jeudi 30 septembre 2010

Record d'arrêts maladie dans une entreprise française

Il s'agit de la filiale de Wolters Kulwer, située à Rueil-Malmaison... Cent-vingt. C’est le nombre de salariés de l’entreprise Wolters Kluwer France actuellement en arrêt maladie, soit 12% des effectifs. La faute à un climat social tendu, provoqué par un plan de sauvegarde de l’emploi. Ce dernier a été lancé au printemps 2009. Depuis, selon Le Parisien, les cas de «surmenage, de dépressions nerveuses et d’abandons de poste« se succèdent dans cette filiale française, leader des services d’information professionnelle en France dans les secteurs de l’édition et de la presse spécialisée. Assignation pour risque «psycho-social» «Mes collègues sont des zombies», déclare Anne Deharo, citée par le quotidien. Selon cette déléguée syndicale CGT, entre 300 et 400 personnes passent chaque mois chez l’infirmière. Selon Le Parisien, la société «vient d’être assignée en référé au tribunal pour risque psycho-social». «Nous préfèrerions un dialogue social permanent», déclare au quotidien Sylvie Caron, directrice de la communication, mettant en cause le nombre élevé de procédures. Améliorer la situation L’entreprise amorce actuellement son passage du «support papier au support numérique». La situation «change radicalement nos façons de travailler et implique de gros bouleversements pour les équipes», précise Sylvie Caron. Mais la directrice de la communication reste réaliste. Selon elle, l’entreprise est consciente du stress induit chez les salariés. Le Parisien indique enfin que la direction a pris des mesures pour retrouver un climat plus serein: «Appel à un cabinet de conseil extérieur, mise en place d’une cellule d’écoute sur le site et renforcement du travail avec les partenaires sociaux». http://www.20minutes.fr/article/603320/societe-record-arrets-maladie-entreprise-francaise

Hérault : la récolte d'un viticulteur dérobée en une nuit

L'histoire est on ne peut plus surprenante. Un viticulteur de Villeneuve-lès-Béziers (Hérault) s'est fait voler dans la nuit de dimanche à lundi son raisin. Deux hectares de vignes de cabernet-sauvignon, soit environ 30 tonnes de raisin, ont été vendangées à son insu. Le propriétaire de la vigne a vu s'envoler une année de travail. «Les voleurs ont profité d'une nuit de pleine lune pour commettre leur méfait», raconte le viticulteur, Roland Cavaillé, joint par le Parisien.fr. Visiblement affecté par cette mauvaise nouvelle, il explique : «Ils ont utilisé une machine à vendanger pour recueillir le raisin. Pour cela, il n'y a pas besoin d'avoir beaucoup de personnel, deux personnes suffisent.» Et d'ajouter :«La parcelle qui a été visitée est assez isolée, elle est éloignée du village de quelques kilomètres et elle située près d'une rivière. Les voleurs ont donc pu travailler en toute tranquillité. Ce n'est pas la première fois que ce genre de chose se produit. Il y a déjà eu un précédent dans la région, il y a quatre ans, et il semblerait qu'une autre plainte ait été déposée cette année aussi.» Il ne sera pas indemnisé Seul témoin de l'affaire, un voisin qui aurait entendu le bruit des moteurs vers 5 heures du matin. Rien de plus. Le viticulteur assuré en cas d'intempéries ne pourra pas être indemnisé. Les clauses du contrat d'assurance ne prévoient pas le remboursement de vol raisin. Pour Roland Cavaillé, cela représente un préjudice de 15 000 euros environs. «Les gens qui disposent d'une machine à vendanger ont forcément des vignobles... ce sont des professionnels et ils pourront donc aisément écouler la marchandise,» lâche t-il dépité. Une plainte a été déposée auprès du commissariat de police et la police municipale a procédé aux constatations d'usage, notamment à la prise de photographies des empreintes laissées par la machine à vendanger et le camion ayant emporté la récolte.
 http://www.leparisien.fr/faits-divers/herault-la-recolte-d-un-viticulteur-derobee-en-une-nuit-29-09-2010-1087749.php

mercredi 29 septembre 2010

Ces anciens commissaires européens (trop) bien indemnisés

Au moment où il prône la rigueur pour tout le monde, l'exécutif européen se serait bien passé de cette nouvelle affaire qui met à mal ses principes éthiques. Pris sous un feu roulant de questions, la Commission européenne a en effet dû reconnaître il y a quelques jours l'existence d'un système très généreux de rémunération de ses anciens membres. Ce sont ainsi actuellement 16 anciens commissaires européens qui, bien qu'ayant quitté leurs fonctions en février dernier, continuent de toucher une partie de leurs indemnités européennes. Selon la Commission, le système est censé préserver leur indépendance et faciliter leur réinsertion professionnelle. Et les sommes en jeu ne sont pas anodines. Car pendant trois ans après leur départ, les commissaires peuvent toucher chaque mois un coquet pactole de plusieurs milliers d'euros, même s'ils ont retrouvé une autre activité professionnelle. Ce qui est généralement le cas, personne n'ayant jamais vu un ex-commissaire européen se retrouver au chômage. Leur expérience, leur carnet d'adresses leur permettent souvent de retrouver d'importantes responsabilités dans leur pays d'origine. Certains deviennent même ministre, chef de gouvernement voire chef d'Etat. La seule limite est que leur rémunération incluant "l'indemnité de réinsertion" ne peut pas excéder 20.000 euros par mois, c'est-à-dire le salaire de commissaire qu'il touchait auparavant. Lettre morte de Barroso Ainsi, Joe Borg, ancien commissaire à la Pêche, perçoit de la Commission européenne 11.000 euros par mois, son salaire de consultant auprès d'un puissant groupe de lobbying bruxellois lui rapportant 9.000 euros. Un privilège dont bénéficie aussi actuellement Jacques Barrot, nommé depuis membre du Conseil constitutionnel français, la Bulgare Meglena Kuneva, membre du conseil d'administration de BNP Paribas et l'Irlandais Charly McCreevy qui a retrouvé un haut poste de responsabilité à Ryanair. Ou encore le Belge Louis Michel, élu depuis député européen et également conseiller de la société Credimo. Bref, on est loin d'une situation de précarité. Ce système est régulièrement dénoncé, notamment par des ONG de lutte contre la corruption. Car les anciens membres de la Commission européenne ont un profil qui intéressent beaucoup les grandes entreprises, les cabinets de lobbying et autres organismes qui gravitent autour des institutions européennes. Et de fait, nombreux sont les anciens commissaires qui sont recrutés à temps plein ou partiel par le secteur privé. Le conflit d'intérêt n'est jamais loin même si un code éthique est censé empêcher les abus. Le président José Manuel Barroso s'était engagé lors de son audition au Parlement européen à revoir ce code très laxiste. Mais à ce jour, aucune proposition n'a été faite. L'ancien commissaire allemand Günter Verheugen, qui a créé sa propre société de consulting en affaires européennes en avril dernier, a attendu que le scandale éclate avant de prévenir la Commission européenne de ses nouvelles activités. Preuve que plus grand nombre ne croit à l'efficacité de ce code éthique.
 http://lci.tf1.fr/monde/institutions/2010-09/des-anciens-commissaires-europeens-trop-bien-indemnises-6079971.html

Haro sur les loups !

La cohabitation entre les loups et les troupeaux est de plus en plus difficile dans les Alpes-de-Haute-Provence. Malgré des mesures de protection des troupeaux, malgré des actions dites "d'effarouchement" visant à éloigner les prédateurs, malgré la présence de bergers et l'intervention de chiens, rien n'y fait : les attaques de loups se poursuivent, même en plein jour, dans des groupements pastoraux des Monges-Costebelle (Authon) et de l'Orgéas-le-Pasquier (Thorame-Haute). Aussi la préfecture a-t-elle autorisé des tirs de défense pour protéger les troupeaux face au loup. Les deux arrêtés préfectoraux publiés mardi concernent les massifs des Monges et du Grand Coyer. Le malaise ne date pas d'hier. Les relations entre loups et bergers sont houleuses depuis le retour en France en 1992 du canis lupus, qui avait été éradiqué dans les années 1930. Mais la situation tend à se dégrader. Depuis le début de l'année, 362 brebis ont été tuées dans les Alpes-de-Haute-Provence au cours de 108 attaques, contre 253 bêtes tuées et 51 agressions à la même date l'an passé, selon un comptage de la direction des Territoires effectué début septembre. L'Office national de la chasse et de la faune sauvage recense 220 loups sur l'ensemble du territoire, essentiellement sur l'arc alpin, mais aussi dans le Massif central et les Pyrénées. Cette espèce protégée progresse de 15 à 20% par an et étend sa zone de présence vers la moyenne montagne, selon l'ONCFS.
 http://lci.tf1.fr/science/environnement/2010-09/haro-sur-les-loups-6080220.html

mardi 28 septembre 2010

Quand un syndicat utilise un faux motif pour faire grève

A la SNCF, tous les syndicats ont fait grève le 23 septembre contre la réforme des retraites. Tous sauf SUD-Rail, qui a appelé ses troupes à manifester pour… défendre l’accès gratuit des cheminots dans les trains! C’est en tout cas le motif officiel figurant dans le préavis national adressé à la direction des ressources humaines (DRH) de la SNCF (lire ci-contre). Nulle part dans les revendications, la réforme gouvernementale n’est évoquée. « Peut-être, mais les retraites étaient bien la vraie raison de la grève. Nous n’avons pas communiqué sur la question de la gratuité, il n’y a eu aucun tract », assure Julien Troccaz, représentant SUD-Rail. En réalité, son syndicat a réalisé un tour de passe-passe juridique pour contourner la loi sur le service garanti. Utiliser un prétexte Explication. La demande de concertation immédiate (DCI), préalable à toute grève, doit être déposée quinze jours avant le conflit. De plus, durant ce délai, il est interdit de déposer une nouvelle DCI portant sur le même sujet. Les journées d’action du 7 septembre et du 23 étant trop rapprochées, impossible de remettre sur la table la question des retraites. Et comme les motifs avancés le 7 septembre par l’intersyndicale balayaient larges (retraite, emploi, pouvoir d’achat, fret…), il ne restait plus beaucoup de thèmes à exploiter. D’où l’idée d’utiliser le prétexte de l’accès gratuit aux trains pour les cheminots et leur famille. « Dans le contexte actuel, déposer un préavis sur ce sujet uniquement pour se démarquer des autres syndicats décrédibilise tous les cheminots », estime François Nogué, le DRH de la SNCF. D’autres syndicats, comme la CGT ou l’Unsa, eux aussi confrontés à la même contrainte, ont trouvé une parade différente. Ils ont déposé des préavis région par région. « Nous ne voulions pas faire cela car, dans trois d’entre elles, à Limoges, Strasbourg, Rennes, nous ne sommes pas représentatifs », explique Stéphane Leblanc, de SUD-Rail. Ce n’est pas la première fois que ce syndicat s’engouffre dans les failles de la loi. Il y a deux ans, il avait initié des nouvelles formes de grèves tournantes. Le principe était simple : des préavis étaient déposés simultanément sur des sujets différents, l’un pour une grève illimitée, un autre pour un mouvement de 24 heures ou de 59 minutes. Les cheminots n’avaient alors plus qu’à choisir et se relayer. Et le conflit s’éternisait. http://www.leparisien.fr/economie/quand-un-syndicat-utilise-un-faux-motif-pour-faire-greve-28-09-2010-1085585.php

Fin de l'alerte à la bombe à Saint-Lazare

La gare parisienne de Saint-Lazare a été évacuée pendant environ une demi-heure hier après une alerte à la bombe qui s'est révélée sans fondement, alors que les autorités françaises ont récemment fait état d'une "menace imminente d'attentat", a annoncé la préfecture de police.


Le fonctionnement de la gare a été perturbé environ une demi-heure au cours de laquelle les rames de métro n'ont plus marqué l'arrêt à la station Gare Saint-Lazare, a constaté un journaliste de l'AFP.


L'alerte a été lancée vers 13h40 et des "équipes spécialisées" ont été envoyées sur place pour inspecter les lieux, a indiqué la préfecture de police. "Rien n'a été trouvé au cours de l'inspection", a-t-elle dit un peu plus tard.


