jeudi 13 mai 2010

Michelle Alliot-Marie dément toute tentative d'intervention dans une enquête

La garde des Sceaux a adressé un courrier à Rachida Dati en 2008 attestant de la bonne foi d'un suspect...

La garde des Sceaux sur le banc des accusés. Michèle Alliot-Marie aurait, selon le Parisien, tenté d’intervenir en 2008, à l'époque où elle était ministre de l'Intérieur, dans une enquête en cours sur des présomptions de jeux d'argent clandestins. Des affirmations démenties ce jeudi par la Chancellerie.

D’après le quotidien, Michèle Alliot-Marie aurait, en juillet 2008, adressé une lettre à son homologue de la Justice de l’époque, Rachida Dati, à propos d'un des protagonistes de cette affaire, mis en examen pour infraction à la législation sur les jeux d'argent. Selon les extraits reproduits par le journal, la ministre de l'Intérieur expose à la garde des Sceaux de l'époque des «éléments (qui) paraissent concourir à la preuve de la bonne foi» du suspect.

«Sur le fond du dossier, la ministre n'intervient pas»
Elle conclut en «remerciant» Rachida Dati «de l'attention qu'(elle) portera à ce dossier dans la limite de (ses) attributions». Un courrier qui «ne fait que confirmer un avis favorable rendu en 2007 par les services du ministère de l'Intérieur sur l'exploitation des bornes» soupçonnées par la justice de dissimuler des jeux d'argent, se défend la Chancellerie.

«Sur le fond du dossier, la ministre n'intervient pas», a encore précisé la Chancellerie. Mais un autre extrait du courrier, cité par le Parisien, mentionne que l'attention de Michèle Alliot-Marie sur cette affaire a été «appelée par monsieur Albin Chalandon», ancien garde des Sceaux.

«Cette lettre ne m'embarrasse pas du tout»
Selon le journal, le fils d'Albin Chalandon, Fabien Chalandon est «banquier-conseil» de la société nantaise Visionex dont le Pdg Olivier Sigoignet est soupçonné d'avoir détourné en jeux de hasard les bornes internet commercialisées par son entreprise et proposées notamment aux débits de boisson.

Michèle Alliot-Marie n’a voulu qu’éviter «une sorte de silence de l'administration qui écrase le citoyen quel qu'il soit», a-t-elle assuré ce jeudi. «Cette lettre ne m'embarrasse pas du tout», a ajouté la ministre, précisant qu'elle ne connaissait pas la société et n'a jamais rencontré son dirigeant.
20minutes

Aucun commentaire: