lundi 30 mai 2011

Un Breton trompé, berné et ridiculisé par un reportage sur M6

+ Pour voir "Au secours, mon mari est un macho"

Les caméras avaient débarqué chez lui pour parler de sa passion du tuning au sein du couple. Depuis,un Costarmoricain fulmine : l'émission a été changée en « Au secours ! Mon mari est un macho ».
« Au secours ! Mon mari est un macho »
Au début du mois, François Runemberg était bien heureux d'accueillir une équipe de journalistes, chez lui à Loudéac. Six heures de tournage pour ce président de Dream Tuning, un club de tuning qui regroupe 25 membres et qui oeuvre aussi dans l'associatif, notamment en distribuant des jouets aux enfants dans le besoin.
« C'était pour l'émission 100 % Mag. On devait parler de la passion du tuning entre père et fils, et au sein du couple », rappelle François Runemberg. Mais lors de sa diffusion mercredi, surprise : le reportage est estampillé « Au secours ! Mon mari est un macho ».
«Je me suis fait pièger»
« Je me suis fait piéger, s'emporte le fan de tuning. On m'a diminué, fait passer pour quelqu'un que je ne suis pas ! » Au menu, coupures et paroles prises hors contexte. « Mon fils avait deviné... Il sentait que le journaliste allait parler de machisme », explique Christine, l'épouse de François. Lui, raconte que les deux journalistes de la société de production Spinnaker leur ont forcé la main. « Il fallait que les femmes soient au barbecue et les hommes devant leurs voitures... »
« Le mal est fait »
Du coup, le reportage le ridiculise complètement. Ses « paroles de macho » sont même reprises sur deux radios nationales. Malgré la centaine de messages de soutien sur son blog et son mur Facebook, François Runemberg doit encaisser d'autres coups : dans le supermarché où il travaille, il a entendu des gens dire « c'est le macho de Loudéac ! »
Hier, François a reçu des appels du producteur de l'émission et du rédacteur en chef de la chaîne. « Les deux s'excusent. Ils veulent me dédommager en passant trois minutes sur le vrai sujet », précise-t-il. Mais sa femme « ne les veut plus ici ».
M6 dit comprendre la «déception»
Contacté par la rédaction, M6 assure « comprendre sa déception, mais les témoignages évoluent parfois dans le temps. Il y a eu incompréhension entre lui et la société de production. Le but n'était pas de le décevoir ». Le fan de tuning, lui, lâche laconiquement que « le mal est fait ».

dimanche 29 mai 2011

Ils importent illégalement de la viande d'éléphant

C'est une saisie pour le moins incongrue. Quelque 460 kg de viandes dont 260 kg portant sur des espèces protégées, 540 kg de poissons, 450 kg de fruits et légumes ont été saisis à l'aéroport de Roissy lors d'une opération de contrôle du 17 au 26 mai, selon l'Office central de lutte contre les atteintes à l'environnement et à la santé publique (Oclaesp).

Neuf personnes ont également été interpellées lors cette opération de contrôle des importations de viandes de brousse en provenance d'Afrique, précise l'OCLAESP dans un communiqué. Parmi les denrées alimentaires interceptées par les agents de contrôle se trouvaient des primates, des antilopes, des pangolins, des serpents, des
crocodiles, des éléphants, des rats des sables, ainsi que des poissons frais et fumés et des mangues, bananes, ignames en grandes quantités.

Des marchandises parfois porteuses de maladies
Ces denrées transportés illégalement "sont susceptibles d'introduire sur le territoire d'une part des maladies graves (virus de type Ebola, grippe aviaire, fièvre aphteuse et d'agents pathogènes...), d'autre part des insectes potentiellement vecteurs de maladies humaines, animales et végétales", selon les autorités. Cette pratique contribue aussi à l'appauvrissement des écosystèmes, une partie significative des viandes saisies étant issue d'espèces protégées par la Convention de Washington.

Revendue en toute illégalité, elle contribue aussi de façon non négligeable à une forme d'économie parallèle, ajoute l'Oclaesp. Le 20 mai dernier, un homme a été condamné par le tribunal correctionnel de Bobigny à huit mois de prison avec sursis et 20.000 euros d'amende pour avoir introduit de la viande de brousse sur le territoire national. L'homme avait été arrêté à l'aéroport de Roissy transportant 21 kg de viande de porc-épic, 15 kg de viande de pangolin et 7,5 kg de poisson séché.

samedi 28 mai 2011

Mariage gay : une députée UMP compare les homosexuels aux animaux

La députée UMP Brigitte Barèges, membre de La Droite populaire, a provoqué un tollé mercredi en lançant, à propos d'un texte PS visant à autoriser le mariage homosexuel, "et pourquoi pas des unions avec des animaux ?", avant de se rétracter, ont affirmé plusieurs de ses collègues.
Alors que la commission des Lois de l'Assemblée nationale examinait à huis clos une proposition de loi pour "ouvrir le mariage aux couples de même sexe", la députée-maire de Montauban s'est exclamée: "et pourquoi pas des unions avec des animaux ? ou la polygamie ?".

Ces propos ont été entendus par plusieurs députés, comme Bruno Le Roux (PS) et George Pau-Langevin (PS), qui les ont confirmés, en les condamnant. Dans un communiqué publié dans la soirée, Mme Barèges a indiqué "qu'elle retire ses propos maladroits dont elle conteste qu'ils présentaient un caractère homophobe".
Elle "souhaite aussi le cas échéant s'excuser auprès de ceux qu'ils auraient pu blesser car telle n'était pas son intention". "Ce sont des propos honteux, ignobles, que je condamne fermement", avait réagi un peu plus tôt le député UMP Franck Riester.
De son côté, le secrétaire général de l'UMP Jean-François Copé, tout en "prenant acte" des excuses de Mme Barèges, a "condamné ses propos à l'encontre des homosexuels". "Ces propos inacceptables ne sont évidemment en rien le reflet d'une quelconque position de l'UMP", a souligné M. Copé dans un communiqué. Lors de la réunion, comme plusieurs élus de gauche protestaient, Mme Barèges a rétorqué qu'elle avait dit cela sur le "ton de la plaisanterie", qu'elle était personnellement "favorable à tous types de relations sexuelles entre adultes consentants" et que l'on "ne pouvait pas la suspecter d'être homophobe".
Gêné, le président de la commission des Lois Jean-Luc Warsmann (UMP) a alors suggéré de retirer les propos de la députée UMP du compte-rendu de la réunion. La proposition de loi, qui sera discutée en séance publique le 6 juin, a sans surprise été rejetée.
Elle proposait que le mariage puisse être contracté "par deux personnes de sexes différents ou de même sexe". "Un choix politique au sens le plus noble qui soit", a dit Patrick Bloche (PS) tandis que l'écologiste Noël Mamère lançait : "Ne soyez pas réactionnaires! La société est en avance par rapport au politique".
Le député UMP Etienne Blanc a pour sa part jugé qu'"avec le Pacs, de nouveaux droits ont été consentis" aux homosexuels et qu'"ils répondent suffisamment aux besoins". Mme Barèges, avocate de formation, avait apporté mardi son soutien au manifeste contre le sexisme, lié au traitement de l'affaire DSK. Elle regrettait "que les mentalités n'aient pas évolué" en ce domaine et déplorait "cette culture gauloise, certainement responsable du fait qu'encore aujourd'hui, les femmes se sentent culpabilisées" dans les affaires d'agressions sexuelles.
Dans son communiqué publié mercredi soir, la députée UMP a précisé, à propos de ses déclarations controversées, qu'elle avait voulu "poser la question de la pertinence d'adapter systématiquement la loi et les institutions à l'évolution des moeurs". Elle "a poursuivi son raisonnement par l'absurde en se demandant s'il faudrait aussi institutionnaliser un jour le mariage avec les animaux".
"Brigitte Barèges regrette néanmoins que cet échange serve de contre-feu aux députés socialistes pour détourner l'attention des déchirements qui traversent leur parti et des pérégrinations judiciaires de leur ex-futur héraut" Dominique Strauss-Kahn, peut-on encore lire dans le communiqué.
Jean-Michel Baylet, président du Parti Radical de Gauche (PRG) : "Les déclarations de Brigitte Barèges, comparant le mariage homosexuel à des unions avec des animaux, illustrent bien toute la subtilité et la délicatesse dont elle est capable. Les Radicaux de Gauche, profondément attachés à l'Humanisme, condamnent avec la plus grande fermeté ces propos. Les outrances de la député-maire UMP de Montauban à propos des homosexuels relèvent des mêmes mécanismes que le racisme en déniant à l'autre son humanité !" (communiqué)
Jean-Luc Romero, conseiller régional PS d'Ile-de-France, et président de l'assocation Elus Locaux Contre le Sida, se dit "consterné" par ces propos et demande à l'UMP de "réagir enfin!". "Depuis quelques années, l'UMP laisse nombre de ses parlementaires tenir des propos mettant en cause les personnes LGBT (lesbienne, gay, bi et transsexuelle) à l'image de Christian Vanneste qui n'a jamais été sanctionné par son parti pour avoir notamment estimé que les homosexuels étaient inférieurs aux hétérosexuels". "Cette situation est devenue insupportable (...) Jean-Luc Romero s'inquiète de savoir jusqu'où iront les parlementaires UMP dans l'expression de l'homophobie et demande à l'UMP de se ressaisir et d'exclure enfin ces élus qui déshonorent la République". (communiqué)
Christophe Girard, adjoint au maire de Paris Bertrand Delanoë (PS), publie sur son blog un message intitulé "pathétique et vulgaire". "Dans un grand élan de vulgarité et de bêtise, (Mme Barèges) a comparé le mariage des personnes de même sexe à une union entre animaux et l'a assimilé à la polygamie. Nous voilà revenus aux dérapages des débats sur le Pacs de 98. Mme Barèges, inconnue des Français, recherche sans doute la publicité. Elle venait d'échouer avec ses commentaires sur les radars pédagogiques du professeur Guéant. Quel sera son combat de demain? Qu'il y a trop de Chinois sur la planète ? Que les transsexuels la font rire ? (...) La droite la plus conne du monde vient de se réveiller à visage découvert".
http://www.midilibre.fr/2011/05/26/mariage-gay-une-deputee-ump-compare-les-homosexuels-aux-animaux,325089.php

vendredi 27 mai 2011

Scandale sexuel: La défaite du footballeur Ryan Giggs

C’est un parlementaire britannique qui a fait définitivement éclater l’omerta médiatique. John Hemming, élu libéral démocrate aux Communes, a usé de son immunité légale pour dévoiler le nom de la célébrité à l’origine d’une série d’injonctions contre la presse britannique et surtout, contre le réseau social Twitter et ses utilisateurs. Ryan Giggs, la star galloise de Manchester United, ne voulait pas que soit rendue publique sa liaison avec Imogen Thomas, une top model de 28 ans et ancienne star de télé-réalité.
Alors que l’information relevait du secret de polichinelle depuis plusieurs jours, la justice britannique avait eu recours à une mesure particulière et plutôt fréquente outre-Manche, une injonction interdisant aux médias d’utiliser le nom de la personne visée lorsqu’ils relatent les faits. Ainsi, «The Sun» n’évoquait jusqu’à présent qu’«un footballeur», sans plus de précisions. Dimanche, le journal écossais «Sunday Herald» avait pris ses libertés avec ces injonctions, citant son nom dans ses colonnes et publiant en Une une photographie à peine masquée de Ryan Giggs et barrée du mot «censored», «censuré». Sur Twitter, en revanche, le nom de la star infidèle circulait allègrement et, selon «The Sun», plus de 75 000 tweets le citaient.

Un joueur très respecté

Salué comme un joueur hors norme, très respecté, Ryan Giggs a néanmoins déclenché une intense polémique sur les injonctions de «silence». John Hemming, le député lib dem qui a rendu public le nom du joueur, s’est exprimé pour justifier son initiative: «D’un côté, vous avez un footballeur mécontent que les gens colportent des ragots sur lui, de l’autre, il y a des gens ordinaires qui risquent deux ans de prison. Je pense que c’est une mauvaise chose qu’il ait la possibilité de faire ça», a-t-il expliqué selon le «Sun». Quant à la presse, elle saisit l’occasion pour dénoncer une procédure liberticide, à l’image du «Sunday Herald», qui veut «alimenter le débat sur les lois relatives à la vie privée».
Quelles que soient les suites judiciaires de l’affaire, Ryan Giggs a déjà perdu la bataille médiatique. Alors que même son amante, Imogen Thomas, n’a pas le droit, elle non plus, de mentionner son nom, l’image du footballeur risque d’être doublement ternie. Père de deux enfants, marié depuis quatre ans à Stacey Cooke et fidèle à Manchester United depuis ses débuts, le sportif apparaît aujourd’hui comme un mari volage, mais également comme celui qui a tenté de bâillonner la presse. Son échec sur ce dernier point est évident.
Le «Daily Mail», par exemple, ne manque pas de rappeler que la vie amoureuse de Ryan Giggs a été pour le moins tumultueuse. Au début de sa carrière, Ryan Giggs a acquis une réputation de séducteur irrésistible -et d’amant très endurant-, amplement relayée par la presse. Un premier mariage avec Stacey Cooke avait finalement été annulé en 2004. Et en 2005, le couple a traversé une crise. Ryan Giggs avait alors dû quitter le foyer familial pendant un temps, avant de revenir et d’épouser la jeune femme en 2007, lors d’une cérémonie que le «Daily Mail» décrit comme «étonnamment peu romantique». Mais même après ce dernier scandale, Stacey Cooke n’en reste pas moins à ses côtés, pour le moment. Comme si elle en avait pris son parti.
http://www.parismatch.com/People-Match/Sport/Actu/Ryan-Giggs-empetre-dans-un-scandale-sexuel-et-mediatique-294945/

mercredi 25 mai 2011

Eglise : scandale de pédophilie aux Pays-Bas

L'ordre salésien a limogé son responsable aux Pays-Bas, le père Herman Spronck, et sanctionné un autre prêtre, le père Van B., 73 ans, tous deux ayant défendu publiquement la pédophilie, a-t-on appris lundi auprès de cet ordre catholique voué à l'éducation des jeunes.
Le scandale a éclaté durant le week-end lorsque la radio RTL a révélé que le père Van B. avait été membre de l'association "Martijn", qui milite pour la libéralisation et la décriminalisation de la pédophilie. Interrogé à ce sujet, le père Spronck avait dit comprendre l'attitude de ce religieux, estimant que "certaines relations n'étaient pas nécessairement dommageables". "Herman Spronck n'est plus le délégué des salésiens aux Pays-Bas", a annoncé lundi sur RTL le père Jos Claes, supérieur de l'ordre pour la Belgique et les Pays-Bas. "Nous nous dissocions totalement des propos tenus dans votre interview avec Herman Spronck", a-t-il ajouté.

mardi 24 mai 2011

Clearstream: un ancien de la DGSE met en cause Villepin

L'ancien numéro trois de la DGSE, Alain Chouet, dont le nom a été cité dans les listings Clearstream, a rappelé lundi à la cour d'appel de Paris, par l'intermédiaire de son avocate, que la seule personne qui aurait pu lui en vouloir était Dominique de Villepin.
Alain Chouet était "un personnage secret de par ses fonctions, un personnage de l'ombre", a rappelé son avocate, Me Nathalie Boudjerada, alors, "comment se fait-il que son nom soit apparu sur le listing de l'infamie?"
Après deux procès, l'ancien fonctionnaire de la Direction générale de la sécurité extérieure "n'a malheureusement pas trouvé de réponse", a-t-elle dit. Elle a ajouté qu'il ne connaissait ni Jean-Louis Gergorin ni Imad Lahoud, les deux seules personnes condamnées en première instance pour avoir organisé la machination ayant consisté à ajouter des noms, dont celui de Nicolas Sarkozy, sur des listings bancaires afin de les discréditer.
En revanche, l'avocate a souhaité revenir sur "la fin brutale" qu'a connue son client, évincé de la DGSE en novembre 2002 par M. de Villepin sur ordre de Jacques Chirac. "C'est lui qui est à l'origine de son éviction dans des conditions scandaleuses, brutales, violentes", a-t-elle plaidé.
Alain Chouet "a été renvoyé dans ses foyers", a-t-elle affirmé, "car on a pu imaginer qu'il était déloyal à l'occasion de l'affaire japonaise" qui imputait à Jacques Chirac la détention d'un compte occulte dans une banque japonaise.
http://www.lepoint.fr/societe/clearstream-un-ancien-de-la-dgse-met-en-cause-villepin-23-05-2011-1333924_23.php

lundi 23 mai 2011

SCANDALE LARS VON TRIER : CATHERINE DENEUVE CHOQUÉE

Présente à Cannes pour "Les biens-aimés" la dernière réalisation de Christophe Honoré qui clôture le Festival cette année, Catherine Deneuve a réagi suite à la polémique provoquée par les propos de Lars von Trier. L'actrice française s'est dite "choquée" par le discours tenu du cinéaste danois, mais a jugé "encore plus choquante la façon dont ils ont été utilisés". "Ce qui me choque surtout, c'est l'utilisation absolument extravagante qui est faite, maintenant, de tous les propos tenus", a-t-elle dit. "Voyez, moi, j'ai tendance à parler très vite: donc je fais très, très attention. Parce que s'il y a, dans une phrase, quelque chose qui m'échappe et qui plaira à deux ou trois journalistes ou amateurs avec appareils photo ou caméras, je sais que ça pourra être repris, sorti de son contexte, balancé sur internet, au journal télévisé en boucle et en boucle, je trouve ça terriblement choquant", a-t-elle confié.
Lars von Trier, persona non grata à Cannes
Au cours de la conférence de presse de son film "
Melancholia", Lars von Trier a affirmé qu'il avait de la "sympathie" pour Hitler. "Je dis seulement que je comprends l’homme. Il n’est pas vraiment un brave type, mais je comprends beaucoup de lui et je sympathise un peu avec lui", a-t-il déclaré avant d'ajouter : "Bien sûr je ne suis pas pour la Deuxième Guerre mondiale, je ne suis pas contre les juifs. Comment est-ce que je vais m'en sortir ? Bon ok, je suis un nazi". Silence et malaise dans la salle. Très vite, le réalisateur, déjà récompensé à Cannes, s'est excusé mais le mal était déjà fait. Ainsi, il a été viré du Festival.Son film lui, fait toujours partie de la compétition.

dimanche 22 mai 2011

Du lait « premier âge » pour bébé avarié

Après avoir donné du lait en poudre à son bébé de 5 mois, Mélanie Lefebvre a constaté qu'il souffrait de problèmes de digestion dus à la boisson.

Jeudi 9 mai, Mélanie Lefebvre, qui demeure 1 rue des Templiers à Lahoussoye, dans le canton de Corbie, achète en pharmacie, rue Jean-Catelas, à Amiens, une boîte de lait en poudre, premier âge, à base de riz, fabriquée en Espagne, de marque Modilac-Expert, du lot 077109 dont la date limite d'utilisation optimale est donnée pour le 18 mars 2013. «J'ai bien remarqué une légère odeur à l'ouverture le soir mais, comme il s'agit d'un lait spécial anti-allergie dont a besoin ma fille Marion qui a 5 mois, je ne m'en suis pas inquiétée », précise Mélanie Lefebvre qui, le soir même, prépare un biberon. Problèmes de digestion, gaz : la santé de Marion se dégrade au fur et à mesure des biberons jusqu'à ce que, samedi midi, Mélanie Lefebvre ait l'idée d'ouvrir une seconde boîte : « J'ai tout de suite remarqué la différence. Le lait, dans la boîte ouverte le jeudi, était d'un blanc beaucoup plus sombre, et, surtout, il sentait très mauvais, comme de la nourriture à poissons... » Aussitôt, la jeune mère de famille emmène son bébé chez le pédiatre, qui constate que le côlon du bébé est abîmé et prescrit des analyses de selles (en cours).

Un problème d'hydrolyse


« Quand j'ai téléphoné au service consommateurs du laboratoire Sodilac, explique Mélanie, mon interlocuteur a reconnu qu'ils avaient été avertis par d'autres consommateurs que certaines boîtes similaires ne sentaient pas bon mais qu'aucun bébé n'en avait été malade. » Mais dans un premier temps, le fabricant, le laboratoire Sodilac, installé dans les Hauts-de-Seine, filiale du groupe espagnol Ordesa, affirme que «c'est la pharmacie qui a dû mal conserver la boîte ». Du côté, de la pharmacie, on assure qu'il s'agit «d'un problème de fabrication ».

Cette deuxième thèse s'est confirmée. Après enquête, Sodilac a identifié hier l'origine du problème que sa société estime « limité ». Sur 10 000 boîtes de lait en poudre produites, huit clients ont remarqué une anomalie et l'ont fait savoir. L'hypothèse retenue pour expliquer ce raté est celle d'un problème survenu au moment de l'hydrolyse des protéines. En fait, quand l'industriel retire l'eau contenue dans ces fameuses protéines végétales. Sodilac a donc prévenu les autorités compétentes et mis en branle la procédure qui s'impose en pareilles circonstances. Toutes les boîtes sur le marché sont actuellement retirées de la vente. Les commerces, comme les pharmacies ont donc été avisés de la situation qui ne nécessite pas un rappel des produits déjà vendus.

«J'ai voulu vous avertir pour que la même mésaventure n'arrive pas à une autre famille, nous confie-t-elle, tout ce que j'espère, aujourd'hui, c'est que la santé de ma fille soit préservée. Si ce n'est pas le cas, et même si je n'ai pas envie de me battre contre un laboratoire, je prendrai un avocat et je déposerai plainte. »
http://www.courrier-picard.fr/courrier/Actualites/Info-regionale/Du-lait-premier-age-pour-bebe-avarie

samedi 21 mai 2011

Cyclisme - "Je l'ai vu se l'injecter..."