Cette alerte est survenue alors que le ministre français de l'Intérieur, Brice Hortefeux, a affirmé la semaine dernière que la menace terroriste en France était "réelle", les services de renseignements évoquant "une menace imminente d'attentat".


"Je ne suis pas là pour inquiéter les gens mais nous avons des indications sérieuses émanant de renseignements fiables nous disant qu'il y a un risque d'attentat important", a ajouté le directeur général de la police, Frédéric Péchenard.


Le 14 septembre, la tour Eiffel et la station de transport en commun Saint-Michel à Paris, avaient déjà été évacuées par la police, après des alertes à la bombe qui se sont révélées sans fondement.
http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2010/09/27/97001-20100927FILWWW00496-fin-de-l-alerte-a-la-bombe-a-saint-lazare.php

lundi 27 septembre 2010

Guerre en Irak : les documents qui accusent l'administration Bush

Les documents officiels ont été déclassifiés cette semaine et publiés par le National Security Archive, un institut de recherche indépendant. Cette ouverture au public a été obtenue grâce à une requête au nom de la liberté d'information (Freedom of Information Request). La période visée, contrairement aux usages en matière de déclassification de documents confidentiels, est des plus récentes : il s'agit tout simplement de celle qui couvre la préparation par l'administration Bush de la guerre en Irak, qui devait permettre de renverser le dictateur Saddam Hussein. Et ces documents confirment que l'équipe Bush s'est attelée, dès son entrée à la Maison Blanche, à trouver comment justifier une guerre en Irak.


L'administration américaine a déjà reconnu, par le passé, que le régime de Saddam Hussein n'avait joué aucun rôle dans les attentats du 11-Septembre. Mais les documents publiés cette semaine vont plus loin : ils montrent comment, quelques heures à peine après les attentats, le secrétaire à la Défense d'alors, Donald Rumsfeld, a évoqué une attaque de l'Irak en même temps que la traque d'Oussama Ben Laden. Cette évocation figure dans les minutes d'une réunion tenue à cette époque. Rumsfeld a alors ordonné à un avocat du Pentagone de se consacrer, avec un adjoint, à trouver "un fondement" à un lien supposé entre le régime irakien et le chef d'Al-Qaïda.


Le grand mensonge nucléaire


Dès juin et juillet 2001, de hauts responsables ont saisi des tubes d'aluminium, les présentant comme des preuves d'une stratégie d'armement nucléaire de l'Irak avant même que ces tubes ne soient examinés, relatent encore deux notes internes du Département d'Etat transmises au secrétaire d'Etat d'alors, Colin Powell. Problème les tubes se sont vite révélés sans rapport avec le secteur nucléaire. La confrontation avec l'Irak était aussi le sujet d'une note de juillet 2001 adressée à Condoleezza Rice, conseillère à la sécurité nationale à l'époque. Rumsfeld y exigeait la tenue d'une réunion à haut niveau sur la stratégie à employer vis-à-vis de Bagdad. S'inquiétant de l'inefficacité des sanctions et de l'amélioration de la défense aérienne irakienne, le secrétaire à la Défense affirmait : "dans quelques années, les Etats-Unis vont sans aucun doute affronter un Saddam doté d'armes nucléaires".


Prévoyant qu'une guerre serait un succès, Rumsfeld affirmait que la chute de Saddam Hussein augmenterait le prestige de Washington dans la région et dans le monde entier. "Si le régime de Saddam tombe, nous serons dans une bien meilleure position dans la région et ailleurs", écrivait-il. "Un succès majeur en Irak renforcerait la crédibilité des Etats-Unis et leur influence dans toute la région".


Un autre document montre que dès l'hiver 2001, deux mois après l'invasion de l'Afghanistan, Donald Rumsfeld a discuté les plans d'une attaque de l'Irak, qui sera finalement lancée en mars 2003. Au cours d'une réunion avec le général Tommy Franks, ancien commandant en chef du Centcom, chargé de la région Moyen-Orient, le secrétaire à la Défense lui ordonne que les forces armées soient prêtes pour "la décapitation" du régime irakien. Lors d'un exposé le 27 novembre, il fait la liste des prétextes utilisables par l'administration pour déclencher une guerre, citant les actions militaires de l'Irak contre l'enclave nord du pays à population kurde protégée par les Américains, la découverte de prétendus liens entre Saddam et le 11 Septembre ou des attaques au bacille du charbon, ainsi que les disputes à propos des inspections d'armements par l'ONU. Une note du 18 décembre 2001 d'une cellule d'analyse du département d'Etat avertit enfin que la France et l'Allemagne s'opposeront à l'invasion de l'Irak sans preuve concrète que Bagdad est derrière les attentats de 2001. Cette même note craint que le soutien du Premier ministre britannique n'ait un prix politique élevé pour Tony Blair, et redoute les réactions possibles au sein de la population musulmane de Grande-Bretagne.
http://lci.tf1.fr/monde/amerique/2010-09/guerre-en-irak-les-documents-qui-accusent-l-administration-bush-6078610.html

dimanche 26 septembre 2010

Afghanistan : l'armée américaine enquête sur ses "brebis galeuses"

L'histoire de ces cinq soldats a provoqué le malaise de toute l'armée américaine, alors même qu'elle s'efforce d'améliorer son image auprès des populations civiles en Afghanistan. Accusés d'avoir tué des civils pour s'amuser et, pour certains, d'avoir démembré des cadavres et conservé des os, ils vont voir leurs cas examinés à partir de lundi par l'armée de Terre américaine. L'affaire est potentiellement explosive pour tout le contingent engagé en Afghanistan, et tout particulièrement dans la province de Kandahar, bastion des talibans, où les faits se seraient produits sur plusieurs mois.
Les audiences préliminaires, qui devraient s'étaler sur plusieurs semaines sur la base Lewis-McChord dans l'Etat de Washington, doivent permettre de déterminer si suffisamment d'éléments sont réunis pour la tenue d'un procès en cour martiale. L'audience de lundi se concentrera sur le soldat Jeremy Morlock, 22 ans, originaire de Wasilla, en Alaska. Il est l'un des cinq militaires accusés des meurtres avec préméditation de trois Afghans entre janvier et mai derniers, sept autres étant accusés d'obstruction à l'enquête.


Un soldat battu "presque à mort" pour avoir voulu parler


Les soldats servaient dans une base avancée de la province de Kandahar et faisaient partie de la 5e brigade de combat Stryker de la 2e division d'infanterie américaine. Morlock et plusieurs autres soldats sont également accusés d'avoir passé à tabac un de leurs camarades pour tenter d'étouffer une enquête sur la consommation de haschisch au sein de leur groupe. Selon le dossier d'accusation, Morlock a "menacé de le tuer s'il évoquait la consommation de haschisch" devant la hiérarchie et lui a montré "des doigts prélevés sur un cadavre". Des responsables avaient indiqué en mai que le soldat qui avait dénoncé les faits à sa hiérarchie avait été sévèrement battu, "presque à mort".


Les mobiles et beaucoup de détails entourant les meurtres restent flous, et les autorités militaires sont en butte à des accusations selon lesquelles elles avaient été averties de ces atrocités mais avaient tardé à réagir. Le père d'Adam Winfield, l'un des accusés de meurtre, a déclaré aux médias américains que son fils l'avait averti par l'intermédiaire de Facebook du fait que son unité avait tué un civil afghan sans raison et s'apprêtait à recommencer. Le père, Christopher Winfield, affirme avoir averti les autorités militaires ainsi qu'un parlementaire de Floride.


Les autorités accusent un autre soldat, Michael Gagnon, d'avoir conservé le crâne d'un cadavre. Elles en accusent un troisième, Corey Moore, d'avoir poignardé un des cadavres, et plusieurs militaires d'avoir pris des photos des corps. Les accusations n'ont pas été prouvées mais "sont graves en tout état de cause", a déclaré début septembre Geoff Morrell, le porte-parole du Pentagone. Même si elles devaient s'avérer infondées, cette affaire "n'aide pas", a reconnu Geoff Morrell. "Les gens dans la région où ces événements semblent s'être produits vont avoir une autre image de nous à cause de cela", a-t-il déploré, tout en soulignant que l'affaire constituait une "exception" au sein d'une force américaine de près de 100.000 hommes en Afghanistan.
http://lci.tf1.fr/monde/asie/2010-09/afghanistan-l-armee-americaine-enquete-sur-ses-brebis-galeuses-6078589.html

samedi 25 septembre 2010

Maman chômeuse, bébé viré de la crèche !

5 jours. C’est le temps qu’il reste à Aurélie, 30 ans, pour décrocher un emploi. Faute de quoi, son fils cadet, Cyprien, 13 mois, sera mis à la porte de la crèche. « Le règlement intérieur de l’établissement précise que les couples dont les deux parents travaillent sont prioritaires », admet cette habitante de Noisy-le-Roi, dans les Yvelines. « J’étais déjà au chômage lorsqu’ils ont accepté mon fils. Ils ne peuvent pas changer d’avis du jour au lendemain et le virer de cette manière », poursuit-elle, à bout de nerfs.


Confrontée à un dilemme
Aurélie a quitté son poste de responsable dans l’événementiel pendant sa deuxième grossesse. « J’étais sans cesse en déplacement, je finissais très tard… un rythme difficile à tenir avec deux enfants en bas âge et un conjoint lui aussi salarié à temps plein. » Mais cette diplômée d’école de commerce n’aspire pas à devenir femme au foyer. Elle multiplie les entretiens d’embauche. En vain. Sa recherche d’emploi se complique encore avec la naissance de Cyprien.


« En mai, j’ai appris que j’avais obtenu une place en crèche pour la rentrée. J’ai cru voir le bout du tunnel », se souvient Aurélie. La déconvenue ne tarde pas à arriver. Dès le jour de la rentrée, la mère de famille est convoquée par la directrice. On lui apprend que son fils sera exclu de la crèche si elle ne présente pas de certificat d’embauche d’ici la fin du mois. « J’ai deux pistes pour des emplois sous-qualifiés. Je me retrouve aujourd’hui confrontée à un dilemme : accepter un poste de secrétaire ou reprendre ma recherche d’emploi avec mon bébé à la maison », déplore Aurélie. « J’ai envisagé d’autres modes de garde, comme les assistantes maternelles, mais je ne peux pas me le permettre financièrement tant que je suis au chômage. »


Beaucoup d’abus
La Noiséenne assure que son cas n’est pas isolé. Et que les petits abus sont monnaie courante dans sa commune. « Les parents qui travaillent à leur compte comme auto-entrepreneurs et les femmes enceintes sont invités à retirer leurs enfants de la crèche quelques jours par semaine », regrette Aurélie. Et, selon elle, « la directrice d’une des crèches a obtenu des places pour ses enfants alors qu’elle ne réside pas dans la commune. C’est pourtant une condition obligatoire qui figure dans le règlement intérieur des établissements. »


Contactée hier, la mairie livre une tout autre version. « Depuis le mois de mai, Aurélie savait qu’elle devrait présenter un contrat de travail pour conserver cette place », explique Annie Sassier, adjointe au maire, chargée de la petite enfance. « Il y a, dans la commune, des couples dont les deux parents travaillent et qui attendent que des places se libèrent », précise l’élue.
http://www.francesoir.fr/social/maman-chomeuse-bebe-vire-de-la-creche.28010

STRASBOURG - Une trentaine de tombes musulmanes vandalisées

Entre vingt et trente tombes musulmanes ont été vandalisées dans la nuit de jeudi à vendredi dans un cimetière de Strasbourg, a indiqué l'adjoint au maire de la ville chargé de la sécurité et des cultes, Olivier Bitz. Les dégradations ont été constatées vendredi matin par un gardien du cimetière, situé au sud de la ville. Certaines stèles ont été renversées, d'autres brisées, a précisé Olivier Bitz. Aucune inscription n'a été retrouvée sur les tombes elles-mêmes, mais des croix gammées ont été tracées sur les gravillons des allées.


