mardi 11 mai 2010

Plusieurs attentats font plus de 103 morts en Irak

Un bain de sang. L'Irak a connu ce lundi sa journée la plus sanglante depuis le début de l'année: plusieurs attentats ont fait au moins 102 morts personnes, dont la moitié étaient des ouvriers d'une usine textile au sud de Bagdad, et 350 blessés selon des sources de sécurité et hospitalières.



Plusieurs explosions


Un véritable carnage s'est produit dans le parking d'une usine textile au moment de la sortie des ouvriers à Hilla, une ville à majorité chiite à 95 km au sud de Bagdad. Deux voitures piégées conduites par des kamikazes ont explosé alors que les employés gagnaient les bus pour rentrer chez eux. Une troisième voiture piégée a explosé cinq minutes plus tard puis une quatrième quand les policiers et les ambulanciers sont arrivés pour porter secours aux victimes, a indiqué à l'AFP, Ali al-Chamari, un capitaine de la police de la province.

Au moins 50 personnes, dont deux femmes, ont été tuées et 155 blessées, a indiqué à l'AFP Dr Ihab Dhabhawi responsable de l'hôpital général d'Hilla. «Le gouvernement et l'usine sont responsables. Ils n'ont pas fourni de sécurité pour les bus (...). Nous sommes des cibles faciles», a enragé Haïdar Ali, un ouvrier de 35 ans en état de choc.



«Violence absurde»


La même tactique meurtrière a été utilisée à Souwayra, à 60 km au sud de Bagdad. Une bombe a explosé près d'une mosquée chiite. Et lorsque des passants ont accouru pour porter secours, une voiture piégée a alors explosé. Onze personnes ont été tuées et 70 blessées, selon une source policière.

En début de soirée, vingt personnes ont été tuées et 73 blessées dans trois attaques à la voiture piégée à Bassora, selon une source policière. La première explosion s'est produite vers 18h (15h GMT) et les deux autres une heure plus tard, sur deux marchés fréquentés du centre de cette ville portuaire située à 450 km de la capitale.

A Bagdad peu après l'aube, des tirs et des attentats à la bombe ont visé des points de contrôle militaires et un convoi de police, faisant 9 morts et 28 blessés, en majorité des membres des forces de sécurité, a indiqué le ministère de l'Intérieur.



Recrudescence de violences


Les Etats-Unis ont condamné lundi soir «la violence absurde» de ces attentats. La Maison Blanche avait affirmé le 23 avril que la recrudescence de violences ne remettrait pas en cause le retrait de toutes les troupes américaines de combat d'Irak d'ici la fin août.

Ces violences ont lieu alors que les résultats des législatives n'ont pas été validés par la Cour suprême, et que les partis, dont aucun ne dispose de la majorité absolue, n'ont pas réussi jusqu'à présent à s'entendre sur un nouveau gouvernement. Elles interviennent également trois semaines après la mort des deux chefs d'Al-Qaïda en Irak, Abou Omar al-Bagdadi et Abou Ayyoub al-Masri, tués par les forces irakiennes et américaines.
20minutes

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