"J'ai vu (de l'EPO) dans son réfrigérateur. J'ai vu (Armstrong) se l'injecter, plus d'une fois", déclare Hamilton dans l'émission d'enquête 60 minutes, qui sera diffusée dimanche mais dont un extrait est passé jeudi soir. "(S'injecter de l'EPO) Nous l'avons tous fait. Je l'ai fait, à de nombreuses reprises", ajoute le coéquipier d'Armstrong chez US Postal de 1998 à 2001. "(Armstrong) a pris ce que nous prenions tous... la majorité du peloton. Il y avait de l'EPO... testostérone... transfusion sanguine."     
Face au journaliste Scott Pelley, Tyler Hamilton ne laisse planer aucune ambiguïté et semble désolé de ce qu'il a à avouer :
- Il utilisait l'EPO lors du Tour de France 1999 ?
- Correct.
- Il a utilisé l'EPO lors du Tour de France 2000 ?
- Avant, pour se préparer pour le Tour.
- Et en 2001 ?
- Il l'a utilisé pour se préparer pour le Tour. Je ne peux pas dire qu'il l'a utilisé pendant le Tour.
- Qu'avez-vous vous de vos yeux ?
- Je l'ai vu (l'EPO) dans son réfrigérateur, je l'ai vu se l'injecter, plus d'une fois.
- Vous avez vu lance Armstrong s'injecter de l'EPO ?
- Oui, nous l'avons tous fait, moi aussi, tant et tant de fois.

Hamilton explique aussi qu'Armstrong a pris de l'EPO pour se préparer aux Tours de France 2000 et 2001 et qu'il avait été contrôlé positif en 2001 pendant le Tour de Suisse, une épreuve disputée avant la Grande Boucle. "20 ans plus de carrière. 500 contrôles antidopage dans le monde entier, hors et en compétition. Jamais contrôlé positif. Les faits parlent d'eux-mêmes", a vite réagi Armstrong, désormais retraité, via Twitter. Dans un communiqué sur le site www.facts4lance.com, son avocat Mark Fabiani indique: "L'attrait pour l'argent et la soif de publicité (de Hamilton) n'y peuvent rien: Lance Armstrong est le sportif le plus contrôlé de l'histoire."
Un an après Landis
Ces accusations interviennent un an après celles de Floyd Landis, vainqueur déchu pour dopage du Tour 2006 et équipier d'Armstrong à l'US Postal de 2002 à 2004. Sur cette base, une enquête fédérale avait été lancée aux Etats-Unis à l'été 2010 touchant à la possible utilisation de fonds publics à des fins illicites (par exemple trafic ou utilisation de produits dopants) et menée par le procureur Jeff Novitzky, l'homme de l'affaire Balco en 2003. Armstrong a en effet gagné le Tour de France à six reprises avec une équipe parrainée par US Postal, entreprise financée par le gouvernement américain. Le survivant du cancer (1996) a aussi gagné en 2005 avec Discovery Channel, avant de prendre sa retraite jusqu'en janvier 2009, date à laquelle il a repris la compétition pendant deux ans mais sans succès sportif.
"Soulagement"
Hamilton fait partie des témoins qui ont déposé devant le grand jury réuni à Los Angeles par les enquêteurs fédéraux. "Pendant six heures, j'ai dit toute la vérité et rien que la vérité, explique Hamilton dans une lettre adressée à sa famille et ses amis et publiée jeudi par le site spécialisé cyclingnews.com. J'ai senti une forme de soulagement que je n'avais pas sentie avant. Tous les secrets, le poids que je portais depuis des années, se sont envolés soudainement. J'ai compris que c'était ce chemin (de la confession) que je devais prendre." "Il est grand temps que cette enquête absurde s'arrête et que les énormes sommes d'argent (public) dépensées soit allouées à des enquêtes qui visent véritablement à défendre les Américains contre des méfaits", réclame Mark Fabiani sur facts4lance.com, un site lancé jeudi par le clan Armstrong.
Hamilton, 40 ans, avait toujours réfuté s'être dopé. Il a mis un terme à sa carrière après avoir été suspendu huit ans en 2009 en raison d'une seconde infraction aux règles antidopage. En 2004, il avait été le premier sportif convaincu de dopage par transfusion sanguine et en 2009, il avait contrôlé positif à un stéroïde anabolisant (DHEA), une substance contenue dans un médicament qu'il prenait pour soigner une dépression chronique. En 2004, l'Américain n'avait dû de garder sa médaille d'or olympique du contre-la-montre des Jeux d'Athènes que grâce à un problème de conservation de son échantillon B après un contrôle, malgré de très forts soupçons.
http://www.eurosport.fr/cyclisme/hamilton-accuse-armstrong_sto2798205/story-lci.shtml

vendredi 20 mai 2011

Il oblige son fils de 12 ans à s’alcooliser

Lors d’un apéro, un Rémois a forcé son fils de 12 ans à s’alcooliser. Sa concubine a également fait boire son propre enfant de 8 ans. Le couple a écopé d’une peine de prison avec sursis.

LES parents boivent, les enfants trinquent… Au sens propre comme au sens figuré dans cette lamentable affaire impliquant un couple de Rémois.
L’homme, 33 ans, déclare n’avoir aucun problème avec l’alcool, même s’il reconnaît boire « cinq à six apéros » tous les week-ends.
Père d’un garçon de douze ans, il s’est mis en ménage au mois de mars 2011 avec la mère de deux enfants de huit et six ans.
Le 15 mars tombe un mardi. Qu’importe, le couple décide de prendre l’apéro. Par le passé, l’homme a déjà initié son fils à l’alcool.
« J’ai goûté de la bière, du whisky, du vin et des tas d’autres choses », dira le gamin aux policiers. A son âge, il sait déjà faire la différence « entre le champagne classique et le champagne rosé ».

« Bois ou je te frappe ! »

Ce soir du 15 mars, le paternel ne se contente plus de faire goûter son fils. « Il l’a forcé à boire pas mal de saké, du cognac, du punch », accuse la concubine. « Bryan* n’a pas aimé le punch. Il se sentait très mal. Son père lui a donné de la vodka orange et lui a dit qu’il avait intérêt à finir son verre avant qu’il ne termine ses deux verres de punch, sinon il allait se prendre une tarte. »
Le demi-frère de 8 ans a confirmé : « Il était vraiment mal. Ça me faisait pleurer de le voir comme ça. » Lui aussi a bu. « Sa mère lui a versé un verre. Elle lui a dit que ça se buvait cul sec », dénonce le concubin. « Il est exact qu’elle l’a fait goûter et tremper ses lèvres », admet l’avocate de la jeune femme, « mais elle ne lui a jamais donné des verres à boire en entier. »
Voir son beau-fils grimacer, être obligé de boire, fait enfin réagir la concubine. Elle s’interpose. Une dispute éclate. L’homme lui donne plusieurs gifles, l’attrape par le cou, l’étrangle et la balance contre un mur. Il l’empêche de prévenir les secours. Elle fuit l’appartement et se réfugie chez les voisins du dessus. La police arrive. Fin de la beuverie.

Scène de ménage à la barre

Le couple formé par les deux prévenus n’a pas duré longtemps puisqu’ils se sont séparés après cette histoire. Aujourd’hui, ils se retrouvent ensemble devant le tribunal correctionnel de Reims pour avoir « compromis la santé, la sécurité, la moralité ou l’éducation de leurs enfants ». Le père se voit également reprocher les violences conjugales.
Tout le procès n’est qu’une confrontation entre les ex-conjoints. Ils se déchirent à la barre, s’accusent mutuellement d’avoir servi le premier verre.
La femme est condamnée à quatre mois de prison avec sursis, l’homme à huit mois de prison avec sursis. Elle a pu garder ses deux enfants tandis que le garçon de douze ans a été retiré à son père.
F.C.
* Prénom modifié


http://www.lunion.presse.fr/article/marne/il-oblige-son-fils-de-12-ans-a-s%E2%80%99alcooliser

jeudi 19 mai 2011

Vatican : les évêques soupçonnés de pédophilie devant la justice civile

Dans une « lettre circulaire », le préfet de la Congrégation, le cardinal William Levada, ordonne aux évêques de déférer à la justice civile les membres du clergé soupçonnés de pédophilie et de les empêcher d’exercer un ministère dangereux pour les mineurs. La lettre prône des « procédures claires et coordonnées » et demande aux évêques de les « compléter » d’ici à un an, en tenant compte des législations et réalités de chaque diocèse et pays.
Pour le vaticaniste Bruno Bartoloni, cette lettre constitue « une nouveauté historique ». « Dans la tradition de l’Église, on cachait le scandale, on envoyait les fautifs autre part, l’excuse était de ne pas choquer les fidèles ».
Ce document a été critiqué par des associations de victimes comme un « écran de fumée » qui ne met pas fin à la culture de l’impunité, depuis qu’il y a un an, Benoît XVI avait promis une tolérance zéro contre les prêtres pédophiles. Certaines victimes regrettent que l’évêque soit pour le Vatican le référent et donc le responsable essentiel dans la lutte contre ce fléau. D’autres déplorent qu’il faille encore attendre un an pour que les mesures soient affinées. « De bonnes choses pourraient bien résulter de ces directives, mais ce n’est pas venu assez tôt pour empêcher réellement les enfants d’être aujourd’hui victimes de viols de la part de prêtres », remarque le réseau américain d’anciennes victimes de prêtres SNAP. Pour Marco Politi, vaticaniste à Il Fatto Quotidiano, c’est la fin des alibis : « les évêques devront suivre les consignes. »
http://www.leprogres.fr/france-monde/2011/05/18/vatican-les-eveques-soupconnes-de-pedophilie-devant-la-justice-civile

