lundi 28 juin 2010

Quand l'arbitrage dérape (encore)

Les deux huitièmes de finale programmés ce dimanche se sont conclus sur des scores fleuves (4-1 pour l'Allemagne face à l'Angleterre, 3-1 pour l'Argentine face au Mexique. Mais, sans deux énormes fautes d'arbitrage, l'issue aurait peut-être été tout autre. (Photo Reuters)

«La plus grosse erreur, c'est celle de l'arbitre. Ce sont toujours des petites choses qui font le résultat». Vingt bonnes minutes après le coup de sifflet final, Fabio Capello, le sélectionneur anglais, n'avait toujours pas digéré la pilule. En cause, le but de l'égalisation refusé par M. Larrionda (Uruguay) et ses assesseurs à Frank Lampard (43e), alors que le ballon avait largement franchi la ligne et que les Anglais venaient tout juste de revenir sur les talons des Allemands (1-2 à ce moment-là). Au final, la Nationalmannschaft l'a facilement emporté (4-1), logiquement d'ailleurs. Mais qui sait ce qu'il en serait advenu si les deux équipes avaient rejoint les vestiaires sur un score de parité ? On ne le saura jamais. Mais à ce stade d'une compétition aussi importante qu'une Coupe du monde, une telle erreur fait forcément tache.

Comme si cela ne suffisait pas, M. Rosetti, l'arbitre italien d'Argentine - Mexique (3-1), et ses assistants y sont également allés de leur bourde en soirée en validant à tort un but de Tevez pourtant très largement hors-jeu. C'était celui de l'ouverture du score. Et là encore, la suite n'aurait peut-être pas été la même si le corps arbitral avait bien fait son job. L'erreur est humaine dit-on. Mais la vidéo ne l'est pas. A l'heure où tous les sports majeurs (rugby, basket, tennis, hockey sur glace...) ont fini par s'appuyer sur la technologie pour rectifier le tir, le football, certainement le sport le plus populaire de la planète, continue de s'enterrer dans ses certitudes. Et les incertitudes qui vont avec.

Slovaquie, Etats-Unis, Brésil, France... La liste est longue
Sans cela, la Slovaquie n'aurait peut-être pas fait match nul contre la Nouvelle-Zélande en phase de poules (1-1 mais un but de Vittek en position de hors-jeu), et elle ne se serait peut-être pas qualifiée pour les huitièmes. Les Etats-Unis l'auraient certainement emporté contre la Slovénie (2-2 et un but refusé à Edu à la 85e pour une raison... inconnue). Le Brésilien Kaka n'aurait jamais été exclu contre la Côte d'Ivoire (3-1) et le deuxième but de Fabiano (auteur de... deux mains) aurait été refusé. La France ne serait peut-être pas sortie perdante contre l'Afrique du Sud (1-2, un carton rouge sévère pour Gourcuff, le premier but des Bafana Bafana inscrit du bras, ou encore un penalty non sifflé pour les Bleus sur une main de Khumalo dans la surface). Elle ne serait d'ailleurs peut-être même pas allée au Mondial... Bref, la liste est longue. Très longue. Trop longue. A l'heure où la technologie a presque pris le dessus sur l'humanité, seules quelques têtes soi-disant pensantes restent cloîtrées dans leur archaïsme. Au détriment du football. Triste.
http://www.francefootball.fr/

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