...) de procéder à votre radiation de la liste des demandeurs d'emploi pour une durée de 2 à 6 mois", dit le directeur de l'agence de Thionville, dans un courrier que s'est procuré MYTF1News.
Cette menace de radiation "n'est pas légale", critique  l'association Recours Radiation, qui rappelle que cette procédure est "exclusivement réservée aux absences de convocation" selon l'article  L5412-1 du code du Travail. "Cette opération 'invitations' en nombre est un véritable piège pour les chômeurs qui ne sont pas intéressés par les contrats dits aidés", dénonce sa présidente Marie-Rose Pechallat. "Contrairement à une convocation, à aucun moment il n'est écrit sur cette invitation que les demandeurs doivent s'y rendre et qu'ils pourraient être radiés s'ils décidaient de ne pas venir", poursuit l'ancienne conseillère Pôle Emploi.
"Un simple coup de semonce"
"Ils sont sur le fil du rasoir de la légalité", commente à son tour  Ludovic Louis, secrétaire régional du SNU-Lorraine. "S'agissant de contrats aidés, de postes peu qualifiés, ils s'adressent à un public en situation difficile et jouent sur l'ambiguïté des mots : invitation, convocation".
Interrogé par Le Républicain Lorrain, Pascal Sinnes, le directeur de l'agence Pôle Emploi Saint-François de Thionville s'est contenté de dire que cet avertissement était un "simple coup de semonce adressé à des demandeurs d'emploi qui n'ont même pas daigné s'excuser de leur absence". Mais pourquoi avoir envoyé une invitation au lieu d'une convocation ? "Nous sommes parfois coincés entre des termes juridiques et des termes moins officiels qui permettent d'établir une relation de confiance avec les demandeurs d'emploi, se défend un porte-parole de Pôle Emploi. Et quand on privilégie les seconds, on nous le reproche". De quoi créer la confusion chez les chômeurs.  
 

dimanche 13 octobre 2013

Niort se plaint de "la rumeur du 93"

Le député-maire PS de Niort, Geneviève Gaillard, a porté plainte vendredi pour endiguer une rumeur, colportée depuis quelques années, selon laquelle sa ville recevrait des subventions pour accueillir des habitants de Seine-Saint-Denis.

Geneviève Gaillard a déposé plainte "contre X" auprès du parquet de Niort pour "préjudice causé à l'autorité publique par des assertions mensongères". Depuis "des mois, un bruit insistant, qui devient une rumeur, parcourt la ville de Niort, et au-delà", écrit-elle dans sa lettre au parquet, que l'AFP a pu consulter. Elle y déplore la "persistance et l'ampleur d'un phénomène qui porte en lui la provocation (...) à la discrimination, à la haine, à la violence".

Selon ce "bruit" - la presse parle d'une "rumeur du 9-3" -, la ville aurait signé une convention avec le Conseil général de Seine-Saint-Denis pour accueillir des "personnes de couleur noire, originaires de (ce département) ou d'ailleurs mais, en tout cas, non niortaise", écrit l'élue. Ces populations seraient supposées "faire courir" aux Niortais "un risque d'augmentation de la délinquance", dénonce encore Geneviève Gaillard, maire depuis 2008 et candidate à sa réélection.

Une telle convention n'existe pas, "c'est impossible et ridicule", a expliqué l'élue à l'AFP, fustigeant des ragots qui font le jeu du "racisme" et de la "stigmatisation".

«Bouche-à-oreille»

L'origine de cette rumeur est impossible à cerner, a reconnu l'élue mais "ça a commencé il y a trois ou quatre ans". Plusieurs démentis ont été publiés dans la presse locale mais, "en juillet dernier, ça s'est emballé. Et ça prend de l'ampleur", d'où la plainte déposée pour tenter d'en endiguer la progression, a-t-elle expliqué.

Cela se propage par "le bouche-à-oreille", selon Pierre Lacore, directeur des relations extérieures de la municipalité, par exemple chez des commerçants, mais aussi sur les réseaux sociaux, où "des propos inadmissibles sont écrits", a dénoncé Geneviève Gaillard.

Un lien avec les prochaines municipales? "Peut-être", même si cela reste "difficile à affirmer", a-t-elle répondu. L'extrême droite? "Je ne veux accuser personne."

