mercredi 12 mai 2010

Domenech nous prend-il «pour des cons»?

«Je le ressens comme un manque de respect. Il a quand même une mission de service public. Donner une liste de trente au lieu des vingt-trois prévus avec cette mise en scène solennelle pour faire monter l'audimat: c'est nous prendre pour des cons.» On le sait, depuis ce Mondial 2006 qu’il passa sur le banc, Vikash Dhorasoo ne porte pas Raymond Domenech dans son cœur. Et le contre-pied du sélectionneur sur le plateau de TF1 n’pas franchement satisfait l’ancien international, interrogé par lemonde.fr.

Autre surpris, Christian Blachas, le patron du magazine traitant des médias CB news: «Quand il a annoncé une liste de 30, je me suis dit: “Qu'est-ce que c'est encore que cette arnaque?” On en attend 23, on en a 30, déplore-t-il dans Le Parisien. C'est encore maladroit, on a l'impression qu'il nous prend pour des cons. Quand un homme politique ou un dirigeant dit blanc un jour et noir le lendemain, ça énerve tout le monde. Domenech n'est pas un politique mais il dirige l'équipe de France. C'est très important! Dans le contexte actuel, les gens ont besoin de sérénité et de solidité. Domenech ne leur en a pas apporté.»

«Et on joue à treize?»Dhorasoo et Blachas n’expriment pourtant pas le sentiment général. Selon un sondage OpinionWay publié par France-Soir, 50% des Français étaient satisfaits par la première liste livrée par Domenech, contre seulement 21% de déçus. Une grosse part des personnes interrogées (29%) n’a pas exprimé son avis. Une preuve de l’étonnement créé, mais pas une fronde contre le sélectionneur.
Parmi ceux qui ne comprennent pas le choix de Domenech, L’Equipe qui titre «Grand flop dans le barnum». Selon le quotidien, «Raymond Domenech a essayé de justifier son choix. Y est-il parvenu? Pas vraiment.» En cause l’excuse du règlement de la Fifa autorisant le sélectionneur à ne donner une liste définitive que le 1er juin. Le quotidien sportif s’étonne que Domenech ait découvert ce règlement juste avant de donner sa liste. Mais L’Equipe se contente de sarcasmes («Et on joue à treize?», s’interroge Vincent Duluc, référence à un titre fameux de 98) et reste mesuré dans ses critiques. Le précédent Aimé Jacquet en 1998 – très critiqué pour avoir livré dans un premier temps une liste de 28 joueurs – a laissé des traces.
20minutes

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