mercredi 18 mai 2011

Affaire DSK : l'attitude ambiguë des médias français pointée du doigt

L'affaire DSK secoue les médias français, habituellement très silencieux sur la vie privée des politiques, une attitude ambiguë relevant d'une "sacralisation" du pouvoir qui doit changer, estiment plusieurs de leurs représentants interrogés par l'AFP.
"C'est une claque et il était temps !" gronde Jean Quatremer, correspondant de Libération à Bruxelles, auteur en 2007 d'une note sur son blog "le point faible" de Dominique Strauss-Kahn avec les femmes dans laquelle il écrivait : "trop pressant (...) il frôle souvent le harcèlement".
"A l'époque je disais tout ce que tout le monde savait de DSK - arrêté dimanche à New York, après avoir été accusé d'agression sexuelle, ndlr - qui risquait de déraper aux Etats-Unis mais personne n'a enquêté, les journalistes américains étaient sidérés", ajoute-t-il, en dénonçant les "tabous" et la "frilosité" de journalistes qui "n'ont pas osé en parler de peur de déplaire" et ont utilisé la "vie privée comme cache-sexe de leur lâcheté".
L'affaire DSK donne des arguments à ceux qui souhaitent que les médias français évoluent sur ce point.
"La presse française est très en retard"
"La protection de la vie privée ne doit pas servir de prétexte à cacher des pans entiers de la personnalité de politiciens qui sont candidats à diriger le pays. Cela doit être la leçon de l'affaire DSK", s'insurge le routard de l'information Pierre Haski auteur d'un éditorial très critique sur le site rue 89, qu'il a co-fondé.
"La presse française est très en retard dans sa lucidité sur sa société à dominante masculine et blanche qui sacralise le monde du pouvoir, ses préjugés dominants et minimise les violences faites aux femmes", commente de son côté Edwy Plenel, ancien directeur de la rédaction du journal Le Monde et fondateur du site d'informations Médiapart. Si "chacun a droit au respect de sa vie privée, il y a une nécessité absolue de révéler des faits d'intérêt public. C'est une question de culture démocratique", ajoute-t-il.
Mazarine
Olivier Royan, directeur de la rédaction de l'hebdomadaire Paris-Match, déplore de son côté une "sacralisation extraordinaire de la politique en France : l'homme politique ne représente que ses idées". "Ce tabou a sauté une première fois avec la révélation de Mazarine" (en 1994), la fille "cachée" de François Mitterrand, rappelle-t-il.
"J'ai regretté qu'on en n'ait pas parlé à l'époque", confesse Michel Gaillard, directeur du journal satirique Le Canard Enchaîné. "Mais on s'est dit que si on faisait cela, tout serait permis".
"L'attitude de la presse n'a pas vraiment changé depuis. Angeli (Claude Angeli, ancien patron du Canard Enchaîné) disait que la vie privée s'arrête à la chambre à coucher... La presse française s'honorait en fermant les yeux sur la vie privée quand elle n'avait pas de répercussion sur la vie de l'Etat", ajoute-t-il, sans dévoiler la Une du prochain Canard.
"En Angleterre, on est toujours étonné"
Pour Christophe Deloire, auteur en 2006 avec Christophe Dubois du livre "Sexus politicus" qui consacrait un chapitre à DSK, la patron du FMI "a été l'objet d'analyses très élogieuses mais de bien peu d'enquêtes". Dans un point de vue publié dans Le Monde, il regrette "une classe médiatique qui n'agit pas, ne cherche pas la vérité mais ratiocine".
Henry Samuel, correspondant du Daily Telegraph à Paris, estime pourtant que l'attitude des médias français a un peu changé avec la campagne présidentielle de 2007. "Avec Nicolas Sarkozy les magazines et les journaux s'y risquent plus. Mais en Angleterre, on est toujours étonné de voir combien vous laissez les politiques et les personnalités tranquilles en général".
http://tempsreel.nouvelobs.com/actualite/l-affaire-dsk/20110516.OBS3283/affaire-dsk-l-attitude-ambigue-des-medias-francais-pointee-du-doigt.html

mardi 17 mai 2011

Boghossian, la montre du scandale...

Après l'affaire des quotas, la FFF se retrouve avec une nouvelle polémique sur les bras, celle de la participation d'un des adjoints de Laurent Blanc, Alain Boghossian, à un match organisé mercredi dernier par le peu fréquentable président la république de Tchétchénie, Ramzan Kadyrov. S'il avait affirmé vendredi ne pas avoir été payé, un reportage diffusé dimanche dans Canal Football Club le montre en train de recevoir une montre sertie de diamants...
L'incendie autour de l'affaire des quotas n'est pas encore éteint que Fernand Duchaussoy, le président de la Fédération française de football, doit une nouvelle fois endosser le costume du pompier de service pour circonscrire une polémique qui risque de ternir encore plus le tableau d'une fédération qui, depuis bientôt un an et la Coupe du monde en Afrique du Sud, vit la période la plus sombre de son histoire. Pas question de primes ou d'accusations de discrimination cette fois-ci, mais un reportage on ne peut plus gênant diffusé dimanche dans l'émission Canal Football Club où l'on peut voir Alain Boghossian, adjoint de Laurent Blanc en équipe de France, recevoir des mains du chef de la police de Grozny une montre sertie de diamants en guise de remerciement pour sa participation à un match organisé mercredi dernier par le président de la république de Tchétchénie, Ramzan Kadyrov, pour l'inauguration du nouveau stade de Grozny.

Or, Kadyrov n'est pas n'importe qui, puisque ce très proche du président du gouvernement russe Vladimir Poutine, qui l'a installé à la tête de la république de Tchétchénie en 2007, est dans le viseur de nombreuses ONG de défense des droits de l'homme en raison de sa participation présumée à des enlèvements et assassinats à caractère politiques. Agé de 34 ans, Kadyrov est aussi un grand fan de football et préside à ce titre le club phare de la région, le Terek Grozny, pour lequel il dépense sans compter, comme en témoigne le recrutement en début d'année de Ruud Gullit pour diriger la formation caucasienne. Celui qui se fait une spécialité d'arriver au stade avec une Kalachnikov en bandoulière ne lésine pas devant les moyens pour assouvir sa passion du ballon rond et c'est à ce titre qu'il organise, moyennant espèces sonnantes et trébuchantes, des matches de gala avec des anciennes stars internationales du ballon rond, comme celui de mercredi dernier.

Boghossian explique n'avoir "pas pris un euro"

Un match auquel l'intéressé a participé à la tête d'une sélection locale opposée à une équipe dans laquelle on trouvait en «vedette américaine» Diego Maradona, qui aurait empoché un million d'euros pour sa venue, mais également
Luis Figo (qui aurait touché une «pige» proche de celle de Maradona), Zico, Ivan Zamorano, Franco Baresi, Steve McManaman, Robbie Fowler, Alessandro Costacurta, Enzo Francescoli et une brochettes d'anciens internationaux français, parmi lesquels Manuel Amoros, Jean-Pierre Papin, Fabien Barthez (qui n'a pas joué mais était, d'après nos informations, présent pour TF1) et Alain Boghossian, rétribués, selon le reportage diffusé par Canal + entre 20000 et 50000 euros.

Ce qu'Alain Boghossian, interrogé dans L'Equipe de vendredi, réfutait, expliquant n'avoir "pas pris un euro et ne rien avoir à se reprocher", avant d'expliciter les raisons de sa participation à cette rencontre: "C'est une initiative privée, indépendante de la FFF, il y a quelques jours, un joueur (Manuel Amoros, d'après nos informations) m'a appelé et m'a proposé de participer à un match à but humanitaire en Tchétchénie. Moi, je viens d'Arménie, où le peuple a souffert comme c'est le cas dans cette région très proche. J'ai donc répondu que j'irai. J'ai pris des jours de congés et j'y suis allé. Gratuitement, c'est évident."

"Moi, ils m'ont donné des diamants, c'est que j'ai été bon..."

Pas tout à fait gratuitement, car dimanche, dans le reportage diffusé dans Canal Football Club, on voit l'adjoint de Laurent Blanc et les autres «stars» conviées recevoir, alors qu'ils sont à l'aéroport en attente de l'avion du retour, une montre incrustée de diamants. Les images sont cruelles pour l'intéressé qui commente, admiratif: "Tous ces diamants, les gars... Moi, ils m'ont donné des diamants, c'est que j'ai été bon..." On voit également Fabien Barthez qui, rappelons-le, «pige» régulièrement auprès de Laurent Blanc, adresser un regard approbateur au chef de la police locale, tandis que Luis Figo admire l'objet (selon nos informations, la valeur des montres, du joallier suisse Franck Muller, variait de 12.000 à... 700.000 euros pour celle de Maradona). Bref, pas un pour refuser, même s'il faut souligner, comme l'a dit Boghossian, que ce présent n'était pas "prévu au programme", alors que d'autres, comme Zinédine Zidane, avaient su prendre les devants pour décliner l'invitation.

Cette affaire a en tout cas alerté la FFF puisque vendredi, Fernand Duchaussoy, interrogé dans L'Equipe, avait parlé d'un comportement "maladroit" et "gênant" tout en annonçant son intention de recevoir le champion du monde 1998 pour une explication. Au vu des images diffusées sur Canal +, le président de la FFF va sans doute être contraint de se montrer plus sévère à l'encontre d'un Alain Boghossian qui pourrait être rapidement poussé vers la sortie des Bleus. Dimanche sur Canal+, l'intéressé s'est encore défendu: "Oui, on a reçu une montre juste avant de partir, mais personne ne savait qu'on aurait un tel cadeau. Quant à moi, je n'ai pas touché d'argent pour jouer." Peut-être, mais la prochaine fois, l'ancien Marseillais serait bien avisé de réviser sa géopolitique avant d'accepter une telle invitation.

http://www.sports.fr/cmc/football/201120/boghossian-le-match-de-trop-_352335.html?coverhome-page

lundi 16 mai 2011

Dominique Strauss-Kahn arrêté à New York pour agression sexuelle

Le directeur général du FMI et probable candidat à la primaire du Parti socialiste français en vue de l'élection présidentielle française de 2012, Dominique Strauss-Kahn a été arrêté samedi à l'aéroport JFK de New York quelques minutes avant son départ pour la France après avoir été accusé d'agression sexuelle sur une employée d'hôtel, rapporte le New York Times. ...

« M. Strauss-Kahn a été débarqué d'un vol Air France par des agents de l'Autorité des ports de New York et du New Jersey et remis à des enquêteurs de Manhattan », écrit le New York Times, citant un porte-parole de l'Autorité.
« Il est accusé d'agression sexuelle sur une employée d'un hôtel de Times Square à New York plus tôt dans la journée » samedi, selon la même source.
Un porte-parole du FMI à Washington n'a fait aucun commentaire dans l'immédiat.
Selon le New York Times, « il était 16h45 quand des enquêteurs en civils de l'Autorité des ports de New York et du New Jersey ont soudainement embarqué à bord du vol Air France 23 (...) et emmené M. Strauss-Kahn en garde à vue », a déclaré John Kelly, porte-parole de l'Autorité.
« Cela s'est passé 10 minutes avant le départ prévu du vol », selon le porte-parole cité par le journal. 
  http://www.lavoixdunord.fr/France_Monde/actualite/Secteur_France_Monde/2011/05/15/article_dominique-strauss-kahn-arrete-a-new-york.shtml

dimanche 15 mai 2011

Italie: un prêtre accusé de pédophilie

Un prêtre accusé de pédophilie a été arrêté dans le quartier Sestri Ponente de Gênes, dans le nord de l'Italie, par les carabiniers de cette ville portuaire et de Milan, a annoncé aujourd'hui l'agence italienne Ansa.