"Ce sont des faits inqualifiables et ignobles", a dénoncé Olivier Bitz, rappelant qu'il s'agit de la quatrième profanation de cimetière dans l'agglomération strasbourgeoise depuis le début de l'année. Fin juin, dix-sept pierres tombales avaient été renversées ou endommagées dans un carré musulman du cimetière nord de la ville, mais le ou les auteurs des faits n'avaient laissé aucune inscription.
http://www.lepoint.fr/societe/strasbourg-une-trentaine-de-tombes-musulmanes-vandalisees-24-09-2010-1240777_23.php

vendredi 24 septembre 2010

Alexandre Bompard au centre d'un western à Europe 1

Chez Europe 1, les dagues vont-elles retrouver leur fourreau ? Une chose est acquise, Alexandre Bompard, le patron de la station, ne sera pas licencié. La visite impromptue, mercredi soir vers 19 h 30, dans les locaux de la station d'Arnaud Lagardère, le big boss du groupe, met un terme à une longue traînée de rumeurs sur le départ éventuel de ce jeune manager. Le propriétaire, venu assister à l'émission de Nicolas Demorand, la nouvelle star de la maison, en a profité pour conforter Bompard aux manettes d'Europe 1. Et pourtant, combien de fois avons-vous entendu dire qu'Arnaud Lagardère allait s'en séparer ?


Depuis septembre 2009, Bompard était pressenti pour présider France Télévisions. Il aurait alors fallu qu'il quitte Europe 1, dont il avait pris les rênes deux ans plus tôt. Nicolas Sarkozy n'a finalement pas arrêté son choix sur lui. Depuis, la rumeur prétend qu'Arnaud Lagardère n'a plus confiance en lui, que Bompard lui aurait menti, aurait caché des notes écrites au chef de l'État, se serait servi d'Europe 1 pour construire son tremplin vers le groupe public, et que, découvrant le pot aux roses, Arnaud Lagardère le licencierait tôt ou tard. Pure intoxication ? Ou bien est-ce la stricte vérité ? Deux versions s'affrontent.

Fogiel se voit promettre la direction générale d'Europe 1


Tout commence le samedi 10 avril. Alain Minc, conseiller de Nicolas Sarkozy, téléphone à Didier Quillot, le patron de Lagardère Active, en lui annonçant que Nicolas Sarkozy a décidé de nommer Alexandre Bompard à la tête de France Télévisions. Vrai ? Faux ? Selon ses détracteurs, Didier Quillot, le supérieur hiérarchique de Bompard, serait loin d'en être désolé. Il aurait toujours conçu de la méfiance pour le jeune manager venu de Canal+. Si Bompard s'en va, l'occasion serait trop belle de prendre directement la présidence d'Europe 1, ne serait-ce que pour éviter que ne débarque, de nouveau, un jeune poulain de Lagardère... Selon nos informations, Quillot téléphone à Bompard et lui demande, sur la foi des propos de Minc, de lui présenter sa lettre de licenciement. Interloqué, Bompard refuse... Pourquoi démissionner ? Les deux hommes se disputent. Bompard assure à Quillot que rien n'est fait et le conjure de ne rien mettre en oeuvre qui laisserait penser que la machine élyséenne s'est mise en marche. Contacté par Le Point.fr, Didier Quillot ne souhaite pas répondre ni être cité, en dépit de notre insistance.


Le lendemain, à son domicile de Levallois-Perret, Quillot aurait reçu Marc-Olivier Fogiel, l'animateur de la matinale, et Philippe Balland, le patron des programmes d'Europe 1. Quillot leur aurait annoncé son "plan de succession" : à lui la présidence "par intérim", tandis qu'eux seraient ses directeurs généraux, l'un chargé de l'info, l'autre des programmes et de l'antenne. Fogiel serait séduit et Balland ne dirait pas non. Quillot aurait alors prévenu la maison mère, rue de Presbourg, au siège de Lagardère. Au téléphone, il serait tombé sur Ramzi Khiroun, le porte-parole d'Arnaud Lagardère, qui nous confirme cet épisode. L'opération aurait été aussitôt stoppée. "D'abord, le choix de Bompard n'est pas acquis, et puis on ne veut pas de "saltimbanques" à la tête d'Europe 1. On veut un manager", lui répond Khiroun après avoir consulté Arnaud Lagardère, lequel, entre-temps, a vérifié auprès de son ami Nicolas Sarkozy que, en effet, le choix du président de France Télévisions n'était pas arrêté.


Bompard refuse de démissionner


Passent les jours, et la nomination d'Alexandre Bompard n'intervient toujours pas... "La petite musique de la valse des postes au sein d'Europe 1 continuait tout de même à nous parvenir", confie-t-on rue de Presbourg. Chacun se serait pris à rêver de pouvoir. Et, bien entendu, ce "malotru" de Bompard refuse toujours de donner sa démission. Il ne comprend pas pourquoi il devrait quitter Europe 1. Du reste, il n'a aucune nouvelle du Château, même si son nom revient sans cesse dans tous les articles évoquant l'interminable feuilleton de la succession de Patrick de Carolis.

Ce feuilleton agace Arnaud Lagardère d'autant que Bompard ne lui donne que très peu de signes durant cette période. Lagardère s'impatiente, se froisse et finit par croire que Bompard se fiche d'Europe 1 et ne pense plus qu'à France Télévisions... En réalité, dès le mois de septembre 2009, Bompard s'est tourné vers son supérieur direct, Didier Quillot, pour lui demander conseil : "Dois-je en parler à Arnaud Lagardère ?" Qu'à cela ne tienne, Quillot promet de s'en occuper lui-même.


Un tête-à-tête secret Lagardère-Bompard


Finalement, le 29 juin, Le Point.fr annonce la nomination de Rémy Pflimlin à la présidence de France Télévisions. Marc-Olivier Fogiel, qui pense que Quillot va obtenir gain de cause, refuse encore de rempiler pour une nouvelle saison. Officiellement, il "réfléchit"... D'aucuns disent qu'il attend de savoir s'il obtiendra la direction générale de la station. Du reste, le 6 juillet, un comité exécutif se tient au siège du groupe Lagardère entre tous les patrons de branche. Nous sommes, à ce moment-là, au lendemain de l'officialisation de la candidature de Pflimlin pour la présidence de France Télévisions.

Ici, deux versions diamétralement opposées circulent. Pour les uns, Quillot aurait été le seul à avoir défendu la tête de Bompard quand tous voulaient la guillotine. Mais selon une autre source, c'est Quillot qui, lorsque son tour fut venu, aurait dit : "Il n'y a pas de sujets pour moi. Le licenciement d'Alexandre Bompard est acquis. Je prends l'engagement devant vous de le virer le 15 septembre." Arnaud Lagardère aurait pris acte. Pourquoi le 15 septembre et pas maintenant ? Début juillet, il s'agit d'éviter d'effrayer les animateurs d'Europe 1 qui n'ont pas encore signé pour la saison suivante. Certains pourraient se dire que si Bompard s'en va, ils ne rempilent pas... Nicolas Demorand par exemple. Didier Quillot dément formellement cette version. À vrai dire, au sortir de cette réunion, pour avoir été le seul à défendre Bompard, il n'aurait guère eu d'illusions quant à son propre sort.


Qui dupe qui ?


Arnaud Lagardère veut tout de même en avoir le coeur net. Le 8 juillet, il invite, dans le secret le plus absolu, Alexandre Bompard à venir s'expliquer en tête-à-tête dans son bureau. Lagardère aurait alors découvert que Bompard avait tenu Quillot au courant de ses deux entretiens avec Nicolas Sarkozy. Des e-mails attestent l'authenticité de ses propos. Leur discussion s'étend sur deux heures. À la sortie, Lagardère confirme Bompard à son poste, mais lui fait promettre de ne parler de ce tête-à-tête à personne. Bompard restera bouche cousue durant tout l'été. Interrogé par Le Point.fr, Bompard ne commente pas, mais ne dément pas.


Selon cette version, Quillot ne se doute pas que Lagardère va commencer à l'observer. Et pendant tout l'été, les bruits vont commencer à circuler sur la déchéance de Bompard, Quillot se donnant le beau rôle : "J'ai sauvé la tête de Bompard contre Lagardère, mais bon, je ne pourrai pas toujours le protéger", laisserait-il traîner sur les plages corses où il séjourne en vacances... Un "double langage", aux yeux de son patron. "À moins que Lagardère et Bompard ne se soient réconciliés sur le dos de Quillot pour lui faire porter le chapeau", objecte un ami de Didier Quillot.


Quillot s'envole furieux pour New York


L'été s'achève, c'est la rentrée : le 30 août, Alexandre Bompard présente sa grille de rentrée. Arnaud Lagardère aurait voulu s'y rendre lui-même, mais il est retenu à New York où se dispute l'US Open. Il y rencontre Kevin O'Connor, le co-patron de la branche sportive du groupe, dont neuf joueurs sont engagés au tableau du tournoi. Il délègue sa garde rapprochée : Pierre Leroy, associé-gérant, Thierry Funk-Brentano, directeur des relations humaines et de la communication, et Ramzi Khiroun, le porte-parole, siègent au premier rang. Dans son discours, Bompard insiste sur son "engagement total au service du groupe Lagardère" et ajoute : "J'ai la conviction que nous vivrons ensemble de grandes aventures." Au début de son discours, il salue Quillot au même titre que les représentants de l'actionnaire. Quillot aurait quitté la conférence de presse en s'indignant que Bompard n'ait pas davantage reconnu ses mérites, lui qui l'a protégé contre les velléités de Lagardère de le licencier... Qui dupe qui ?


Ce jour-là, Quillot file à l'aéroport où, à 16 h 35, un avion décolle pour New York. Arrivé aux États-Unis, il retrouve Arnaud Lagardère pour un petit-déjeuner. Selon les proches d'Arnaud, Quillot propose de licencier Bompard cette fois pour "le 15 novembre" si le groupe le souhaite toujours. Arnaud Lagardère l'aurait écouté, en savourant in petto tout le sel de la situation. D'autant que Quillot aurait affûté ses arguments : ce serait idiot de virer Bompard deux semaines après la rentrée, mais, le 15 novembre, les audiences Médiamétrie seront tombées. Elles seraient nécessairement mauvaises, ce qui justifierait le licenciement de Bompard. Inutile de dire que Didier Quillot dément totalement cette thèse pour la simple et bonne raison que, ce jour-là, lors de son tête-à-tête avec Arnaud Lagardère, il n'aurait jamais été question de Bompard...

Une sale ambiance


La machine à rumeurs, elle, reprend son moulin : untel assure que Bompard est en partance pour Orange, un autre affirme qu'il a vu Bouygues pour remplacer Paolini à la tête de TF1. Et Fogiel, qui se voit toujours directeur général de la station, "bizute" à l'antenne Nicolas Demorand, la nouvelle star d'Europe 1. "Sur le mode Tu vas voir quand ce sera moi le taulier," explique un proche d'Arnaud Lagardère.


Ramzi Khiroun, porte-parole d'Arnaud Lagardère, délivre le message officiel autour de cette étrange histoire : "Alexandre Bompard a toute la confiance du groupe. Pour nous, il n'a jamais été question qu'il quitte son poste. Quoi qu'en disent certains, les nominations au sein de la présidence d'Europe 1 dépendent exclusivement d'Arnaud Lagardère et nous ne tolérerons aucune tentative de déstabilisation d'Europe 1 et de ses équipes à des fins personnelles." Le western ne fait que commencer... Depuis plusieurs mois, Didier Quillot se sait sur la sellette à l'heure où Arnaud Lagardère a fait revenir en France Alain Lemarchand, un manager très respecté du groupe.

http://www.lepoint.fr/chroniqueurs-du-point/emmanuel-berretta/alexandre-bompard-au-centre-d-un-western-a-europe-1-23-09-2010-1240109_52.php

jeudi 23 septembre 2010

Longuet a-t-il payé sa maison avec des timbres? «Jamais de la vie!»