"Cette rumeur ne repose sur aucun fondement, ce type de rumeurs stigmatise mon département, c'est insupportable", s'est insurgé de son côté Stéphane Troussel, président PS du conseil général de Seine-Saint-Denis.


http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2013/10/13/97001-20131013FILWWW00042-niort-se-plaint-de-la-rumeur-du-93.php

vendredi 11 octobre 2013

Un père dévore sa fille de 3 ans

Un homme a été arrêté en Papouasie-Nouvelle-Guinée après avoir tué sa fillette, en dévorant son cou et en buvant son sang, a rapporté vendredi la presse locale. La police a qualifié ce meurtre, qui s'est produit mercredi dernier à Lae, deuxième ville de ce pays pauvre et instable, "d'acte de cannibalisme". Selon le journal PNG Post Courier, un élu local, John Kenny, l'un des premiers sur les lieux, a raconté que la fillette et sa mère rendaient visite au père lorsque ce dernier s'est emparé de l'enfant et l'a emmenée dans la forêt.
John Kenny a indiqué que l'homme avait mordu sa fille profondément au niveau du cou, avant de manger sa chair et de sucer son sang. Deux jeunes garçons qui grimpaient sur un cocotier à proximité ont été témoins de la scène effroyable et ont donné l'alerte. "Il se moquait des enfants et a continué à manger", a déclaré John Kenny au journal. Lorsque des habitants sont arrivés, l'homme se serait enfui avant d'être rattrapé et livré à la police.
 

jeudi 10 octobre 2013

Une fillette de trois ans oubliée deux heures dans son car scolaire

Une fillette de trois ans a été oubliée dans son car scolaire lundi pendant deux heures à Montlouis-sur-Loire, en Indre-et-Loire.

Comme tous les matins, le car est passé prendre la fillette pour la déposer à l'école. L' enfant de trois ans a été oubliée dans son car scolaire lundi pendant deux heures à Montlouis-sur-Loire, en Indre-et-Loire , ont indiqué mercredi les parents de l'enfant. "L'animateur l'a oubliée, elle n'est pas descendue. La conductrice l'a aussi oubliée. Elle est restée seule à sa place, ceinture attachée, durant près de deux heures sur le parking où les cars sont garés pour la journée", a expliqué à l'AFP le père de Sarah, Gaël Boisgirard.

"Les cris de notre enfant ont alerté un chauffeur routier qui déchargeait son camion à proximité. Il a secouru notre fille et a attendu, avec les salariés d'une entreprise, que la police la récupère", a-t-il poursuivi. Les parents de la fillette, qui n'ont pas porté plainte, ne comprennent pas pourquoi "ni l'école, ni la mairie, ni la conductrice ne se sont rendus compte de rien".
"Le pire aurait pu arriver"
Selon Gaël Boisgirard, Sarah a mal dormi dans la nuit de lundi à mardi, "elle nous appelait toutes les demi-heure", selon lui. "Le pire aurait pu arriver s'il avait fait très chaud ou très froid dans le car, ou si Sarah s'était détachée et avait erré seule dans cette zone industrielle", a-t-il commenté.
Le maire de Montlouis-sur-Loire, Jean-Jacques Filleul, a rencontré les parents pour "présenter ses excuses au nom de la mairie", a-t-il indiqué. Il a également mis fin au contrat de l'animateur chargé des enfants et mis en place "un accompagnement psychologique pour la famille".
 

mercredi 9 octobre 2013

Un député imite la poule pendant l’intervention d’une de ses collègues

L’intervention, cette nuit à l’Assemblée nationale, de la députée écologiste, Véronique Massonneau, a été perturbée par des gloussements en provenance des bancs de l’opposition. Claude Bartolone, le président de l’Assemblée nationale, n’a guère apprécié ce genre de manifestation sexiste, accusant même le ou les auteurs d’être les responsables de la hausse du vote populiste.
« Arrêtez, je ne suis pas une poule, c’est bon », s’est exclamée la députée Véronique Massonneau alors qu’elle présentait un amendement à la loi sur les retraites et qu’elle était interrompue pour la deuxième fois par des gloussements en provenance des rangs de l’opposition.
Malgré cet avertissement et les protestations de Claude Bartolone, les faits se sont répétés, entraînant une suspension de séance. Selon le blog de L’Express, les Cuisines de l’Assemblée, c’est le député du Morbihan Philippe Le Ray qui a été pris en flagrant délit de caquètement. Irrespect ou sexisme, toujours est-il que cet incident a provoqué l’ire du président de l’Assemblée nationale, qui s’est fendu d’une déclaration choc à la reprise de la séance.
« Il y a des choses dans cet hémicycle que je n’accepterais jamais. Que quelques parlementaires essayent de se transformer en oiseau lorsqu’il y a un parlementaire qui s’exprime. Ce n’est pas acceptable […] N’allez pas après vous étonner qu’il puisse y avoir des voix pour les populistes si les élus de la république se comportent comme ils se comportent. »
 