Don Riccardo Seppia, 51 ans, prêtre de l'église du Saint Esprit, est accusé de violence sexuelle contre un mineur, selon l'agence. Le délit aurait été commis à Gênes, ajoute Ansa qui souligne l'extrême discrétion des enquêteurs. L'agence ne précise pas quand cette violence sexuelle aurait été perpétrée.

Il y a un peu plus de deux mois, début mars,
un prêtre italien de la banlieue de Rome a été condamné à 15 ans et quatre mois de prison par le tribunal pénal de la capitale italienne pour avoir abusé de sept enfants entre 1998 et 2008.http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2011/05/14/97001-20110514FILWWW00477-italie-d-un-pretre-accuse-de-pedophilie.php

vendredi 13 mai 2011

La Norville : les méthodes étonnantes des éducatrices

L’une se définit comme « sévère », la seconde « dynamique et exigeante ». Jugées depuis lundi à Evry, les deux éducatrices accusées d’avoir maltraité des enfants sourds et polyhandicapés entre 2001 et 2005 dans un institut spécialisé de La Norville se disent victimes d’un problème d’interprétation… Quand elles ne nient pas purement et simplement les faits.

Une version en partie soutenue par trois membres de la direction jugés pour non-dénonciation, mais battue en brèche pas les nombreux témoignages. Les plus fournis concernent Jeanne-Marie L., 50 ans à l’époque dont vingt-six au château de La Norville. Elle aurait maltraité une dizaine d’enfants en leur tirant les cheveux, en leur donnant des coups de pied dans les fesses et les parties génitales. Elle les isolait dans les chambres, selon les dires des victimes, pour les frapper et leur crier dessus. L’un des enfants, handicapé par une surdité très importante, résumait lundi l’un de ces épisodes par cette terrible phrase : « Elle criait tellement fort que j’arrivais à l’entendre. »
Hier, le tribunal s’est penché sur le cas de Maryse A. Comme sa collègue, elle avait énormément d’ancienneté, était surnommée « la chef ». Comme elle, elle aurait scotché les doigts d’un enfant — le privant ainsi de langue des signes —, aurait donné des coups de pied aux fesses des autres. L’un des enfants, atteint d’autisme sévère et sourd, aurait un jour reçu une « tarte à toute volée », selon le témoignage d’un parent. L’éducatrice, qui parle de gestes « énergiques » mais pas « violents », lui aurait aussi mis un jour une corbeille à papier sur la tête et joué du tam-tam dessus. « Un jeu », a-t-elle justifié. Elle aurait également eu cette réflexion, en voyant un autiste vêtu d’un blouson de marque : « Ah bon, pour un enfant comme ça… »
Pourtant, tous les parents ne sont pas d’accord sur les maltraitances. Hier, l’une des mamans, dont la fille, atteinte de trisomie 16 est pourtant citée comme victime, a pris la défense de l’institut. Sa fille y était heureuse et avait énormément progressé, estime-t-elle.
Dans cette affaire, qui n’a éclaté qu’en 2004 après qu’une ex-stagiaire a alerté le procureur de la République, de nombreuses alertes avaient été données. Le directeur et les chefs de service respectifs des deux éducatrices avaient préféré tenter de régler les problèmes en interne. Sans succès.
http://www.leparisien.fr/la-norville-91290/la-norville-les-methodes-etonnantes-des-educatrices-11-05-2011-1444086.php

jeudi 12 mai 2011

Buzz : Pippa Middleton topless

Après les fesses à succès de Pippa Middleton au mariage de sa sœur Kate, après Pippa Middleton dans une soirée arrosée, après Pippa Middleton se voit proposer du porno et après Pippa Middleton pas maquillée, voilà que de nouveaux instants volés de la jeune femme ressurgissent. Des photos prises en 2006 à Ibiza montrent Pippa Middleton en bikini blanc, prenant le soleil sur un yacht puis retirant furtivement son haut.

Après la
Pippa Middleton Ass Appreciation Society (les fans des fesses de Pippa Middleton) qui compte près de 215 000 fans sur Facebook, à quand la Pippa Middleton Boobs Appreciation Society (les fans des seins de Pippa Middleton) ? Toujours est-il que la Reine Elizabeth II aurait décidé, selon Voici, de lancer une chasse aux sorcières pour débusquer les photographes malfaisants.http://tvmag.lefigaro.fr/programme-tv/article/people/61592/buzz-pippa-middleton-topless.html

mercredi 11 mai 2011

Coincé à l’hôpital parce qu’il est obèse

« C’est aberrant ! Je viens de passer trois jours supplémentaires à l’hôpital, pour rien.» André Guillamet n’en revient toujours pas de la mésaventure qui lui est arrivée. Cet homme de 69 ans, hospitalisé depuis trois semaines à l’hôpital d’Orsay, devait rentrer chez lui en ambulance vendredi soir.
Il n’est finalement sorti de l’hôpital que lundi soir, tout ça pour une question de poids.

André pèse en effet 160 kg. Conséquence, les ambulances classiques refusent de le transporter. Il faut donc faire appel à des ambulances spécialisées, avec un surcoût très important.
Vendredi soir, on lui annonce ainsi que les pompiers peuvent le transporter, mais que cela va lui coûter la bagatelle de 2 000 €… tout ça pour se rendre dans la ville voisine des Ulis, à 4 km seulement. Il peut aussi faire appel au privé, pour 400 € la demi-heure. Mais dans un premier temps, on lui annonce que cela n’est pas pris en charge par la Sécurité sociale.
« Je n’ai pas les moyens de payer une telle somme. Je ne comprends pas. Il y en a quand même des obèses, je ne suis pas un cas unique », s’exclame André Guillamet. » « Nous avons une ambulance spécialisée, expliquent les pompiers, mais nous l’utilisons dans les cas d’urgence, et là, c’est gratuit. Pour d’autres cas exceptionnels, comme celui-là, c’est un service payant. » Ce que confirme le Samu : « Lors d’un retour au domicile, le transport est à la charge du patient. La Sécurité sociale et donc les mutuelles le prennent en charge. Malheureusement pour les personnes obèses, la Sécurité sociale n’a pas mis en place de tarification spécifique liée au surcoût des moyens employés. Du coup, ça se règle au cas par cas, avec des dérogations, ce qui prend du temps. C’est une situation que nous dénonçons depuis longtemps. » A la caisse primaire d’assurance maladie de l’Essonne, on assure avoir traité cette affaire dans les plus brefs délais.
« Nous avons été saisis vendredi. Nous avons rendu notre avis lundi, ce qui, si on enlève le week-end, est très rapide, explique un responsable. Un avis favorable, puisque nous allons prendre en charge un surcoût de 800 €. Ce ne sont pas des cas très fréquents, mais il est vrai qu’ils risquent de se multiplier et que la législation actuelle n’est pas adaptée. » Et la Sécu d’expliquer que les dossiers sont à chaque fois examinés en fonction de critères « sanitaires, sociaux et financiers ». « Nous essayons d’avoir la politique la plus humaine possible. Mais nous allons faire remonter ce problème à la Caisse nationale d’assurance maladie pour modifier la législation. »
http://www.leparisien.fr/essonne-91/coince-a-l-hopital-parce-qu-il-est-obese-10-05-2011-1442465.php

mardi 10 mai 2011

Belgique: un tribunal ordonne la remise en liberté de l'ex-femme de Dutroux

La justice belge a ordonné lundi la libération anticipée de Michelle Martin, l'ex-femme du pédophile meurtrier Marc Dutroux, qui avait été condamnée à 30 ans de réclusion à ses côtés en 2004 à l'issue d'une retentissante affaire criminelle, a rapporté la télévision RTL-TVI.
Le tribunal d'application des peines de Mons (ouest) s'est prononcé en faveur de la libération conditionnelle de Michelle Martin, 51 ans, qui avait plaidé la semaine dernière pour la quatrième fois sa remise en liberté anticipée, précise la chaîne privée, citant le procureur général de Mons.
Si le parquet, qui s'était opposé à cette remise en liberté, ne se pourvoit pas en cassation, l'ex-femme et complice de Marc Dutroux sera libérable mardi dès 16H00 (14H00 GMT), quinze ans après son arrestation, selon RTL-TVI.
Le procureur général de Mons a indiqué qu'il déciderait lundi après-midi s'il introduisait un recours, a précisé la chaîne belge. Selon la loi belge, un condamné peut demander une remise en liberté anticipée après avoir purgé un tiers de la peine prononcée.
"Je prends acte de cette décision. Nous allons voir s'il y des raisons d'aller en cassation", a réagi le ministre de la Justice, Stefaan De Clerck.
Michelle Martin, arrêtée le 13 août 1996, le même jour que Marc Dutroux, avait été condamnée en juin 2004 à 30 ans de réclusion pour avoir séquestré des victimes du pédophile et pour sa responsabilité dans la mort des deux plus jeunes d'entre elles, Julie Lejeune et Melissa Russo, qu'elle a laissées mourir de faim dans une cave de Charleroi (sud).
"C'est quand même la meurtrière de ma fille. Quinze ans, ça me paraît léger. On remet quelque part un monstre dans la nature", a réagi le père de Julie, Jean-Denis Lejeune.
Marc Dutroux avait pour sa part été condamné à la réclusion criminelle à perpétuité, sans possibilité de libération anticipée.
Il avait été reconnu coupable de l'enlèvement, de la séquestration et du viol entre juin 1995 et août 1996 de six fillettes et adolescentes.
Il avait également été déclaré coupable de l'assassinat de deux d'entre elles et du décès de Julie et Melissa, 8 ans, ainsi que de l'assassinat d'un de ses complices présumés.
http://www.liberation.fr/depeches/01012336320-belgique-un-tribunal-ordonne-la-remise-en-liberte-de-l-ex-femme-de-dutroux

lundi 9 mai 2011

Un scandale sans précédent de matches truqués prêt à secouer la FIFA ?