C'est ce qu'assure le directeur de cabinet du sénateur UMP, alors que dans un livre sur les conflits d'intérêts, Martin Hirsch révèle une vieille pratique sur le don de timbres de luxe aux hautes personnalités de l’Etat...
Echappé du gouvernement, Martin Hirsch a retrouvé toute sa liberté de parole. Et son goût pour balancer les mauvaises manies des politiques et haut-fonctionnaires. C’est ce qu’il fait dans Pour en finir avec les conflits d’intérêts, (sortie fin septembre) dans lequel il épingle les nombreuses situations pouvant relever du conflit d’intérêts. Sans forcément livrer de noms, comme pour l’épisode des timbres de luxe, relevé par Marianne2.fr, datant de l’époque où La Poste était une «administration avant de devenir un établissement public».

L’habitude voulait, raconte l’ancien haut-commissaire pour les solidarités actives et à la jeunesse, que «chaque fois que sortait un nouveau timbre, d’en envoyer une épreuve de luxe aux plus hautes autorités de l’Etat et de La Poste», un pratique qui s’est arrêtée au milieu des années 90. Dont, évidemment, le président de la République, le Premier ministre, le ministre en charge de La Poste «et probablement quelques autres ministres et quelques hauts fonctionnaires», ce qui a été le cas de Gérard Longuet entre 1993 et 1994. Anodin? Pas du tout, explique l’ex-président d’Emmaüs, car ces épreuves ont une très forte valeur marchande. «Leur rareté créait leur valeur».

Les timbres «doivent être dans un carton d’archives»
Il a pu s’en rendre compte au milieu des années 90, lorsque, secrétaire général adjoint du conseil d’Etat (1993-1995) il est devenu mécaniquement secrétaire général adjoint de la commission pour la transparence financière de la vie politique. Dans le patrimoine d’une personnalité, était apparue «une maison dans le Sud de la France», hors budget de cette personne «compte tenu des revenus pendant la période». Et c’est là que la personne «révèle qu’il a pu financer une grande partie de cette acquisition par la vente de timbres» qu’il concède avoir reçu «pendant son mandat». Des timbre dont les ventes «se chiffraient à plusieurs centaines de milliers de francs». Parle-t-il, comme le suggère Marianne2.fr de Gérard Longuet, ministre des Télécommunications d’Edouard Balladur entre 1993 et 1994? L’actuel patron des sénateurs UMP avait d’ailleurs dû quitter le gouvernement Balladur en raison de doutes sur le financement de la construction de sa villa à Saint-Tropez, une affaire pour laquelle il a été blanchi par la suite.

«Jamais de la vie, vous faîtes erreur sur la personnalité!», s’étrangle le directeur de cabinet de Gérard Longuet, Jean Philippe, joint pas 20minutes.fr. «Vous me confirmez une tradition ancestrale lorsque l’administration La Poste donnait des timbres à un certain nombre de personnalités, pas de problème, mais qu’il ait financé sa maison avec, c’est totalement faux», assure-t-il, soulignant que justement il y avait eu «une procédure judiciaire, une expertise, deux procès et deux relaxes dans cette affaire». Vendre des timbres n’a pourtant rien d’illégal, soutient-on. «C’est n’importe quoi, vous ne pensez pas que ce serait sorti à l’époque des procès?», insiste le directeur de cabinet. Gérard Longuet a-t-il vendu ces fameux timbres? «Je n’en sais rien, ils doivent être dans un de ses nombreux cartons d’archives», assure Jean Philippe. Qui en profite pour tacler Martin Hirsch: «il commet un délit, il est tenu au secret professionnel, c’est dans la loi».
http://www.20minutes.fr/article/600352/politique-longuet-a-t-il-paye-maison-timbres-jamais-vie-

Une profanation tous les deux jours en France

Les cimetières et lieux de culte catholiques demeurent les plus visés.

Croix renversées et souillées de symboles nazis au sanctuaire dédié à la Vierge Marie à Saint-Loup (Jura), tombes et chapelle vandalisée au cimetière d'Hénin-Beaumont (Pas-de-Calais), statues arrachées dans l'église Saint-Géry de Valenciennes (Nord), lustres réduits en miettes et chemin de croix incendié à Saint-Pierre de Pouan-les-Vallées (Aube), classé et datant du XIIIe siècle… Dans l'indifférence, la France est le théâtre d'une profanation tous les deux jours. Selon une note de la direction générale de la gendarmerie nationale, que s'est procurée Le Figaro, pas moins de 184 dégradations de sépultures ont été recensées l'année dernière, soit à peine dix-neuf de moins qu'en 2008.

Depuis 2005, un lieu sacré est violé tous les deux jours. «Les faits perpétrés dans les cimetières sont pour l'essentiel des dégradations de stèles, d'ornementations et des inscriptions» , note le rapport, qui précise que les profanations recensées par les gendarmes - qui couvrent 95 % du territoire - touchent «très majoritairement des tombes chrétiennes ou des églises ». Dans les campagnes et en zones périurbaines, quelque 122 cimetières communaux et 34 lieux de culte catholique et 18 monuments aux morts ont été visés en 2009. Pas moins de cinq violations de tombeaux, dont deux exhumations ont été à déplorer. «Les départements du Bas-Rhin (11 faits), la Somme (9 faits), l'Ille-et-Vilaine (7 faits) et enfin la Gironde, le Gard et les Vosges (6 faits) concentrent le plus grand nombre de profanations», précise le document, qui détaille ainsi une série de périodes à risques. Ainsi, les profanateurs passent plus volontiers à l'action le 30 avril qui est à la fois l'anniversaire d'Adolf Hitler et de la fondation de l'Église de Satan aux États-Unis. Des pics sont aussi observés le 31 octobre, fêtes d'Halloween et jour de l'An sataniste, mais aussi lors des dates des solstices et d'équinoxes. Plus globalement, 50 % des actes de vandalisme se produisent le week-end et sans témoin, ce qui rend les investigations difficiles. L'année dernière, les gendarmes ont cependant réussi à résoudre une cinquantaine d'affaires et à confondre 106 profanateurs présumés. En décryptant leur profil, la note de la DGGN révèle que 83 % d'entre eux sont des mineurs et que 79 % sont de sexe masculin. Certains n'ont reculé devant aucune limite, allant jusqu'à improviser le 18 juillet dernier un rodéo à scooter dans la nef moyenâgeuse de l'église d'Échillais, près de La Rochelle, où un Christ en croix du XVIIe siècle gisait au milieu du chœur, démantibulé.


Un site créé en juin 2005

Le nombre des actes de vandalisme visant les lieux de culte a atteint une telle cote d'alerte qu'un site entier en recense l'étourdissante litanie. Il est animé par le comité Indignations, créé en juin 2005 au lendemain d'une parodie de mariage homosexuel dans la cathédrale Notre-Dame de Paris. Le simulacre, ressenti comme «blessant» par les fidèles, avait été à l'origine d'une pétition recueillant 27.000 signatures. « D'une manière générale, les investigations ne permettent toujours pas de déterminer les motivations réelles des auteurs, concèdent les gendarmes. En effet, les éléments de preuves découverts engendrent parfois des confusions (exemple, des croix gammées accompagnant des tags satanistes).» «Les personnes interpellées indiquent la plupart du temps avoir agi sans motivation idéologique, par jeu, défi, mimétisme ou désœuvrement» , estime le rapport, qui rappelle que huit profanations sont imputables à des «individus isolés souffrant de troubles psychiatriques». Si deux faits sont imputables à des «adorateurs du démon», qualifiés de « minoritaires », les analystes du Bureau des affaires criminelles (BAC) notent que « sur la totalité des faits recensés en 2009, la commission d'actes à caractère sataniste (croix brisées ou renversées) est supposée dans de nombreux cas ». Enfin, la présence d'alcool est un «facteur important de passage à l'acte particulièrement chez les adolescents et les jeunes adultes ».
http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2010/09/22/01016-20100922ARTFIG00705-une-profanation-tous-les-deux-jours-en-france.php

Basket : la France regarde vers 2012

Amoindries, les championnes d'Europe se mesurent au monde à partir de ce mercredi soir, en laissant filer leurs ambitions vers les prochains Jeux olympiques.

Privée de nombreux atouts (Tony Parker, Joakim Noah, Ronny Turiaf, Mickaël Pietrus, Rodrigue Beaubois, Antoine Diot) lors du championnat du monde disputé en Turquie, l'équipe de France fut brutalement rayée de la carte au stade des huitièmes de finale mi-septembre. Son homologue féminine, sacrée championne d'Europe à la surprise générale l'an passé, s'avance elle aussi fragilisée par une cascade de forfaits de taille sur la ligne de départ des championnats du monde qui s'ouvrent ce jeudi en République Tchèque (jusqu'au 3 octobre). Les blessures successives de Sandrine Gruda, Isabelle Yacoubou et Émilie Gomis, poutres de la sélection, mettent en péril la patiente construction assemblée durant de longues semaines, la stratégie échafaudée, froissent une partie de l'ambition dans une compétition que les États-Unis (championne olympique) et l'Australie (double tenante du titre mondial) s'apprêtent à dominer de la tête et des épaules.

Pierre Vincent, le sélectionneur national, assommé par cette épidémie de forfaits, s'efforce de relativiser: «Il faut tenter de conserver le même état d'esprit, chercher à transformer ces coups du sort en solidarité, en engagement. Cela avait fait notre force l'an passé mais c'est plus difficile à entretenir si la défaite s'en mêle.» Avant de détailler: «La force du groupe réside dans sa discipline, son énergie, sa faculté à endurer. Même malmené, il se bagarre. Sa faiblesse est liée à son inexpérience, son manque de connaissance du métier. Au plus haut niveau mondial, un retard d'un dixième de seconde, un mauvais placement entraîne un retard qui est immédiatement sanctionné.»

Huitièmes sur l'échiquier mondial en Chine en 2002, cinquièmes en 2006 au Brésil, les Bleues espéraient inscrire la qualité sur la durée. S'installer. Elles viseront les quarts de finale. Dans leur groupe, se dressent l'athlétique sélection sénégalaise, la Grèce -«la cible, notre concurrent direct pour la qualification», pose le guide tricolore- et les États-Unis («un autre débat, tant la sélection est au-dessus du lot...»). Ensuite, sur la route des quarts de finale, pourraient surgir l'Australie, la Chine, la Biélorussie ou le Canada.

Les circonstances imposent de s'adapter. L'occasion d'aguerrir une sélection rajeunie en quête d'expérience. Du titre continental l'an passé, demeurent «des souvenirs, des émotions, un savoir-faire et dans un placard une médaille à regarder lorsqu'on sera vieux», s'amuse Pierre Vincent. Il reste aussi une ambition. Celle de bien figurer lors des Jeux olympiques de Londres. Dans moins de deux ans. Le technicien bleu se projette avec envie: «Je ne suis pas du style à me lamenter. Notre ambition est à long terme. Nous bâtissons un projet, le but est d'obtenir une équipe opérationnelle l'an prochain, l'objectif majeur restant les Jeux olympiques.» En attendant, en République Tchèque, la France désire surtout «ne pas faire de la figuration...»
http://www.lefigaro.fr/sport/2010/09/22/02001-20100922ARTFIG00455-basket-la-france-regarde-vers-2012.php

mercredi 22 septembre 2010

Une élue de Dax menacée de mort

Une conseillère municipale PS de Dax a expliqué aujourd'hui avoir reçu une lettre anonyme qui s'en prend à ses origines antillaises et professe des menaces de mort contre ses enfants dans le cas où elle ne renoncerait pas à son mandat.

"Cette lettre était particulièrement immonde, avec des termes haineux, xénophobes, avec des menaces de mort à l'encontre de mes enfants si je ne démissionnais pas de mon poste de conseillère municipale à la mairie de Dax", a affirmé Géraldine Madounari, qui a porté plainte auprès du commissariat de la ville.

"Aujourd'hui, qu'on s'en prenne à une personne de couleur est scandaleux et ignoble, et qu'en plus on s'en prenne à une élue et qu'on lui interdise d'exercer ses fonctions d'élue au motif qu'elle n'est pas de la même couleur de peau que nous est choquant pour la démocratie", a souligné le maire PS de Dax, Gabriel Bellocq.

Afin de ne pas "laisser cet acte immonde sans réponse", le premier magistrat de la ville organisera un rassemblement silencieux samedi matin devant la mairie de Dax "afin de rappeler ce que sont les valeurs de notre République".

La lettre a été déposée dans la boîte aux lettres de l'élue il y a quinze jours.
http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2010/09/21/97001-20100921FILWWW00603-une-elue-de-dax-menacee-de-mort.php

Retraites : quand Woerth corrige Woerth

Le ministre du Travail Eric Woerth donne une longue interview au Parisien/Aujourd'hui en France daté du mardi 21 septembre. Fait banal en somme. Sauf que, comme l'a remarqué avec finesse le chroniqueur de France Inter Philippe Lefébure mardi matin, l'interview que l'on peut lire dans le quotidien n'est pas celle qui a été diffusée aux agences de presse lundi soir. Première dépêche à 21h52 lundi soir qui fait état de l'interview. Une seconde dépêche, "corrigée" cette fois-ci, arrive à 23h49. A ce moment-là, le texte de l'interview au Parisien a été remanié et c'est la version que vous trouvez dans vos kiosques ce mardi matin.

Qu'en déduire ? Que l'entretien a été vérifié et relu. Encore une fois, rien que de très banal. La pratique est courante dans les cabinets ministériels. Sauf que dans ce cas précis, l'entretien a été en fait réécrit. L'AFP a évoqué lundi soir des "citations reformulées" dans une dépêche corrigée. Le mot est un peu faible à la lecture des deux versions ci-dessous, car les mots du ministre du Travail sont beaucoup moins incisifs entre les versions et plusieurs phrases ont disparu...
http://tempsreel.nouvelobs.com/actualite/media/20100921.OBS0150/retraites-quand-woerth-corrige-woerth.html

mardi 21 septembre 2010

Otages au Niger: une "trahison" (Areva)

Les preneurs d'otages au Niger "ont bénéficié d'une excellente information au sein du groupe Areva", a affirmé aujourd'hui sur RTL le conseiller sécurité d'Areva dans le pays, Jacques Hogard, parlant d'une "trahison". Les preneurs d'otages "ont bénéficié d'une excellente information au sein du groupe Areva, c'est clair. On peut même appeler cela une trahison", a-t-il déclaré.

Selon lui, les preneurs d'otages visaient en fait au départ "une mission d'information qui venait de France et d'étranger" et qui "devait se rendre sur le site d'Imouraren". Areva développe sur ce site du nord du Niger une future mine géante, qu'il espère mettre en service fin 2013.

"Des hasards de calendriers ont fait que cette mission" a "échappé" aux preneurs d'otages, a poursuivi Jacques Hogard. Selon lui, "ce convoi était en fait parti avant, en anticipant le calendrier pour des questions d'escorte, de météo qui est très mauvaise sur zone".

Les preneurs d'otages "étaient informés de leur arrivée à Arlit en provenance de Niamey, et ils avaient cette information pour essayer de les enlever". Ils ont en fait "raté la cible initialement prévue" et en ont "trouvé une autre", a-t-il ajouté.
http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2010/09/20/97001-20100920FILWWW00633-otages-au-niger-une-trahison-areva.php

lundi 20 septembre 2010

Comment EDF a privé des milliers d’usagers du tarif social

L’information va faire grincer des dents parmi les quelque 3,5 millions de Français qui ont du mal à payer leur facture de gaz et d’électricité. Dans une recommandation publiée le 30 août, et dont notre journal a pris connaissance, le médiateur national de l’énergie reproche à EDF d’avoir refusé d’accorder le tarif social de l’électricité aux consommateurs les plus démunis.
Un couac de plus dans l’histoire déjà très controversée de ce tarif dit de première nécessité (TPN), crée par le gouvernement Jospin en 2000, mais qui aura mis des années à voir le jour. Paru en avril 2004, le décret instituant au 1e r janvier 2005 le TPN permet aux personnes en difficulté assujetties à la couverture médicale universelle complémentaire (CMUC) de bénéficier d’une réduction de 30% à 50% sur une partie de leur facture d’électricité.
Mais sur les quelque 3 millions de titulaires de la CMUC, seuls 20% ont obtenu le tarif social de l’électricité. Pis, le nombre de bénéficiaire est en chute libre, il est passé de 940000, fin 2009, à 650000 à la mi-2010. Décrocher le TPN relève du parcours du combattant. « Les ayants droit ont de moins en moins tendance à entreprendre les démarches », reconnaissait EDF en juillet.
Mais une autre raison, relevée par le médiateur de l’énergie saisi par des plaintes d’usagers, explique l’inefficacité du dispositif. Au terme du décret de 2004, le calcul du montant du TPN devait se faire sur la base d’un abonnement simple ou heures creuses et pleines et d’une puissance maximale de 9 kVa. Or, EDF a interprété le décret de telle façon qu’il a décidé d’exclure du TPN les usagers ayant souscrit un abonnement plus cher de type Tempo ou d’une puissance supérieure à 9 kVa. D’où le rappel à l’ordre du médiateur dans sa recommandation. « La puissance et le tarif souscrits ne sont pas des conditions d’attribution du TPN mais seulement des données à prendre en compte dans son calcul. »
En transformant une simple règle de calcul en motif d’exclusion du TPN, EDF reconnaît avoir privé 30000 ayants droit du tarif social. Dans sa réponse au médiateur, EDF fait son mea-culpa et promet de rectifier au plus vite les choses. Reste à savoir pourquoi l’entreprise s’est livrée à ce tour de passe-passe? La réponse est peut-être à rechercher du côté du coût de ce tarif social. Selon les prévisions de la Commission de régulation de l’énergie (CRE), il aurait dû bénéficier en 2010 à 950000 personnes et peser à hauteur de 73,4 millions d’euros dans les comptes d’EDF, soit une hausse de près de 30% en deux ans. De là à penser qu’EDF a voulu réduire le poids de la charge…
http://www.leparisien.fr/economie/comment-edf-a-prive-des-milliers-d-usagers-du-tarif-social-20-09-2010-1075275.php

Dominique Cottrez gardait des bébés morts dans sa chambre

La mère infanticide présumée de Villers-au-Tertre dans le Nord-Pas-de-Calais, a avoué qu'elle avait gardé trois petits cadavres, pendant quatre ans, dans la chambre conjugale. Mais son mari jure ne s'être aperçu de rien. Entendu par la juge vendredi, il n'a finalement pas été mis en examen.

Les révélations de Dominique Cottrez, qui a avoué huit meurtres de nouveaux-nés cet été, ont poussé la juge d'instruction à délivrer un mandat d'amener à l'encontre de son mari Pierre-Marie Cottrez, vendredi. Dans la matinée en effet, Dominique Cottrez a affirmé qu'elle avait «gardé dans sa chambre à coucher trois sacs plastique contenant les cadavres des bébés». Elle a ajouté que «son mari lui avait demandé de s'en débarrasser car cela sentait mauvais», a expliqué le procureur de la République à Douai, Eric Vaillant, lors d'une conférence de presse. «Malgré de nouveaux éléments suffisamment importants pour justifier une nouvelle audition de Pierre-Marie Cottrez, la juge d'instruction n'a pas suivi mes réquisitions de mise en examen pour recel de cadavre et non dénonciation de crime», a ajouté le procureur. Et de conclure : «Pierre-Marie Cottrez conserve donc son statut de témoin assisté dans cette affaire et a été laissé libre».

Fin juillet, lorsque l'aide-soignante de 45 ans avait été mise en examen pour «homicides volontaires sur mineurs de moins de 15 ans», le procureur avait déjà requis la mise en examen de son mari pour les mêmes chefs d'accusation sans être suivi par la juge d'instruction.

L'affaire avait démarré par la découverte de deux corps de nouveaux-nés dans des sacs en plastique enfouis à l'ancien domicile des parents de cette femme, où elle avait elle-même vécu avant son mariage. Six nouveaux corps avaient ensuite été découverts dans le garage de la maison où elle vivait avec son mari.


«J'ai dit toute la vérité»

«Pendant son audition vendredi, Pierre-Marie Cottrez a reconnu avoir bien vu des sacs plastique dans la chambre, mais il a déclaré qu'il avait cru que c'était des vêtements. Il a aussi déclaré ne pas se souvenir d'avoir demandé à son épouse de s'en débarrasser», a précisé Eric Vaillant. S'exprimant devant les journalistes à sa sortie du palais de justice vendredi après-midi, Pierre-Marie Cottrez a lancé : «J'ai dit toute la vérité». Il a assuré ne s'être douté de «rien du tout» concernant les infanticides. Son avocat, Pierre-Jean Gribouva, s'est dit «satisfait» que son client conserve son statut de témoin assisté. Pour lui, «il n'y a eu aujourd'hui aucun nouveau rebondissement dans cette affaire, juste des éclaircissements et des détails à apporter». «Dominique Cottrez n'a porté aucune accusation contre son mari», a-t-il souligné.

Reste une question sans réponse : Dominique Cottrez affirme toujours qu'elle n'a pas enterré les deux petits cadavres retrouvés dans le jardin de l'ancien domicile de ses parents. Alors, qui ?
http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2010/09/18/01016-20100918ARTFIG00356-dominique-cottrez-gardait-les-bebes-morts-dans-sa-chambre.php

dimanche 19 septembre 2010

Cinq soldats américains inculpés pour le meurtre de civils afghans

Cinq soldats américains, servant dans la province de Kandahar, dans le sud de l'Afghanistan, ont été inculpés du meurtre de trois civils afghans, rapporte dimanche le Washington Post. Ces civils ont été assassinés de janvier à mai derniers. Les cinq hommes sont également accusés d'avoir mutilé des cadavres.
Les accusés, au nombre desquels un sergent-chef, démentent avoir commis quoi que ce soit de mal, et se renvoient la responsabilité des tirs fatals. Les cinq membres de la section d'infanterie accusés des meurtres avaient, selon les informations du Washington Post, commencé en décembre 2009 à parler de créer un 'escadron de tueurs' et ils ont assassiné leur première victime le 25 janvier, dans le village de La Mohammed Kalay.

Décrits comme d'importants consommateurs de drogue et d'alcool, les soldats n'ont pas fourni d'explication cohérente aux trois meutres. D'après les premiers éléments de l'enquête, ils auraient été motivés par le seul plaisir de tuer.

Sept autres soldats sont accusés d'avoir tenté d'entraver l'enquête sur ces meurtres, et notamment d'avoir passé à tabac un soldat qui avait tenté d'alerter sa hiérarchie, sans suites. Une enquête sur le troisième meurtre n'a finalement été ouverte par la police militaire que par coïncidence : alors qu'elle menait une enquête sur la consommation de haschich dans l'unité, elle a pu entendre le soldat qui avait tenté de sonner l'alerte.

A l'époque, les suspects étaient chargés d'assurer la sécurité d'une rencontre entre des officiers américains et des anciens de tribus afghanes. Le Pentagone, accusé de ne pas avoir réagi assez vite alors que plusieurs indices indiquaient que les soldats avaient commis des crimes, n'a pas commenté les informations du Washington Post.
http://www.lemonde.fr/ameriques/article/2010/09/19/cinq-soldats-americains-inculpes-pour-le-meurtre-de-civils-afghans_1413223_3222.html#xtor=AL-32280184

Du rififi à la mairie de Paris : la gestion Delanoë prise pour cible

"Irrégularités dans les créations d'emploi et les recrutements", coût salarial jugé bien trop élevé des 20 directeurs généraux les mieux rémunérés : la gestion des ressources humaines de la ville de Paris est dans le collimateur de la Chambre régionale des comptes. Dévoilé jeudi, ce rapport porte sur la période qui court de 2002 à 2010. Il a aussitôt dégénéré en controverse politique : Valérie Pécresse, présidente du groupe UMP au conseil régional d'Ile-de-France a estimé que ces "irrégularités constatées" étaient, "par les montants en jeu, un affront pour les Franciliens qui peinent à joindre les deux bouts, plus particulièrement en période de crise". Selon elle "ce rapport pointe les dérives d'une mauvaise gestion et rappelle la nécessité d'une plus grande transparence de l'utilisation de l'argent public". Elle a invité "l'exécutif régional (de gauche) à lever le voile de l'opacité et à se soumettre dans les meilleurs délais au contrôle de la Chambre régionale des comptes".