mardi 8 octobre 2013

Besançon : une ado de 13 ans braque une automobiliste

À l’issue d’une semaine tendue à Besançon, la scène n’a pas prêté à sourire à celle qui l’a vécue. Vendredi, en début d’après-midi, alors qu’elle déposait sa fille au collègue Camus, une mère de famille a eu l’impression d’avoir la berlue ou de se retrouver dans un mauvais film. Une adolescente s’est jetée dans la rue pour stopper son véhicule en braquant une arme de poing, venant cogner aux fenêtres du véhicule de la bouche de son revolver. La conductrice a profité de ce que la jeune fille contournait sa voiture pour prendre le large et avertir la police. À l’arrivée des forces de l’ordre dans cet établissement qui jouxte l’école Saint-Claude devant laquelle un lycéen avait provoqué un rodéo avec la police, le mardi précédent, la collégienne avait déjà été interceptée par les surveillants du collège qui lui avaient confisqué l’arme, heureusement factice. Il s’agissait en fait d’un pistolet tirant des billes de plastique qu’elle avait emprunté à un camarade, dont on se demande d’ailleurs pourquoi il l’avait emmené en cours. Interrogée, l’adolescente, âgée de 13 ans et considérée comme particulièrement turbulente, a été incapable de donner une explication rationnelle à son gros délire. Peut-être y a-t-il un lien avec les événements du début de semaine ou un policier a dû faire usage de son arme pour tenter de stopper, en logeant une balle dans le moteur, le conducteur d’une voiture volée qui fonçait sur lui.

http://www.estrepublicain.fr/actualite/2013/10/07/besancon-une-ado-de-13-ans-braque-une-automobiliste

lundi 7 octobre 2013

Pour ses 100 ans, Juliette Tamet reçoit sa première feuille d’impôts

« Pour l’anniversaire de mes 100 ans, c’est réussi ! » Juliette Tamet, qui va fêter ses 100 ans le 23 octobre, n’en est toujours pas revenue. Veuve depuis 1999, la Caluirarde a reçu un avis d’imposition sur le revenu d’un montant de 444 €, pour un revenu déclaré de 17 476 €. Qui correspond à une part de la retraite de son mari décédé. « C’est la première fois que ça m’arrive depuis la mort de mon mari. Avant, on payait des impôts, mais c’était lui qui s’en occupait. »
Ses revenus n’ayant pas augmenté, Juliette Tamet a, dans un premier temps, « pensé que ce devait être une erreur ». Avant de réaliser qu’il allait bien lui falloir payer. « À 100 ans, ce n’est vraiment pas normal », s’emporte cette ancienne pianiste à l’ORTF, qui joue encore du piano jusqu’à cinq heures par jour.
Pourtant, contactée par Le Progrès , la direction régionale des finances publiques à Lyon confirme que « certains usagers ont effectivement reçu cette année un avis d’imposition, compte tenu du gel du barème et de la suppression progressive de la demi-part supplémentaire pour les veufs (es) ». La première mesure a été prise par le gouvernement actuel, la deuxième par le précédent.
Impossible pour l’instant de savoir combien de personnes sont concernées. « Je connais une dame âgée dans le même cas que moi », affirme Juliette Tamet.
« J’ai tous les jours, dans ma circonscription, des gens qui viennent me voir, dans le même cas de figure », constate de son côté le député-maire UMP de Caluire Philippe Cochet. « Elle continuera de bénéficier des services de la mairie », confirme la municipalité caluirarde.
Mais Juliette Tamet ne semble pas éligible « aux mesures qui permettent d’atténuer le gel du barème pour les bas revenus en fonction de l’âge », un processus détaillé par la direction des finances publiques.
De toute façon, Juliette Tamet a déjà payé. « Au dernier moment. Je vote à toutes les élections, je ne risque pas de voter maintenant pour ce gouvernement », conclut-elle. Sans se départir du sourire. Même s’il est un peu amer.

