Et, elle a décidé de raconter son histoire après plus d’un an de silence. C’était en juin 2016. La mère de Marie-Josée C. venait de s’éteindre. La défunte avait été transportée le jour même depuis la maison de retraite jusqu’au crématorium public de Perpignan, arborant toujours les bijoux chers à son cœur. À savoir : deux bagues en or plein, une chevalière avec ses initiales et une autre sertie d’un onyx noir. « Elle y tenait énormément. J’ai décidé de les lui laisser jusqu’à la cérémonie trois jours plus tard, se souvient sa fille. Or, ce jour-là, Madame Calabrese (présidente du crématorium et vice-présidente du conseil départemental NDLR) m’a appelée pour me signaler qu’un vol avec effraction avait été commis la nuit précédente et qu’il fallait qu’e l’on y aille »Un (ou plusieurs) individu aurait forcé la porte d’entrée de l’établissement au pied-de-biche, ils auraient détérioré la caméra de surveillance, l’auraient recouverte d’un drap et auraient dévalisé trois des salons funéraires, emportant notamment les deux bagues de la mère de Marie-Josée C. Laquelle a aussitôt déposé plainte auprès des services de police pour vol avec effraction et non-respect dû aux morts. Elle a été entendue comme l’ensemble du personnel du crématorium. « Quelques mois plus tard, le dossier a été classé sans suite faute d’éléments, ajoute-t-elle. Mais, moi, j’ai encore du mal à tourner la page ».
- « Je n’imaginais pas que cela pouvait arriver »