Jean-Didier Berthault, porte-parole du groupe UMP au conseil de Paris, a estimé pour sa part auprès que ce rapport "ne fait que confirmer les multiples interrogations que nous avons depuis le début de la mandature sur l'inflation des emplois au cabinet du maire et dans les cabinets de ses adjoints". Le porte-parole, exigeant "une totale transparence", a demandé à "auditionner une seconde fois Maïté Errecart, adjointe du maire de Paris en charge des ressources humaines, pour la mission d'information sur les personnels de la ville que l'UMP conduit actuellement au conseil de Paris".

Ce que pointe la Chambre régionale des comptes

Dans le détail, selon ce rapport d'observations définitives transmis récemment aux conseillers de Paris, "177 emplois de chargés de mission sont déclarés pourvus, alors que leur création n'a pas été autorisée par le conseil de Paris". Pour les collaborateurs de cabinet, "les 132 postes pourvus dépassent le nombre des emplois régulièrement autorisés (...), soit 129". La Chambre régionale des comptes rappelle que "lorsque le maire recrute pour son cabinet, les fonctionnaires doivent être affectés sur des postes de collaborateurs de cabinet. Or l'examen de la gestion des emplois de direction a mis en évidence que ce sont des emplois permanents et non des postes de collaborateurs de cabinet qui ont servi de support au recrutement de cadres au cabinet du maire". Ainsi, "le directeur de cabinet a été recruté sur un emploi de secrétaire général adjoint de la commune", ce qui lui a permis de toucher une haute rémunération, dont une "prime départementale" de 30.000 euros.

Le rapport souligne en outre qu'il "n'existe pas de direction générale, mais seulement des directions". Par conséquent, "il ne devrait donc pas y avoir d'emploi de directeur général, mais seulement des emplois de directeurs". La Chambre régionale des comptes chiffre à 1,8 million d'euros le coût de cette anomalie. Elle constate que des fonctionnaires, nommés délégué ou délégué général, ont été détachés sur des emplois de directeur ou directeur général alors qu'ils n'en "remplissent aucunement les fonctions". Trois d'entre eux sont "rémunérés en dépassement de l'autorisation donnée par le conseil de Paris".

L'équipe Delanoë contre-attaque

Le rapport dénombre 10 directeurs adjoints au 31 décembre 2008, "recrutés sans emplois budgétaires correspondants", "avec dans certains cas des compléments indemnitaires". Il relève que malgré la disparition de la questure du conseil de Paris et de ses particularismes, les emplois de secrétaire général et de secrétaire général adjoint des services du conseil de Paris "ont été maintenus", alors que ce "sont des services administratifs comme les autres". La chambre dénonce la "dénaturation de la prime départementale", qui coûte aujourd'hui près de 13 millions d'euros, contre 5 millions en 2002, à cause de l'extension du nombre de bénéficiaires mais aussi des hausses accordées à l'encadrement supérieur. La prime du secrétaire général de la commune est ainsi, actuellement, de 40.000 euros.

La mairie de Paris, pour sa part, se justifie. Elle avait déjà répondu aux critiques de la Chambre régionale des comptes, Bertrand Delanoë assurant "qu'en aucun cas des emplois permanents de la collectivité n'ont été détournés au profit du cabinet" et soulignant que "depuis 2001, le directeur de cabinet ne bénéficie plus d'avantages en nature" (logement, véhicule) et que son "détachement sur un emploi de secrétaire général adjoint ne contrevient à aucune règle". Réagissant en outre aux propos de Valérie Pécresse, l'entourage du maire a "dénoncé l'exploitation fallacieuse et même caricaturale" faite d'un rapport "qui souligne au contraire qu'à Paris la part des personnels dans les dépenses de gestion est de 10 points inférieure à la moyenne des autres collectivités". Et d'ajouter cette pique : "Puisque Mme Pécresse semble lancer un appel à la transparence, ce que nous avons fait nous dès 2001 en rompant avec les pratiques qui prévalaient quand ses amis dirigeaient cette ville, qu'elle veille à ce que ce principe s'applique d'abord aux cadres dirigeants de l'Etat, notamment aux directeurs de cabinet des ministres, puisqu'on a là un domaine où l'opacité est totale
http://lci.tf1.fr/politique/2010-09/du-rififi-a-la-mairie-de-paris-la-gestion-delanoe-prise-pour-cible-6071432.html

samedi 18 septembre 2010

Montpellier : un défilé de models crée la polémique

Alors que Georges Frêche, président de l'agglomération de Montpellier, dévoile les bronzes des cinq grands hommes du XXe siècle (De Gaulle, Jaurès, Churchill, Roosevelt, Lénine), la mairie de sa rivale socialiste Hélène Mandroux est prise dans le tourbillon d'une extravagante polémique autour d'un reportage photo réalisé le 6 août dernier dans les salons et sur la terrasse de la Maison des relations internationales de la ville avec l'assentiment de Charles Khoury, le chef de cabinet. Lire la suite l'article
Lors de cette séance photo, des mannequins de Tendrissima Lingerie avaient posé en sous-vêtements et en maillots de bain dans l'enceinte municipale. Les photos de ces jeunes filles en petite tenue avaient été exposées sur les sites Facebook du proche collaborateur de la maire et de son frère Michel Khoury, responsable de MCK Event, société de communication et d'événementiel.

«C'est une cabale»

Après avoir ouvert une enquête administrative mercredi, qui décrit une «situation regrettable», Hélène Mandroux a demandé le lendemain et obtenu sur le champ la démission de Charles Khoury. Celui-ci dément catégoriquement que la société de son frère, dont il détient 49 %, ait eu un lien commercial avec cette opération, comme le soutient le journal L'Agglorieuse à l'origine de cette tonitruante révélation. «Tout cela a été orchestré. Je me suis fait avoir. C'est une cabale montée contre moi pour atteindre le maire Hélène Mandroux dont j'étais le plus proche collaborateur» estime Charles Khoury, qui décrit un monde politique calculateur et sans pitié.
http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2010/09/17/01016-20100917ARTFIG00610-montpellier-un-defile-de-models-cree-la-polemique.php

La Ville de Paris épinglée sur ses dépenses de personnel

Voilà un rapport qui va ébranler l’Hôtel de Ville. La chambre régionale des comptes (CRC) a enquêté sur la gestion des ressources humaines de la mairie de Paris. Le document de 62 pages est particulièrement critique. Il est fait état « d’irrégularités ».

Les magistrats pointent notamment des primes versées dans des conditions « critiquables ».
Ces 62 pages, que tous les élus n’ont pas encore entre les mains, devraient être présentées au prochain Conseil de Paris. La droite ne va sans doute pas manquer d’attaquer le maire de Paris et d’exiger de sa part plus de transparence.

Le cabinet du maire dans la ligne de mire
Depuis une délibération votée en 2001 pour limiter le nombre de collaborateurs du maire de Paris, les proches conseillers de Bertrand Delanoë sont limités à quarante. « Rien ne nous y obligeait », insiste-t-on dans l’entourage du maire.

La chambre régionale des comptes, elle, ne pointe pas l’effectif mais plutôt les rémunérations de ces personnes. Plutôt que d’être embauchés en tant que « collaborateurs » classiques, certains cadres ont été recrutés sur des emplois permanents de la fonction publique. La CRC reproche ainsi à ces conseillers de toucher des rémunérations plus élevées que ne l’aurait permis un simple poste de collaborateur.

L’explosion du nombre de chargés de mission
Ces personnes sont embauchées pour mener des études ponctuelles. Ils viennent s’ajouter aux effectifs de l’administration parisienne pour des missions spécifiques.

Le rapport souligne que « 177 emplois de chargés de mission sont déclarés pourvus, alors que leur création n’a pas été autorisée par le Conseil de Paris ».

Une envolée des hauts salaires?
Selon la CRC, de hauts salaires sont attribués de façon abusive. « Il n’existe pas de direction générale, mais seulement des directions (…). Il ne devrait donc pas y avoir d’emploi de directeur général mais seulement des emplois de directeurs », note ainsi un magistrat.



La chambre régionale des comptes chiffre à 1, 8 M€ le coût de cette anomalie. De même, des délégués ou délégués généraux sont détachés sur des emplois de directeur (aux rémunérations plus élevées) « alors qu’ils n’en remplissent aucunement les fonctions ».

« Les conclusions de ce rapport sont extrêmement troublantes » note David Alphand, élu UMP du XVIe. Depuis plusieurs mois, nous dénonçons l’explosion des dépenses de personnel à la mairie de Paris. Ce rapport semble abonder dans notre sens », note ce conseiller de Paris.
http://www.leparisien.fr/paris-75/la-ville-de-paris-epinglee-sur-ses-depenses-de-personnel-17-09-2010-1071240.php

vendredi 17 septembre 2010

Menace contre le pape: 5 arrestations

Cinq personnes ont été arrêtées aujourd'hui pour "suspicion de commission, préparation et instigation d'actes de terrorisme" en liaison avec la visite d'Etat qu'effectue actuellement le pape Benoît XVI au Royaume-Uni, a indiqué la police.

La police a précisé que les cinq hommes étaient âgés de 26 à 50 ans. Ils ont été interpellés à 5h45 dans le centre économique de Londres et emmenés au commissariat où "ils seront interrogés par des inspecteurs", a précisé Scotland Yard. Une perquisition a été menée dans les locaux d'une société, d'autres dans des habitations du nord et de l'est de la ville.

La police n'a pas voulu démentir ou confirmer les informations des médias selon lesquelles ces arrestations sont en lien avec la visite de quatre jours du souverain pontif. "A la suite des arrestations, nous avons réexaminé les procédures mises en place pour la visite papale et nous sommes satisfaits de constater que nos procédures restent adaptées", a déclaré la police dans un communiqué. "L'itinéraire n'a pas été modifié. Il n'y a pas de changement dans le niveau de sécurité au Royaume-Uni".
http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2010/09/17/97001-20100917FILWWW00423-menace-contre-le-pape-5-arrestations.php

La propriétaire veut récupérer son bien squatté place des Vosges

Condamnés à payer 25 000 euros par mois, les occupants de l'hôtel particulier ont fait appel. L'audience se tient aujourd'hui.

Les banderoles n'ont pas été décrochées de la façade de brique rouge du 1 bis place des Vosges, à Paris. Un an après leur installation médiatisée, les étudiants du collectif Jeudi noir occupent toujours ce superbe hôtel particulier de 2 300 m², lieu de naissance de la marquise de Sévigné. En pleine crise du logement à Paris, l'hôtel, inhabité depuis quarante ans, est un beau symbole pour le collectif.

Le 25 janvier dernier, le tribunal d'instance du Ve arrondissement a ordonné l'évacuation du bâtiment historique, condamnant les militants à verser une indemnité de 25.000 euros par mois d'occupation. Depuis, leurs comptes en banque ont été saisis et les étudiants ont fait appel. L'audience se tiendra ce jeudi devant la cour d'appel de Paris.

«Tout cela doit maintenant prendre fin, demande Emmanuel Davout, neveu de la propriétaire. Ma tante, 88 ans, a été extrêmement perturbée par le squat de son hôtel particulier. C'est un lieu qu'elle aime énormément, qu'elle a passé sa vie à restaurer. Qu'on lui reconnaisse au moins cela !» Fille d'Emmanuel Derode, le fondateur de la Banque française pour le commerce extérieur, Béatrice Cottin a acheté l'hôtel de la place des Vosges sur un coup de foudre, en 1963. Le bâtiment est alors occupé et en ruine. «Depuis ce jour, son obsession sera de le restaurer à l'identique, en respectant au mieux son authenticité, raconte Emmanuel Davout. Ma tante n'a jamais agi avec un esprit immobilier, alors qu'elle aurait pu chercher à gagner le plus d'argent possible. Elle voulait simplement y vivre, en louer une partie et installer une Fondation pour les langues orientales.»