http://www.leprogres.fr/rhone/2013/10/05/pour-ses-100-ans-juliette-tamet-recoit-sa-premiere-feuille-d-impots

dimanche 6 octobre 2013

Escosse. Blessée sur le parking, elle demande justice

Aurélie Dupic, le visage tendu, prend son téléphone. Une nouvelle fois, elle compose le numéro de cette enseigne appaméenne. Elle se présente, rappelle qu’elle a été blessée au mois de juillet sur le parking de la grande surface, demande à parler au directeur. Elle indique même qu’un journaliste de «La Dépêche du Midi» se tient à côté d’elle. Fin de non-recevoir. «Il ne prend pas l’appel», indique son interlocutrice.
Les yeux de la jeune femme se remplissent de larmes. «Depuis le mois de juillet, c’est comme ça. Je n’ai pas eu un appel, un courrier. Aucune réponse à mes demandes», explique-t-elle.
Ce 16 juillet dernier, Aurélie quittait la galerie marchande, poussant son chariot, lorsque des palissades de chantier de rénovation du parking et des abords, poussées par un vent violent, l’ont sévèrement blessée à l’épaule. Hématome de forte taille, soupçon de fracture : la jeune femme était placée sous morphine et sous cortisone. Peu de temps après, elle doit arrêter ce traitement. Elle découvre qu’elle est enceinte de quelques semaines. Aujourd’hui, elle se fait du souci pour le bébé à naître.
Obligée d’arrêter de travailler, Aurélie a fait une déclaration d’accident à la Sécurité sociale. «J’ai perdu mon salaire du mois d’août, explique-t-elle. J’ai été obligée d’avancer les frais médicaux. Et je ne suis pas remboursée, comme il s’agit d’un accident : et je ne parviens pas à obtenir les papiers nécessaires de la grande surface, et de son assurance. Ils ne répondent à aucune de mes demandes». La jeune femme, déjà mère de deux petites filles, a pris les conseils d’un avocat. Ce dernier, au mois d’août, a adressé des mises en demeure à la grande surface et à son assurance. Restées également sans réponses.
La perte financière, les difficultés quotidiennes, le manque de respect et de considération : Aurélie Pic n’en peut plus. Son conjoint, Nicolas, ne cache pas sa colère : «Nous allons porter plainte, et aller en justice», affirme-t-il. En attendant, le jeune couple peine à joindre les deux bouts. Aurélie soupire : «Une enseigne comme celle-là brasse des millions. Ils s’en moquent

http://www.ladepeche.fr/article/2013/10/06/1724651-escosse-blessee-sur-le-parking-elle-demande-justice.html

samedi 5 octobre 2013

Suisse: La Poste souhaite la bienvenue à des morts

Des erreurs ont eu lieu quand des proches ont déclaré les décès à la Poste et fait transférer le courrier à leur domicile...
 Une bévue qui n’est pas passée comme une lettre à la Poste. La Poste Suisse a reconnu samedi avoir adressé par erreur à des personnes récemment décédées des messages de bienvenue pour leur souhaiter une bonne installation à leur nouveau domicile. La bévue a été révélée par l'émission de consommateurs Espresso, diffusée sur la radio alémanique SFR 1, qui donnait la parole à des proches, puis confirmée par une porte-parole des services postaux.

«Des erreurs de manipulation»

«C'est blessant», a déclaré une auditrice qui a reçu un colis accompagné d'un prospectus souhaitant à son père, récemment disparu, la bienvenue dans sa nouvelle demeure. Les erreurs se sont produites lorsque des proches ont déclaré les décès à la Poste et fait transférer le courrier à leur domicile, ce qui a généré l'envoi de kits de déménagement.
Une porte-parole de la Poste Suisse a indiqué à l'AFP que ces erreurs étaient liées à l'introduction d'un nouveau système informatique qui a changé les processus pour saisir les demandes. «Malheureusement, des erreurs de manipulation se sont produites et ont mené à ces cas isolés regrettables. Nous avons immédiatement pris des mesures afin d'éviter des cas similaires à l'avenir», a précisé la Poste Suisse dans un courriel.
Les services postaux ont présenté leurs excuses aux familles concernées.