Décidément, le monde du football a le don de se retrouver au cœur de nombreux scandales ces derniers mois. Et si en France la polémique autour d’une éventuelle politique de quotas défraye la chronique, une nouvelle page noire vient désormais écorner l’image de la FIFA. En effet, comme le révèle le Daily Telegraph, pas moins de 300 matches auraient été truqués plus ou moins récemment, avec à la clé l’organisation de matches amicaux dans l’unique but de manipuler les résultats et d’arranger les scores. Une information qui fait grand bruit et à laquelle la FIFA a bien du mal à résister. Interrogé par la publication anglaise, le responsable de la sécurité de la FIFA Chris Eaton ne tente d’ailleurs pas de noyer le poisson :
« La menace des matches truqués visant à remettre en cause l’intégrité globale du jeu est importante. L’Angleterre, c’est le pays du football. Et Londres, c’est un centre financier global. Cela ne me surprend donc pas que la partie financière de cette activité se situe à Londres. Les interrogatoires des personnes concernées nous font comprendre que ces personnes peuvent dépenser plus de 200 000 € pour mettre en scène un match amical. Ils font ça avec la perspective de réaliser des profits pour le moins conséquents. Selon nos informations, on parle ici de dizaines de millions de dollars de profit pour chaque match correctement truqué. Nous avons cru comprendre que de jeunes joueurs s’apprêtant à disputer les compétitions U17 et U20 pouvaient être ciblés. Ça me parait suffisant pour dire qu’il faut prendre des mesures ».
Vous l’aurez donc compris, c’est une affaire digne des plus grands films américains qui se joue ici. La FIFA aurait recentré son enquête autour du sulfureux Wilson Raj Perumal. Le jeune homme originaire de Singapour a en effet multiplié les coups d’éclat par le passé. Après avoir commencé à truquer des matches dans ce pays en 1995, il a fait de ce délit une spécialité en bonne et due forme. Il aurait en effet truqué des rencontres du Zimbabwe en 2009, aurait été à l’origine d’un coup monté en présentant une fausse équipe du Togo pour affronter le Bahrein durant l’automne dernier, et aurait finalement truqué des matches en Finlande, où il se trouve aujourd’hui. Bref, autant de faits d’armes qui jettent le discrédit sur une FIFA peinant à lutter contre ce fléau. Des décisions vont devoir être prises, sous peine d’aller au devant de nouvelles révélations et autres désillusions.
http://www.footmercato.net/autre-championnat/un-scandale-sans-precedent-de-matches-truques-pret-a-secouer-la-fifa_66403

dimanche 8 mai 2011

Nousty: un huissier débarque pour un arriéré de 0,18 € de loyer

Un locataire, soutenu par le propriétaire de sa maison, a engagé une action en justice à l'encontre du gestionnaire du bien, une société de Toulouse.
"Un huissier qui passe à la maison parce que je dois 18 centimes d'euros de loyer, c'est quand même un peu dur à avaler ! », lâche un père de famille installé avec sa compagne et ses trois enfants dans une maison de Nousty. Surtout quand le gestionnaire du bien - la société Jyloge, basée à Toulouse - lui réclame en plus le paiement des frais d'huissier (87,39 €). Pour le locataire, c'est la goutte d'eau qui fait déborder le vase. Il a donc engagé une action en justice et l'affaire sera évoquée le 23 mai prochain devant le tribunal d'instance : « Je veux que Jyloge reconnaisse son erreur et prenne en charge les frais d'huissier. »
Petit rappel des faits. Le locataire paie régulièrement ses loyers (715,18 € par mois) depuis quatre ans. En novembre, cependant, il a un petit retard. Le 19 novembre, Jyloge lui envoie une lettre de relance. Aussitôt, le père de famille envoie un chèque, qui est encaissé le 30 novembre. Mais le gestionnaire a entre-temps - le 26 novembre - engagé un commandement de payer pour ce loyer.
Le soutien du propriétaire
« C'est la procédure normale en l'absence de réponse du locataire quand l'arriéré dépasse un mois de loyer », explique Muriel Gout, la responsable juridique de Jyloge, en rappelant que les loyers doivent être payés au premier du mois. « Il s'agit d'un traitement de masse : une fois engagée, nous ne pouvons revenir sur cette procédure. »
Ladite procédure est lancée et aboutit donc au déplacement d'un huissier palois chez le locataire le 7 décembre. Le père de famille trouve l'avis de passage dans sa boîte aux lettres en rentrant du travail. Pas très agréable. Car, à la date où le commandement de payer a été lancé, il ne doit en effet que dix-huit centimes d'euros à Jyloge... à cause d'une petite erreur dans la rédaction d'un chèque.
C'est le début d'une affaire ubuesque. Le locataire a pourtant envoyé un courriel puis un courrier plaidant sa bonne foi. Et son propriétaire prend fait et cause pour lui : « Je le soutiens à 100 %. Je n'ai jamais eu de souci avec lui ! Qu'il reçoive des lettres de relance, c'est normal. Mais il paie toujours son loyer sans problème et dans le mois. Faire appel à un huissier pour 18 centimes d'arriérés, où va-t-on ? »
Devant le juge de proximité le 23 mai
Locataire comme propriétaire ont tenté en vain d'avoir une explication de Jyloge. : « Il y a un vrai problème de communication », souligne le propriétaire, un peu excédé par l'attitude du gestionnaire de son bien.
Le locataire a saisi le juge de proximité « pour que [sa] mésaventure serve d'exemple et que d'autres personnes ne subissent pas la même chose ». Et il a retenu la leçon : désormais, il envoie tous ses règlements par courrier avec accusé de réception...
http://www.larepubliquedespyrenees.fr/2011/05/05/un-huissier-debarque-pour-un-arriere-de-0-18-euro-de-loyer,192912.php

samedi 7 mai 2011

Rieupeyroux. Lucas, l'enfant hyperactif qui dérange

L'inscription de Lucas, 9 ans, a été refusée par le centre de loisirs de Rieupeyroux. La raison ? Son passif d'enfant hyperactif avec l'équipe. Les responsables du centre s'expliquent.
Parmi les multiples sortes de handicap, il y a l'hyperactivité. Mal connue, difficile à déceler et souvent confondue avec un manque d'autorité parentale, ce trouble neuro-développemental est un défit quotidien pour Catherine et Jean-Philippe, parents à Pradinas d'un petit Lucas hyperactif âgé de 9 ans.
C'est d'abord à l'école que la maladie pose problème. Lucas suit les cours quelques matinées par semaine et rejoint une psychomotricienne et une éducatrice spécialisée l'après-midi. Un planning qui intrigue les autres parents, au point de les pousser à contacter l'inspecteur d'académie. Le code de l'Éducation nationale imposant la scolarisation de tout enfant entre 6 et 16 ans, la question est heureusement vite réglée.
Mais les soucis se poursuivent au centre de loisirs de Rieupeyroux. Et là, aucune obligation n'existe. Seule une recommandation du ministère de la Jeunesse et des sports incite à l'intégration des enfants handicapés.
Dans le cas de Lucas, le garçon a été inscrit au centre de loisirs il y a deux ans, alors qu'il ne suivait aucun traitement médicamenteux. Face aux difficultés posées, il en a été retiré d'un commun accord entre ses parents et le centre. Puis en février, Lucas est mis sous ritaline (traitement de l'hyperactivité) et Catherine veut lui permettre de retrouver le contact des autres enfants.

Non, avec ou sans médicament

Elle propose alors à la nouvelle directrice du centre, Morgane Masala, de reprendre Lucas à l'essai, une heure ou deux par jour. C'est un non définitif.
« Je sais que c'est très difficile un enfant hyperactif mais il n'a rien fait de mal, il n'a blessé personne, dénonce la maman. Rien ne justifie de le refuser. »
Ne connaissant pas le garçon, la directrice explique sa décision par l'avis de son président, Marc Perez, et de l'équipe d'animation. « Apparemment ça c'était très mal passé quand Lucas était au centre, raconte Morgane Masala. Certains enfants n'avaient plus voulu venir parce qu'ils avaient peur de lui. »
Si elle admet qu'un traitement « aurait pu changer quelque chose », la directrice s'en tient à la réticence du personnel, se défendant cependant de refuser les enfants handicapés. « Mais dans ce cas, il y avait une lourde histoire derrière. »
Là où le bât blesse, c'est lorsque Marc Perez affirme, lui, qu'il n'avait pas été mis au courant du traitement. « Si je l'avais su, je n'aurais jamais refusé. » Le président reconnaît « un couac » et « une erreur de communication » dans ce dossier.
Il a depuis proposé de donner une seconde chance à Lucas mais le garçon va désormais au centre de loisirs de Baraqueville où tout se passe très bien. Pour lui ça s'est arrangé mais pour sa mère, la pilule n'est pas passée. « Ce que je trouve inadmissible c'est que le centre ne l'a pas laissé essayer et ne l'a même pas rencontré. »
http://www.ladepeche.fr/article/2011/05/04/1073644-Rieupeyroux-Lucas-l-enfant-hyperactif-qui-derange.html

vendredi 6 mai 2011

Scandale : Ils n’ont jamais été préfets, mais ils en touchent la retraite

C’est un scandale français, un de ces abus qui alimentent la rancœur des citoyens contre les politiques. Un de ces arrangements entre amis que l’on cache soigneusement au citoyen, mais qui coûte cher au contribuable. Certains de nos hommes politiques et certains hauts fonctionnaires ont été nommés préfets par nos présidents de la République successifs, ils bénéficient d’avantages liés à cette fonction… mais ils n’en ont jamais exercé la moindre fonction. Parmi ces préfets fantômes, figurent deux stars de la politique, les députés et anciens ministres de François Mitterrand, Michel Vauzelle, 66 ans, et Michel Delebarre, 65 ans.

Tous deux indiquent, sur le site informatique de l’Assemblée nationale, la même profession : préfet. Pourtant, le premier est avocat de profession et le second cadre supérieur de collectivités locales. En fait, ces deux grands notables locaux du Parti socialiste qui n’ont jamais exercé les fonctions de préfet avaient été nommés à ce titre, de manière discrétionnaire, par le président François Mitterrand, en 1985 pour le premier et en 1983 pour le second.

Quel intérêt de nommer un préfet fantôme ? C’est un joli cadeau… financier, facile à comprendre. Le 28 avril 2011, Michel Delebarre a fait valoir ses droits à la retraite de préfet, à l’âge de 65 ans, tout comme l’avait fait le 15 août 2010 Michel Vauzelle. Cela permet à ces deux caciques du PS de toucher aujourd’hui une pension mensuelle de 4.000 € brut, qui vient s’ajouter à leurs indemnités de parlementaires et d’élus locaux : soit 15.124 € brut (Michel Delebarre) et 9.760 € brut (Michel Vauzelle). Sans compter pour chacun une indemnité (forfaitaire) représentative de frais de mandat de député de 6.000 € net. Et cela, en toute discrétion.

Retraites dorées


D’ici quelques années, lorsqu’ils décideront d’abandonner leurs mandats, ces deux parlementaires pourront cumuler la totalité de leurs retraites de préfet, de parlementaire et d’élu local ! Soit en tout, de l’ordre de 12.000 € mensuels brut pour le premier et 10.000 pour le second. Rappelons que, selon l’Insee, le montant moyen brut des pensions en France s’élevait, en 2009, à 1.196 € par mois… Des montants et des cumuls choquants pour bon nombre des Français.

En juin 2007, à une question de l’hebdomadaire L’Express lui demandant quel était son principal défaut, Michel Delebarre avait répondu : « Je veux tout. » Tout, il l’aura bientôt. En effet, le maire de Dunkerque, président de la communauté urbaine de cette ville et préfet à la retraite abandonnera en septembre prochain son mandat de député pour être tête de liste socialiste aux sénatoriales dans le département du Nord.