Un chantier qui n'en finit pas

Personnalité atypique, plutôt bohème et peu pragmatique, la propriétaire met beaucoup d'énergie dans la réfection de son hôtel particulier. Elle supprime toutes les modifications apportées depuis le XVIIe siècle. «Il lui a fallu trouver l'argent et les autorisations nécessaires. Elle ne voulait pas louer avant d'avoir fini les travaux» , souligne Me François Ameli, son avocat.

De fait, le chantier n'en finit pas. Après avoir investi plusieurs millions d'euros, Béatrice Cottin se trouve finalement en manque de liquidités. L'hôtel particulier, qui compte quinze appartements - du studio au six pièces - quasiment refaits à neuf, est toujours vide. Il sera squatté une première fois dans les années 1990.

«Quelle que soit la sincérité de la propriétaire, il n'est pas normal que ces appartements soient vides dans une ville où les étudiants n'arrivent plus à se loger, plaide Margaux, une militante âgée de 24 ans, diplômée en géographie et sans logement. Les appartements vacants contribuent à la flambée des prix» . Le collectif Jeudi noir assure qu'il quittera les lieux dès que le chantier aura repris. En échange d'un abandon des poursuites judiciaires, les trente occupants proposent de payer 3300 euros par mois à la propriétaire qui, désormais placée sous tutelle, vit dans une maison de retraite. «Son vœu le plus cher est aujourd'hui de finir les travaux» , assure Emmanuel Davout, précisant que la vente imminente d'un autre immeuble permettra de les financer.
http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2010/09/15/01016-20100915ARTFIG00715-la-proprietaire-veut-recuperer-son-bien-squatte-place-des-vosges.php

jeudi 16 septembre 2010

PÉDOPHILIE - Benoît XVI : "L'Église n'a pas été assez vigilante"

L'Église "n'a pas été assez vigilante" dans les scandales pédophiles impliquant des prêtres, a admis jeudi le pape Benoît XVI dans l'avion le conduisant à Edimbourg (Écosse), et il s'est dit "sous le choc" après les révélations sur les abus sexuels. "L'autorité de l'Église n'a pas été assez vigilante", a déclaré le souverain pontife à un groupe de journalistes l'accompagnant dans l'avion qui le menait en Écosse, première étape d'une visite d'État de quatre jours en Grande-Bretagne.

L'Église n'a "pas été suffisamment rapide et ferme pour prendre les mesures nécessaires", a-t-il ajouté. "Ces révélations ont été pour moi un choc et une grande tristesse", a dit Benoît XVI. Ces propos du pape sont d'autant plus forts qu'il évoque la responsabilité de "l'autorité de l'Église", à savoir la hiérarchie catholique, dans laquelle il s'inclut de même que les évêques. La publication en novembre 2009 en Irlande d'un rapport révélant des centaines d'abus sur des enfants par des prêtres couverts par la hiérarchie a entraîné la plus grave crise de l'Église ces dernières années. Le scandale s'est depuis étendu à d'autres pays, l'Allemagne et tout récemment la Belgique, où des centaines d'autres cas ont été révélés.

"Ces révélations ont été pour moi un choc et une grande tristesse", a déclaré le pape, qui s'exprimait en italien, ajoutant qu'il était "difficile" de comprendre comment cela a été "possible". "Nous sommes dans un moment de pénitence, d'unité et de sincérité", a-t-il affirmé. Le pape a été accueilli à l'aéroport d'Edimbourg à 11 h 20 (heure de Paris) au son des cornemuses par le prince Philip, duc d'Edimbourg et époux de la reine Elizabeth II qui devait le recevoir en audience en fin de matinée en son palais de Holyroodhouse. Dans un télégramme au président italien Giorgio Napolitano divulgué par le Vatican, Benoît XVI avait déclaré se rendre en Grande-Bretagne pour notamment y rencontrer les habitants de ce "noble pays".
http://www.lepoint.fr/monde/pedophilie-benoit-xvi-l-eglise-n-a-pas-ete-assez-vigilante-16-09-2010-1237049_24.php

Classement Fifa : la France chute à la 27ème place

L'équipe de France continue de chuter au classement Fifa. 21ème à l'issue du catastrophique Mondial sud-africain, les Bleus, et ce malgré leur brillante victoire en Bosnie, continue leur dégringolade. Le nouveau classement publié mercredi 15 septembre par la Fifa est sans appel, la sélection de Laurent Blanc est aujourd'hui 27ème.

La défaite concédée face à la Biélorussie (0-1) au stade de France a évidemment pesée lourd. L'Espagne, pourtant lourdement défaite en Argentine (4-1) conserve sa première place depuis sa victoire face aux pays-bas en Coupe du monde. Les Pays-Bas et l'Allemagne complètent le podium.

Le prochain classement est attendu pour le 20 octobre. Entre-temps, la France aura affronté la Roumanie à Paris (9 octobre) et le Luxembourg à Metz (le 12 octobre). Deux succès et les Bleus pourraient entamer une nouvelle marche en avant.
http://tempsreel.nouvelobs.com/actualite/sport/20100915.OBS9868/classement-fifa-la-france-chute-a-la-27eme-place.html

mercredi 15 septembre 2010

Angleterre: une pub avec une nonne enceinte interdite

Cette publicité pour les glaces de la marque Italienne Antonio Federeci montrait, dans une église, une nonne enceinte, une crème glacée et une cuillère à la main, avec les mentions « immaculée conception » et « la glace est notre religion ».

Cette pub qui est parue dans les magasines The Lady et Gracia, a été interdite par l’autorité de régulation de la publicité, précise Le Figaro.

Motif de la censure ?

L'autorité de régulation estimant que cette publicité portait atteinte aux valeurs des Catholiques.

Une dizaine de lecteurs des magazines s'étaient plaints de cette pub qui, selon eux, porte atteinte aux sentiments religieux des chrétiens.

Réponse du fabricant de glace :

Il persiste et signe.

Une porte-parole de la société a indiqué qu’une autre publicité serait publiée, sur le même thème, samedi.

Une publicité qui devrait s’afficher, samedi, le long du parcours du pape Benoît XVI en visite à Londres.

Le Figaro rappelle que ce fabricant italien de glaces est coutumier des pubs provocatrices mettant en scène la religion.
http://www.lepost.fr/article/2010/09/15/2222295_angleterre-une-pub-avec-une-nonne-enceinte-interdite.html#xtor=AL-235

Burqa : les intégristes prêts à défier la loi

Le texte interdisant de dissimuler son visage dans l'espace public doit être définitivement adopté ce mardi.

La loi interdisant de dissimuler son visage dans l'espace public pourrait être adoptée ce mardi, si les sénateurs approuvent le texte déjà voté à l'Assemblée, sans le modifier. Toute personne contraignant une femme à se dissimuler sous un voile intégral sera immédiatement passible d'un an de prison et de 30.000 euros d'amendes. En revanche, les femmes portant le niqab ne seront verbalisées qu'au printemps. Car la loi prévoit six mois de médiation.

Sans préciser qui doit porter la bonne parole aux intéressées. Le Conseil français du culte musulman a déjà mobilisé ses imams pour qu'ils «engagent le dialogue théologique avec ces femmes pour les convaincre que ce voile n'est pas le vêtement préconisé», explique son président, Mohammed Moussaoui. Avec un succès mitigé. Les salafistes, ce courant radical qui prône le niqab, jugent les musulmans traditionnels «ignorants» voire mécréants.

Quant aux policiers qui devront informer d'abord, puis appliquer une amende de 150 euros ou préconiser un «stage de citoyenneté», beaucoup avouent en aparté «n'avoir reçu aucune consigne et ne pas savoir comment s'y prendre». Avec la crainte d'embraser des quartiers déjà sous tension.

Car les salafistes n'entendent pas déserter la voie publique. Au contraire. Certains sont prêts à contester la loi. «Les provocations se multiplient, affirme Michèle Vianès, qui dirige l'ONG Regards de femmes, avant on voyait des burqas surtout dans les périphéries. Maintenant, j'en croise dans le centre de Lyon.» Leurs silhouettes sombres semblent également plus nombreuses dans la capitale. Mais la dernière estimation remonte au printemps dernier. Quelque 2000 femmes portaient alors le voile intégral en France selon les policiers. «Je pense qu'il y a en plus aujourd'hui», avance le député PCF André Gerin. L'ancien maire de Vénissieux est convaincu «que le combat contre l'intégrisme ne fait que commencer». «J'en croise de plus en plus», confirme Françoise Kayser, de l'association Femmes contre les intégrismes. «Elles sont en tout cas plus visibles», reconnaît une fonctionnaire du conseil général des Hauts-de-Seine, qui œuvre dans les quartiers de Nanterre où des salafistes sont implantés de longue date.

«Je rencontre ces femmes dans mon cabinet, raconte le docteur Emmanuelle Piet, installée depuis quarante ans en Seine-Saint-Denis. Beaucoup n'osent pas penser leur situation. La loi va en aider. Sinon, il faut attendre des années, pour que certaines abandonnent le voile intégral et finissent par lâcher: c'était mon mari.» Au-delà du niqab, qui reste une pratique minoritaire, ce médecin comme les responsables d'associations féministes s'inquiètent d'une «pression intégriste croissante». Certains citent des remarques adressées aux mangeurs durant le ramadan et la nouvelle doxa qui fait du voile une obligation. «La burqa n'est qu'une partie du problème. Les hommes politiques ne doivent pas s'en tenir là», lance Michèle Vianès, de Regard de femmes. L'interdiction du voile intégral a pourtant provoqué des mois de débats houleux. Pour mettre un terme aux incertitudes juridiques, le président de l'Assemblée nationale, Bernard Accoyer, a fait savoir qu'il saisirait le Conseil constitutionnel. On connaîtra l'avis des Sages mi-octobre.
http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2010/09/13/01016-20100913ARTFIG00662-burqa-les-integristes-prets-a-defier-la-loi.php

mardi 14 septembre 2010

Fillon trouve que le cabinet de MAM fuit un peu trop

Toujours une pluie de critiques, de la gauche à l’extrême droite, contre le «cafouillage», voire l'«effondrement moral» de l’exécutif, ce mardi, au lendemain des accusations d’espionnages lancées par le Monde contre l’Elysée. Et, en prime, le recadrage fracassant, par François Fillon, de Michèle Alliot-Marie.

Le Premier ministre s'est en effet payé sa garde des Sceaux - souvent citée parmi les premiers ministrables - ce matin, lors de la réunion à huis clos des députés UMP. Il y a déploré «les fuites répétées émanant du cabinet de la garde des Sceaux», qui sont «contraires à la législation». Rappelons qu'en l'occurrence, la fuite de trop est attribuée à David Sénat, magistrat, conseiller pénal de MAM et tout récemment mis sur la touche.

«La République ne peut pas accepter» que soit «violé le secret de l'enquête, a appuyé Fillon selon des participants. Que les journalistes recherchent, c'est normal. On ne peut pas laisser un magistrat violer le secret de l'enquête. Quelle République accepterait cela?»

«C’est sans aucune preuve
La petite phrase lancée sur le cabinet de MAM a surpris salle Colbert. «C'était très dur, très violent cette charge contre MAM», commente un élu UMP. «Quand on connaît un peu François, on sait qu'il ne dit jamais rien au hasard. Cette phrase n'en prend que plus de poids», ajoute un autre.

D’autant que la majorité, pendant ce temps, est priée d’ograniser la contre-attaque. Démenti formel du côte de l’UMP: «Tout ce qui a été dit, écrit par le journal Le Monde, c’est sans aucune preuve», récuse le secrétaire général, Xavier Bertrand, rappelant que «l’Elysée a démenti, il n’y a pas eu intervention de l’Elysée».

Le président de l’Assemblée nationale Bernard Accoyer (UMP), adopte la même stratégie, arguant que les accusations de violation du secret des sources sont «avancées sans la moindre preuve». Et quand bien même... Accoyer trouve «bien normal qu’un ministère, un gouvernement, les pouvoirs publics veillent au fonctionnement normal des institutions» en diligentant des enquêtes pour s’assurer du «respect des règles», notamment «le devoir de réserve» des fonctionnaires.