http://www.20minutes.fr/insolite/1232413-20131005-suisse-poste-souhaite-bienvenue-a-morts

vendredi 4 octobre 2013

Foulayronnes. Ruiné par son rêve de devenir agriculteur, il sera expulsé de chez lui lundi

Jean-Philippe Bailleux voulait devenir agriculteur «bio». Il laisse tout tomber du côté de Paris et pense trouver son paradis à Foulayronnes. Mais le sol est une ancienne décharge…
Jean-Philippe Bailleux ne rêve plus. Lui, le Parisien, ancien cadre d’entreprise, diplômé à Bac + 6, vit du RSA et craint tous les jours de voir débarquer un huissier. Il habite à Sartrouville, dans la région parisienne et craint, dès la semaine prochaine, de devoir trouver un coin de trottoir pour y subsister. Très précisément il ne rêve plus depuis 2011. «Je pourrais vous dire l’heure et le jour. Je voulais mettre en terre des arbres fruitiers du côté de «Doumens», un lieu-dit à Foulayronnes. Premier coup de pelleteuse et découverte, «du désastre. La parcelle de terre, 9 hectares quand même, sur laquelle je voulais implanter mon exploitation agricole «bio», cachait une décharge sauvage. Personne ne m’avait rien dit à l’époque alors que beaucoup savaient». Et il n’y avait rien, non plus, sur le fichier qui répertorie les sites classés «décharge». Depuis, Jean-Philippe Bailleux, conseillé par Me Piat, du barreau de Montauban, attend un jugement «au pénal» de la plainte déposée dès la découverte «du pot aux roses».

«D'abord le Gers»

«Ce lieu m’intéressait aussi parce qu’il y avait les restes d’une tour du XIIIe siècle et d’un château des XVe et XVIe siècles. En plus d’être agriculteur «bio» je souhaitais ouvrir des chambres d’hôtes dans un cadre hors-norme.» Auparavant, il avait cherché une terre d’accueil, pour son retour aux sources, du côté du Gers, mais le terrain convoité, proposé par la SAFER (Société d’aménagement foncier et d’établissement rural) pour 900 000 € ne présente pas les qualités qu’il recherche pour une exploitation «bio». Alors, «Doumens» : Jean-Philippe Bailleux abandonne tous ses biens parisiens. L’expérience tourne court. Désormais, «ne pouvant pas habiter en Lot-et-Garonne, je me suis réfugié dans la région parisienne, chez moi, une ancienne maison de gardien et un bâtiment industriel mais avec un bail précaire puisque cet ensemble immobilier a été, depuis, vendu. Je suis donc susceptible d’être expulsé du jour au lendemain, ruiné. Même mon matériel agricole va être perdu puisque je ne sais plus où stocker les trois semi-remorques qui sont pour l’heure devant mon ancien chez moi, ici, à Sartrouville.» Les 155 000 € dont il disposait en 2011 ont tous disparu dans l’acquisition de «Doumens». Ce qu’il espère aujourd’hui c’est une décision rapide de la justice, et récupérer une partie de son investissement initial.

http://www.ladepeche.fr/article/2013/10/04/1723104-bailleux-sera-expulse-lundi.html

jeudi 3 octobre 2013

Salaires: augmentations faibles en 2014

Le gouvernement a beau pronostiquer la reprise et l'inversion de la courbe du chômage, les entreprises restent très prudentes sur leurs perspectives économiques. Résultat, côté rémunération, les salariés (cadres comme non-cadres) ne doivent guère attendre d'amélioration en 2014 par rapport à 2013.

Les entreprises prévoient un budget global d'augmentation de 2,4% de leur masse salariale, soit le même niveau qu'en 2013, d'après le baromètre annuel sur les rémunérations du cabinet Altedia. Malgré une inflation contenue, le revenu disponible brut pour les ménages a baissé de 5% depuis 2008.


http://www.lefigaro.fr/flash-eco/2013/10/03/97002-20131003FILWWW00399-salaires-augmentations-faibles-en-2014.php

mardi 1 octobre 2013

Des faux experts sur des sites d'info

Les rubriques de libre expression de grands sites d'info français - Le Nouvel Observateur, le Huffington Post, L'Express, le Journal du Net, Médiapart, Capital, Les Echos - se sont fait piéger par de faux experts, qui cherchaient visiblement à les manipuler, révèle une minutieuse enquête du Journal du Net.