Le général de Gaulle, qui ne plaisantait pas avec les finances et la morale publiques, avait mis fin à cette folie des « préfets fantômes », une folie qui perdurait depuis la création de ce corps par Napoléon Ier, en 1800. Autre temps, autres mœurs : avec l’arrivée de François Mitterrand à l’Elysée, en 1981, ce système de copinage, souvent basé sur des relations maçonniques, renaissait de ses cendres. La nomination de préfets « en mission de service public relevant du gouvernement » était alors autorisée par un décret du 23 décembre 1982, à hauteur de 5 % de l’effectif budgétaire du corps des préfets. Aujourd’hui, ce quota de « faux préfets » autorisés représente 7 % des 236 préfets, soit 17 préfets fantômes. Au fil du temps, cela fait des dizaines de faux préfets, nommés de manière totalement discrétionnaire et sans exiger le moindre titre ou diplôme pour exercer ces fonctions.

6.000 € mensuels sans rien faire


Au bout de quelques mois, ces préfets bidons sont nommés préfets hors cadre. Une voie de garage « royale » (utilisée également pour écarter les préfets qui déplaisent), dont on ne revient jamais, mais qui permet aux intéressés de toucher aujourd’hui 6.000 € brut mensuels en attendant la retraite ou d’être élu sénateur, voire député.

Placé alors en détachement pour exercer son mandat, le préfet parlementaire (deux fonctions officiellement incompatibles selon la loi) ne reçoit plus de l’Etat qu’un tout petit salaire correspondant exactement au paiement de ses cotisations de retraite de préfet. Ce qui a été le cas de Michel Delebarre et de Michel Vauzelle pendant plus de vingt-cinq ans. De plus, en cas d’échec électoral, chacun d’entre eux pouvait coiffer sa casquette de préfet hors cadre et percevoir son salaire plein pot, sans être affecté en poste dans un département.

De 1982 à 1995, François Mitterrand a ainsi nommé près d’une soixantaine de préfets en mission de service public. Parmi eux, dix-sept étaient issus des corps de sous-préfets et administrateurs civils. Agés d’au moins soixante ans, ces vieux serviteurs de l’Etat partaient en retraite quelques mois après leur nomination, qui récompensait leurs loyaux services. Ce qui leur permettait de toucher une pension nettement supérieure à celle à laquelle ils avaient droit pour leur carrière de sous-préfet ou dans l’administration de l’Etat. La deuxième partie de ces préfets en mission de service public (une quarantaine) était en quasi-totalité des membres du PS, des élus de ce parti et des amis ou proches de l’ancien président. Parmi cette quarantaine de privilégiés, les élus ont le droit de cumuler aujourd’hui cette retraite de préfet en mission (4.000 € en moyenne) avec toutes leurs autres pensions liées à leurs mandats électoraux et des emplois privés.

Garantie tous risques pour les courtisans


Cette institution des préfets fantômes n’est en réalité qu’un des systèmes légaux de financement des deux grands partis politiques français, le PS et l’UMP. Depuis sa renaissance « mitterrandienne », le système a prospéré sous Jacques Chirac, y compris lorsque Lionel Jospin était Premier ministre. Ce cadeau présidentiel offre une sorte de garantie tous risques pour les courtisans, les poids lourds et les incontournables de ces deux formations. On recase toujours ses amis ! Voilà pourquoi, chaque mercredi, jour du Conseil des ministres, un « ami » ou un obligé du président de la République, depuis François Mitterrand, peut être nommé préfet « fantôme » chargé d’une « mission (bidon) de service publique relevant du gouvernement ».

Nicolas Sarkozy n’a pas mis fin au système. Son ancien ministre et fidèle conseiller, Brice Hortefeux, 53 ans, en bénéficie. Selon un décret pris lors du Conseil des ministres du 27 avril 1995, il a été nommé préfet, chargé d’une mission de service public relevant de l’action du gouvernement. A l’époque, à la fin des années 1990, ce fidèle de Nicolas Sarkozy tirait ses ressources de son revenu de préfet, soit 40.000 francs brut par mois, et de ses indemnités de conseiller régional d’Auvergne, soit 10.000 francs brut mensuels.

Cette promotion à un poste de préfet fantôme a suscité l’opposition du commissaire du gouvernement, Rémy Schwartz, lors de la séance publique du Conseil d’Etat de novembre 1996. En vain. Car, au bout du compte, à gauche comme à droite, personne ne remet vraiment en cause le système. Tous en profitent, espèrent en profiter ou en faire profiter un ami, un jour ou l’autre. Ce qui est en réalité un scandale d’Etat bénéficie d’un habillage légal dont tous les politiques s’accommodent en silence.

Nommé préfet pour l’empêcher d’être réélu sénateur


Le 11 octobre 2010, le président de la République nommait préfet administrateur des Terres australes et antarctiques françaises (avec résidence dans l’île de la Réunion) le sénateur de Maine-et-Loire, Christian Gaudin, 60 ans. En fait, cet ancien membre du Modem et aujourd’hui du Nouveau Centre avait été élu sur sa propre liste aux sénatoriales de 2011 contre celle du poids lourd local de l’UMP, André Lardeux, 64 ans, ex-président du conseil général. En fait, l’Elysée veut que la droite parte unie aux sénatoriales de septembre 2011 en Maine-et-Loire pour avoir une chance de gagner le siège supplémentaire (le département passe de trois à quatre sénateurs). D’autres sénateurs empêcheurs de tourner en rond pourraient être nommés préfets.

Cette nomination inopinée vise uniquement à déminer une situation bien compliquée dans le département de Maine-et-Loire pour les sénatoriales de septembre 2011. La droite possède deux sénateurs hommes, tous deux poids lourds locaux, et qui ont mené leur propre liste en 2001, l’ancien président du conseil général, André Lardeux, 64 ans, et Christian Gaudin, 60 ans. Tous les deux étaient partants pour se représenter en septembre 2011. La présence de Catherine Deroche colle parfaitement avec la constitution « chabadabada » des listes… De plus, le Maine-et-Loire va encore se jouer à la proportionnelle, car le département gagne un siège de sénateur, en passant de 3 à 4 représentants. N’oublions pas que ce département figure parmi les espoirs de la droite quand à la conquête du quatrième siège : si la droite part unie, elle a une chance de s’emparer de ce siège.

Etant donné qu’elle domine le conseil général et la majorité des communes. Après, c’est aussi stratégique d’avoir quelqu’un comme Catherine Deroche au Sénat : en septembre 2011, elle n’aura même pas un an de mandat et, malgré son expérience et sa présidence de l’association des maires, elle n’a pas le poids nécessaire pour tenter de se faire réélire en montant une liste dissidente. D’autres empêcheurs de tourner en rond pourraient être nommés préfets : Alain Vasselle ou Philippe Marini dans l’Oise, Laurent Béteille pour l’Essonne, Alain Gournac ou Dominique Braye dans les Yvelines, et enfin Christian Demuynck en Seine-Saint-Denis.

jeudi 5 mai 2011

Neuves ou anciennes, des prisons peu humaines

Le contrôleur des prisons, Jean-Marie Delarue, met en garde contre une « industrialisation de la captivité ». Les « droits fondamentaux » y sont encore trop souvent méconnus.
Dans son rapport annuel de 386 pages, le contrôleur général des lieux de privation de liberté rejette l'« image naïve », malheureusement répandue, de la « prison quatre étoiles qui reprend de la vigueur avec la mise en service d'établissements neufs ».
La réalité, observe Jean-Marie Delarue, est « encore souvent la vétusté et quelquefois le sordide ». Il déplore la « déshumanisation » liée à la taille excessive et à la conception ¯ « béton, barbelés, vidéosurveillance... » ¯ des nouvelles prisons. Pour éviter que « ce qui est neuf » soit vite « dans un état insupportable », il souligne la nécessité d'entretenir correctement les lieux. Il faudrait aussi, selon lui, donner la « parole » aux détenus, qui n'ont souvent « d'autres moyens d'expression » que la dégradation.
Prédire la « dangerosité » : « Illusoire »
Plus généralement, le contrôleur constate qu'« un certain nombre de droits fondamentaux », attachés à la « dignité », au « droit de se défendre » ou au « droit à la santé », sont encore « méconnus en détention ». Il se dit « préoccupé de l'état des soins psychiatriques », pour lesquels il ne « constate nulle amélioration ».
À propos des mineurs, il déplore que les centres éducatifs fermés (CEF) et les établissements pénitentiaires pour mineurs (EPM) ne répondent pas « à des orientations claires ». « On est frappé du manque de coordination du travail des professionnels [...]. Beaucoup de centres sont démunis de véritables projets éducatifs, énumère le rapport. Avec des bonnes volontés prodigieuses, on fait des choses complètement chaotiques. »
Dépassant le cadre des lieux de détention, le rapport aborde un « débat majeur de notre société ». La procédure pénale, note Jean-Marie Delarue, « est de plus en plus attentive à la personnalité et à la 'dangerosité' ». Une tendance qui repose « sur l'idée que la bonne connaissance d'une personnalité préviendra les risques [...], permettra de mieux adapter le régime carcéral [...], assurera une meilleure prévention de la récidive et une meilleure insertion ». Pour le contrôleur, ce discours « est largement illusoire, au moins en ce qu'il postule que la 'science' du comportement peut préfigurer une conduite future ».
Ce rapport paraît « au moment où le contrôleur est conforté dans sa mission », note M. Delarue. Alors que les quatre autres autorités indépendantes, telles la Halde ou le Défenseur des enfants, sont fondues dans la nouvelle entité du Défenseur des droits, lui conserve une existence distincte, « par la grâce du Parlement ».
Le rapport est consultable sur le site www.cglpl.fr

http://www.ouest-france.fr/actu/actuDet_-Neuves-ou-anciennes-des-prisons-peu-humaines-_3636-1785459_actu.Htm