«On s’asseoit sur l’Etat de droit»
A gauche, en revanche, où l’on avait déjà réagi vivement après la sortie du Monde, on continue à enfoncer le clou. La première secrétaire, Martine Aubry, pointe «une atteinte supplémentaire au bon fonctionnement de l’Etat de droit» si les faits étaient avérés: «On change de République. On s’asseoit sur l’Etat de droit, on s’asseoit sur la loi, et donc il faut que toute la lumière soit faite», demandait-elle, en sortant de la réunion hebdomadaire du groupe PS à l’Assemblée. «Ca ne tourne plus rond au sommet de l’Etat», déplore son prédécesseur à la tête du parti, François Hollande, appelant à l’ouverture d’une information judiciaire pour clarifier l’affaire.

«Jamais nous n’avons eu un tel spectacle de dévoiement» de la politique, a renchéri Ségolène Royal. Le patron des députés socialistes, Jean-Marc Ayrault, parle, lui, d’une «affaire d’Etat» et somme l’exécutif de «s’expliquer».

A droite, l’ancien Premier ministre, Dominique de Villepin, rival de Nicolas Sarkozy, évoque, sur Europe 1, un «cafouillage et une pagaille». «Trois principes sont bafoués», a-t-il dit, citant «l’impartialité de l’Etat», le «secret de l’instruction» et le «secret des sources».
http://www.liberation.fr/politiques/01012290096-fillon-trouve-que-le-cabinet-de-mam-fuit-un-peu-trop

Teddy Riner : "Je suis en colère, je me suis fait voler !"

Le quadruple champion du monde français, Teddy Riner, battu en finale des toutes catégories des Mondiaux 2010 de judo sur décision des arbitres par le Japonais Daiki Kamikawa, a crié sa colère après le combat, estimant qu'il s'était "fait voler", lundi à Tokyo. "Je suis en colère, je me suis fait voler ! Je ne pensais pas que ça m'arriverait au Japon. Je fais tout le combat et c'est lui qui gagne", a lancé, très énervé, Riner. "Ce qu'il faut retenir c'est le match. Qui avait la garde, qui a attaqué le plus, qui a mis le plus en danger. C'est pas lui. Il devait prendre des pénalités ! Le match, je devais le gagner depuis longtemps !", a poursuivi le Français.

Riner a attaqué à plusieurs reprises lors des 5 premières minutes réglementaires et le Japonais a contré, sans attaquer, ce qui aurait pu le rendre passible de pénalités qu'il n'a pas reçues. À la fin des 5 minutes, le score était toujours nul et les deux judokas sont allés en prolongations de 3 minutes, à la fin desquelles Kamikawa a fait tomber Riner, mais sans marquer au score. Le vainqueur a été désigné à l'issue de ces 3 minutes sur décision des trois arbitres. Deux d'entre eux ont estimé que le Japonais était victorieux.

Un peu plus tard, alors qu'il assistait à une réception à l'ambassade de France à Tokyo, Riner s'est dit "amer". "Je suis déçu. Je préfère perdre sur ippon que de cette manière, que ce soit aussi litigieux. Ça reste vraiment très amer", a-t-il déclaré. "Je suis fier de moi, bien sûr. Je me suis battu toute la journée. J'ai fait du beau judo. J'ai essayé d'aller au bout et perdre de cette manière...", a-t-il souligné, très marqué. Riner a échoué à devenir le premier judoka de l'histoire à détenir cinq couronnes mondiales. Il était tenant du titre en toutes catégories et est triple champion du monde en titre en +100 kg.
http://www.lepoint.fr/societe/teddy-riner-je-suis-en-colere-je-me-suis-fait-voler-13-09-2010-1235732_23.php

lundi 13 septembre 2010

RDC : les soldats de l'Onu indifférents au sort des femmes ?

À quoi servent les soldats de la Monusco (Mission de l'Onu pour la stabilisation en République démocratique du Congo) ? C'est ce que se demandent les femmes de Kivu, région plongée depuis plus d'une décennie dans des combats entre des factions qui exécutent et terrorisent les civils. Entre le 30 juillet et le 3 août dernier, plus de 200 femmes et jeunes garçons ont été violés dans le district de Walikale, au Nord-Kivu. Des atrocités perpétrées à moins de 30 kilomètres d'une base de l'Onu, sans que les " soldats de la paix " ne s'interposent pour faire cesser les crimes. Non seulement, la Monusco n'est pas intervenue pendant les trois longs jours qu'a duré le calvaire, mais elle n'a pas immédiatement révélé le drame. Ce sont des ONG locales et internationales sur place qui s'en sont chargées. Depuis des années, ces dernières dénoncent régulièrement l'immobilisme des troupes internationales de maintien de la paix face aux massacres et viols collectifs. Une véritable non-assistance à personne en danger, dans ce conflit africain qui a déjà fait des millions de victimes et dans lequel, chaque mois, des centaines de femmes et d'adolescents sont violés en toute impunité
http://www.elle.fr/elle/Societe/News/RDC-les-soldats-de-l-Onu-indifferents-au-sort-des-femmes/(gid)/1339009

Murakami, l’expo qui fait tousser Versailles

Un conseil : oubliez les polémiques, lâchez prise et foncez sur le toboggan des vingt-deux œuvres ludiques et colorées de Takashi Murakami, qui bousculent les habitudes du château de Versailles. Deux ans après le homard géant de l’Américain Jeff Koons, le parfum de scandale renaît avec les monstres séduisants et les lutins inquiétants sortis d’un manga de la star japonaise de l’art contemporain.
Une pétition qui a réuni plus de quatre mille signatures s’oppose à l’exposition et une manifestation est annoncée mardi, jour de son ouverture officielle.

Observons la supposée « scène du crime »… de lèse-majesté. Les indices? Des fleurs. Une pin-up un peu provocante. Kiki et Kaikai, sphinx farceurs qui encadrent le buste de Louis XIV dans la salle de Vénus. Les enfants risquent d’adorer ces garnements sculptés et acidulés, culottés et féroces, qui semblent braver l’interdit, comme un jeu de piste d’une salle à l’autre du château. Même les puristes devront reconnaître la sophistication extrême des centaines de nuances de couleurs de « Flower Matango », sculpture monumentale de fleurs-soleils-personnages installée dans la galerie des Glaces.

Les fans du cinéaste d’animation Miyazaki, l’auteur de « Mon voisin Totoro » et d’un « Château dans le ciel », retrouveront dans ce château bien réel et ses invités-intrus la même fantasmagorie, la même magie. Murakami se représente lui-même comme une sorte de Totoro, ou en empereur ridicule, avec une toute petite couronne sur une très grosse tête. Salle du Sacre, face à celui de Napoléon par David, peinture officielle reproduite dans tous les manuels scolaires, l’offense malicieuse de ces « Nouveaux Vêtements de l’empereur » — titre de la sculpture — agacera ou réjouira.

« Il existe une profonde connivence entre Murakami et l’esprit de Versailles, qui n’est ni Port-Royal ni Saint-Cyr. Ce n’est pas un carmel ni une abbaye. On voudrait imposer une pudibonderie qui n’a jamais eu cours. Versailles a été voulu pour la fête, le bonheur, la profusion », défend Jean-Jacques Aillagon, président du château.

Les visiteurs venus au château ces derniers jours sont plus divisés lorsqu’ils découvrent les œuvres, déjà installées, de l’artiste japonais. « Je n’ai rien contre l’artiste, mais je me demande : «Qu’est ce que ça fait là ? », clame Alain, 89 ans. Ca ne met pas en valeur ce que l’on vient voir ici ». Même son de cloche chez Emilie, 21 ans: « Je verrais plutôt ça dans un musée d’art moderne. Je ne suis pas venue au château voir ça», glisse la jeune femme qui avoue toutefois «ne pas être choquée du tout». Yoshi, Japonais venu de Tokyo, n’apprécie pas non plus les sculptures de son compatriote : «Tous ces objets gâchent les lieux. » Hervé, 49 ans, s’avoue séduit par « Miss Ko2 », fantasme sexy sorti d’un manga. «C’est un peu surprenant dans ce décor, mais j’aime bien», sourit le visiteur. Et Carole, 35 ans, est interpellée par l’immense bouddha ovale qui trône entre les deux petites pièces d’eau du jardin, « joli mais un peu étrange ». Les autres ont trois mois pour se faire leur opinion. Seule certitude : avant même son ouverture officielle, l’exposition Murakami à Versailles s’impose déjà comme un phénomène médiatique. Au-delà des amateurs d’art moderne, l’effet de curiosité est garanti.
Du 14 septembre au 12 décembre. Toutes les œuvres de Murakami (à l’exception d’une salle spéciale qui ouvrira mardi) sont déjà visibles ce week-end, sur le parcours de la visite des grands appartements et de la galerie des glaces.
http://www.leparisien.fr/loisirs-et-spectacles/murakami-l-expo-qui-fait-tousser-versailles-12-09-2010-1064575.php

dimanche 12 septembre 2010

PÉDOPHILIE - "L'Église belge a rencontré son affaire Dutroux"

L'Église catholique belge est dans la tourmente. L'une de ses figures, l'évêque de Bruges, a dû démissionner pour avoir violé son neveu pendant treize ans, tandis que son supérieur hiérarchique a refusé d'exiger sa démission. Cette affaire est loin d'être un cas isolé. Un rapport publié vendredi 10 septembre met en lumière des centaines d'actes de pédophilie commis par des ecclésiastiques.


Ce document accablant de la Commission pour le traitement des plaintes pour abus sexuels dans une relation pastorale, mise en place au premier semestre 2010 par l'Église, publie 124 témoignages d'anciennes victimes de viols et autres actes pédophiles graves. Les deux tiers proviennent d'hommes, le reste de femmes. L'âge moyen des victimes est de douze ans. Pour certains, les faits ont été subis dès l'âge de 5 ans, voire 2 ans. Aujourd'hui, la plupart ont entre 50 et 60 ans. Tous relatent leur douleur et leur désarroi. "L'Église a rencontré son affaire Dutroux, affirme le pédopsychiatre Peter Adriaenssens, responsable du rapport. Ces gens sont des survivants, qui sont toujours en souffrance." Certains n'ont pas supporté : la Commission évoque 13 cas de suicide "en relation avec l'abus sexuel d'un prêtre." La plupart des cas présentés dans le rapport font l'objet d'une prescription. Et un agresseur sur deux serait aujourd'hui décédé.


La presse accusée "d'assassinat moral"

Sans attendre, l'évêque de Tournai, chargé de la question de la pédophilie au sein de l'Église belge, a réagi : "C'est extrêmement grave. On se rend compte qu'on était tout à fait mal informé et que l'on ne savait pas la gravité des choses, ainsi que le fait que ces victimes étaient blessées à vie", affirme Guy Harpigny. Cette réactivité tranche avec l'attitude du cardinal Danneels. Des enregistrements publiés sur deux pages dans le journal flamand De Standaard montrent que l'ancien primat de l'Église belge a voulu étouffer une grave affaire de pédophilie. Le bourreau s'appelle Roger Vangheluwe, évêque de Bruges à l'époque de l'enregistrement, réalisé à l'insu de tous par sa victime, son neveu, régulièrement violé par le prélat quand il avait de 5 à 18 ans. En avril 2010 - un quart de siècle plus tard -, la victime réclame auprès du cardinal Danneels une forme de réparation, même minime : la démission de son violeur.


Réponse du chef de l'Église : "Il vaut mieux attendre l'année prochaine, quand il sera naturellement amené à se retirer." La victime insiste. C'est un minimum. Réponse de Danneels : "C'est humiliant. Les gens finiront par savoir. Il sera dans de sales draps." Plus encore, le cardinal propose à la victime : "Vous pourriez aussi demander pardon, et vous repentir...". Dans une première réaction, le cardinal accuse la presse "d'assassinat moral". Quelques jours plus tard, il se livre à un timide mea culpa : "J'ai manqué de respect et de compassion. J'aurais dû demander sa démission." Monseigneur Vangheluwe pourrait faire l'objet d'un procès canonique
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