Ces sites réputés ont été "victimes d'une intox à grande échelle", écrit son auteur Nicolas Arpagian, qui a repéré dans leurs chroniques la promotion suspecte et récurrente de plusieurs entreprises, un indice de l'action organisée d'agences de communication ou de lobbies. A la suite de son enquête, la plupart des sites d'info ont renforcé leur processus de vérification de leurs experts et retiré les billets incriminés, sauf Médiapart, qui précise n'exercer aucun contrôle sur les contributions extérieures.


Ces faux experts écrivent en faveur de marques, d'entreprises, voire d'idées ou de pays, via des articles soigneusement rédigés, bourrés de liens et de références sérieuses, raconte le JDN. "Ils profitent aussi des audiences des sites médias pour doper leur référencement en plaçant des liens pointant vers les pages de leurs clients", souligne Nicolas Arpagian.

Premier stratagème, un faux nom. Gare donc aux contributeurs qui n'ont aucune autre existence numérique. Il leur faut aussi une photo: ils scannent des annuaires papier, pour éviter les vérifications par recherche d'image, mais parfois volent une photo sur la Toile.

Autre tromperie, se présenter comme salarié d'une entreprise ou institution de renom. Ainsi un Marc Chevrier a signé des chroniques dans le JDN comme faux membre du cabinet de recrutement Mercuri Urval, et sur L'Express comme thésard de l'Université de Tbilissi. L'Express a depuis effacé son profil. "Les informations que donnait ce Marc Chevrier étaient vraies", a commenté Adrien Sénécat, community manager d'Express Yourself. "On peut penser qu'il était mal intentionné car il se sert du site pour asseoir sa légitimité ailleurs. Nous devons nous méfier des faux vrais noms, et vérifier les titres", a-t-il expliqué.

"Redoubler de vigilance"

Parfois les faux experts se créent des profils numériques pour crédibiliser leur existence. L'enquêteur du JDN a fait avouer à un faux journaliste qu'il était payé pour promouvoir une start-up, Educadis. Il avait été validé par le site du Nouvel Observateur, puis tweeté par le Centre d'Analyse stratégique du Premier ministre. "C'est une bonne leçon pour nous : cela nous pousse à redoubler de vigilance", reconnaît Aude Baron, rédactrice en chef du Plus-Nouvel Obs, "même si nous devons relativiser car il n'y a eu de souci que sur une des 50.000 contributions". "Cela accroît notre méfiance face aux agences de com' qui veulent nous manipuler. Le contenu en question était intéressant et assez nuancé. Du beau travail, il faut le reconnaître".

Médiapart, Les Echos, le Figaro, le Huffington Post et Economie Matin ont également été infiltrés par des faux contributeurs, comme ce Nicklas Boden qui publie dans Le Cercle Les Echos des chroniques sur Numericable, la Banque Saint Olive ou les Entreprises de Taille Intermédiaire. Sa photo est en fait celle d'un joueur de tennis suédois, Nicklas Kulti. Les Echos.fr n'ont pas retiré ses chroniques mais avertissent le lecteur qu'"un article du JDnet met en cause la qualité de ce contributeur". Sa photo a disparu.

"Ce monsieur partage ses centres d'intérêts hétéroclites avec d'autres chroniqueurs" comme "Jean-Sébastien Bamvilla", sur Médiapart, qui a écrit près de 60 tribunes allant de l'interchange aux cigarettes électroniques, en passant par les coulisses de l'Unesco, explique le JDN. Le JDN dresse une liste non exhaustive de onze noms les plus cités chez les faussaires: Association Nationale des Industries Alimentaires (ANIA), ASMEP-ETI, Banque Publique d'Investissement, Banque Saint Olive, Club Auto AMTT, KPMG, Les Entreprises du Médicament (LEEM), Numericable, Swan Operations, Ukraine et Vivarte.

"C'est un des risques du métier", admet Marc Botte, du Huffington Post. "Depuis, nous avons renforcé notre processus de vérification. Mais il est intéressant que nous ne soyions pas les seuls et qu'il y ait une tendance de fond".


http://www.lefigaro.fr/flash-eco/2013/10/01/97002-20131001FILWWW00315-des-faux-experts-sur-des-sites-d-infos.php