mercredi 4 mai 2011

Une mère soupçonnée d'avoir congelé son nouveau-né

Une mère de famille belge de 26 ans était en garde à vue lundi à Limoux, dans l'Aude, dans le cadre d'une enquête pour infanticide, après la découverte dans son congélateur d'un nouveau-né, mort, enveloppé dans une couverture.
La vice-procureur de Carcassonne, Brigitte Etchegoinberry, a indiqué que la jeune femme, serveuse dans un café, avait accouché dans son appartement du centre de Limoux, sans en préciser la date, et que l'enfant avait été congelé peu après.
C'est l'ex-compagnon de la jeune-femme, père de leurs deux filles, qui a ouvert lundi matin le congélateur et trouvé le cadavre du bébé, enroulé dans une couverture, alors qu'il se rendait chez son ancienne compagne pour récupérer des affaires pour les enfants. Il a aussitôt appelé les gendarmes.
Cet homme d'une cinquantaine d'années et la jeune femme étaient séparés et se voyaient occasionnellement pour la garde des enfants.
Interpellée dans le calme par les gendarmes de la brigade de recherche de Limoux, la mère de famille devait être transférée mardi au pôle de l'instruction de Narbonne (Aude), où un juge devrait ouvrir une information judiciaire.
L'autopsie devra déterminer si l'enfant était en vie quand il a été placé dans le congélateur, s'il a été tué par sa mère à la naissance ou s'il était mort-né.
Si l'enfant a été congelé après une mort naturelle, la mère de famille ne sera pas inquiétée par la justice.
Une expertise psychiatrique était également programmée mardi pour déterminer si elle est responsable de ses actes.
Les enquêteurs ont fait état d'une femme tourmentée, déprimée, qui vivait avec ses deux enfants de 3 et 7 ans dans un appartement modeste du centre de cette petite ville audoise, où elle était arrivée à l'âge de 15 ans en provenance de Belgique.
Elle était très appréciée dans la brasserie où elle travaillait et les voisins étaient choqués en apprenant le drame.
Dans l'Aude déjà, une femme vivant près de Castelnaudary a été écrouée en février 2010 ayant avoué avoir tué deux nouveau-nés en 2006 et 2007. Elle les aurait incinérés après les avoir gardés dans un congélateur, quelques jours pour l'un, quelques heures pour l'autre.
Toujours dans l'Aude, une mère de 34 ans habitant entre Castelnaudary et Carcassonne s'est livrée à la gendarmerie en juin 2010 en avouant avoir congelé un bébé. Une expertise a révélé que le nouveau-né retrouvé dans le congélateur du couple était vivant à la naissance, condition indispensable à toute poursuite pénale et elle a été mise en examen pour infanticide.
Une mère infanticide, Virginie Labrosse, 39 ans, a été condamnée à 5 ans de prison en octobre dernier par la cour d'assises de la Savoie pour avoir tué puis congelé ses trois nouveau-nés.
En 2006, une précédente affaire de "bébés congelés" sur fond de déni de grossesse a été très médiatisée: Véronique Courjault a avoué avoir dissimulé les corps de deux nouveau-nés dans son congélateur puis a avoué un troisième infanticide commis en 1999, toujours à l'insu de son mari.
En juin 2009, Véronique Courjault a été condamnée à huit ans de prison, mais elle a été remise en liberté en mai 2010, après 3 ans et demi de détention.
Le psychologue toulousain Felix Navarro, président de l'Association française du déni de grossesse, expliquait en juin 2010 qu'en congelant son bébé, la mère manifeste inconsciemment son souci de conservation, le temps de surmonter son déni de grossesse.
Il avançait le chiffre de 300 à 350 dénis de grossesse par an soulignant qu'ils sont rarement tragiques.
http://tempsreel.nouvelobs.com/actualite/societe/20110502.AFP0396/une-mere-soupconnee-d-avoir-congele-son-nouveau-ne.html

mardi 3 mai 2011

Rond-point à la mémoire de Bigeard : insultes au conseil municipal

A Banyuls-sur-Mer (Pyrénées-Orientales), le maire et l'opposition se sont livrés à un échange d'insultes durant le dernier conseil municipal, rapporte la Clau. En cause : la volonté de l'élu UMP Jean Rède d'inaugurer, le 15 mai prochain, un rond-point portant le nom du général Marcel Bigeard, figure controversée des pratiques officieuses de l'armée française pendant les guerres d'Indochine et d'Algérie.
Plusieurs vidéos, indique le quotidien catalan, sont toujours disponibles pour rendre compte de cette réunion plus que houleuse, ou le débat s'est transformé en une pluie d'invectives de part et d'autre.

Une pétition a été lancée contre le rattachement de ce lieu situé à l'entrée Nord de la ville, indiquent également nos confrères.
Le nom de Bigeard est irrémédiablement lié "à la pratique de la torture pendant la guerre d’Algérie”, estime Dominique Baudry, président de l'association d'opposition Générations Banyuls, qui parle d'un "rond-point de la honte". Selon lui, le maire voudrait ainsi faire plaisir "à ses amis parachutistes".
http://www.midilibre.fr/2011/05/02/le-maire-veut-inaugurer-un-rond-point-a-la-memoire-du-general-bigeard,312559.php

lundi 2 mai 2011

FFF: Thuram dénonce un scandale

Lilian Thuram, ex-défenseur et recordman de sélections en équipe de France (142), a estimé que l'affaire du quota révélée par le site Mediapart représentait "un vrai scandale", et que le cas des binationaux soulevé par Laurent Blanc était "un faux problème", sur la chaîne de télévision TF1.

"J'ai été d'abord un peu déstabilisé, a dit l'ancien joueur. Je me suis dit que c'était faux. J'ai passé des coups de fil, à Noël Le Graët (vice-président de la Fédération française de football) et à des membres de la DTN. Nous n'avons pas encore des preuves, mais il est clair que nous sommes au coeur d'un scandale". Concernant la question des binationaux, considérée comme un "problème" par le sélectionneur Laurent Blanc et le directeur technique national (DTN) François Blaquart, Thuram y voit "un faux problème, parce que les meilleurs joueurs seront retenus par la France. Ceux qui partiront seront ceux qui n'ont pas été retenus".

"Ils jouent pour quel pays Karim Benzema, Samir Nasri et Yann Mvila ?, a-t-il poursuivi. Quand vous partez avec la mauvaise analyse, à la fin vous avez forcément les mauvaises propositions". "Quand est-ce qu'on va sortir de ces préjugés sur les couleurs de peau ?, s'est-il encore interrogé. Quand est-ce qu'on va arrêter de dire que lorsque vous êtes Noir, vous courez plus vite ? Que lorsque vous êtes Noir, vous êtes moins intelligent?"

François Blaquart, qui avait prôné la limitation du nombre de joueurs binationaux dans les filières de formation fédérales, a été suspendu de sa fonction de DTN hier Laurent Blanc, qui s'y était dit "favorable", selon le verbatim publié par Mediapart, a "admis" samedi que certains de ses propos tenus lors de cette réunion du 8 novembre 2010 "puissent prêter à équivoque" et a déclaré que s'il a "heurté certaines sensibilités", il s'en "excuse".
http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2011/05/01/97001-20110501FILWWW00054-fff-thuram-denonce-un-scandale.php

dimanche 1 mai 2011

Sur l'affaire des quotas discriminatoires, Mediapart avait promis une réplique à la secousse de jeudi. Elle est venue samedi matin, par la longue et riche publication du verbatim, au mot près, de la réunion du 8 novembre 2010 ayant confronté Laurent Blanc, François Blaquart, Erick Mombaerts et entre autres Francis Smerecki. Cette publication replace dans leur contexte les phrases les plus controversées de l'enquête publiée jeudi par le site d'investigation, notamment le désormais fameux : "On peut baliser, en non-dit, sur une espèce de quota. Mais il ne faut pas que ce soit dit" de François Blaquart, suivi d'un confus : "Ça reste vraiment que de l'action propre. Bon voilà, on fait attention. On a les listes, à un moment donné..."
La lecture de ces dialogues enseigne que les cadres techniques de la fédération ont réellement débattu des deux problèmes exposés hier lors des différentes conférences de presse organisées à Paris et à Bordeaux : la double nationalité, qui entraîne de facto la mise à disposition de joueurs formés par la FFF à d'autres sélections, et un projet de jeu répondant à d'autres stéréotypes que ceux de la puissance. Mais, consciemment ou non, le dialogue a pu déraper et aboutir à des positions moralement condamnables. Le passage-clef de ce dialogue met en scène Erick Mombaerts, le sélectionneur de l'équipe de France Espoirs, et Laurent Blanc. Un concentré de la subtilité du problème : des entraîneurs qui envisagent en s'en rendant à peine compte d'authentiques mesures discriminatoires, et qui, sentant peut-être le débat dévier, se gardent de toute position à connotation raciste.
MOMBAERTS : "Est-ce qu'on s'attelle au problème et on limite l'entrée du nombre de gamins qui peuvent changer de nationalité? Oui? Non? Donc, auquel cas, on est obligé de le faire sous le coude. C'est-à-dire on est obligé de le faire... Mais est-ce qu'il faut le faire? Je pense que tout le monde doit être concerné, là.
BLANC : J'y suis tout à fait favorable. Sincèrement, ça me dérange beaucoup. Ce qui se passe dans le football actuellement, ça me dérange beaucoup. A mon avis, il faut essayer de l'éradiquer. Et ça n'a aucune connotation raciste ou quoi que ce soit. Quand les gens portent les maillots de l'équipe nationale des 16 ans, 17 ans, 18 ans, 19 ans, 20 ans, Espoirs, et qu'après ils vont aller jouer dans des équipes nord-africaines ou africaines, ça me dérange énormément. Ça, il faut quand même le limiter. Je dis pas qu'on va l'éradiquer mais le limiter dans ces pôles-là...
MOMBAERTS : Donc il faut 30% ? Un tiers de gamins qui peuvent changer (de nationalité, NDLR)?
BLAQUART : Même pas.
MOMBAERTS : Même pas ?
BLAQUART : Même pas. (...) Faut faire un projet. (...) L'idéal effectivement, c'est de dire, mais pas officiellement: de toute façon on ne prend pas plus de tant de gamins qui sont susceptibles de changer (de nationalité, NDLR) à terme.
Le verbatim proposé par Mediapart permet aussi de relever que la discussion n'a pas été d'une "sérénité" aussi choquante que celle proposée dans son premier article. Laurent Blanc aura cherché à reprendre la main dans des termes qui ressemblent à ceux de sa conférence de presse de vendredi : "Moi c'est pas les gens de couleur qui me posent un problème. C'est pas les gens de couleur, c'est pas les gens nord-africains. Moi j'ai aucun problème avec eux. (...) S'il n'y a que des — et je parle crûment — que des Blacks dans les pôles (de jeunes, NDLR) et que ces Blacks-là se sentent français et veulent jouer en équipe de France, cela me va très bien."
Francis Smerecki, le sélectionneur des moins de 20 ans, aura aussi joué un rôle de garde-fous en faisant observer à l'assistance que les mesures proposées ont un caractère "discriminatoire", rappelant sa propre origine polonaise et la nécessité de ne pas confondre "équipes de France" et "football français". "Les Blacks aujourd'hui, parce que ça a été l'Afrique, et on est fautifs quand même parce qu'on a été les chercher quelque part par wagons entiers. Et aujourd'hui, on voudrait s'en séparer?" dit-il, avant de demander : "Aujourd'hui, ceux-là, si on les enlève... je sais pas si on a une division."
Mais ce qui demeure à la lecture de cet échange, c'est effectivement une forme de confusion voire d'irresponsabilité entre différentes notions, lorsque Blaquart parle de joueurs "fondamentalement, de souche française" (Blaquart), "aussi français que toi et moi" selon Blanc, et lorsque Erick Mombaerts entend résumé la situation par cette formule : "Le jeu, forcément, ça va être d'intégrer d'autres types de joueurs. Parce que le jeu, c'est l'intelligence, donc c'est d'autres types de joueurs. Donc tout est lié, tout est lié."
Par Cédric ROUQUETTE (Eurosport)
http://www.eurosport.fr/football/nouvelles-revelations_sto2770809/story-lci.shtml