samedi 25 septembre 2010

Maman chômeuse, bébé viré de la crèche !

5 jours. C’est le temps qu’il reste à Aurélie, 30 ans, pour décrocher un emploi. Faute de quoi, son fils cadet, Cyprien, 13 mois, sera mis à la porte de la crèche. « Le règlement intérieur de l’établissement précise que les couples dont les deux parents travaillent sont prioritaires », admet cette habitante de Noisy-le-Roi, dans les Yvelines. « J’étais déjà au chômage lorsqu’ils ont accepté mon fils. Ils ne peuvent pas changer d’avis du jour au lendemain et le virer de cette manière », poursuit-elle, à bout de nerfs.


Confrontée à un dilemme
Aurélie a quitté son poste de responsable dans l’événementiel pendant sa deuxième grossesse. « J’étais sans cesse en déplacement, je finissais très tard… un rythme difficile à tenir avec deux enfants en bas âge et un conjoint lui aussi salarié à temps plein. » Mais cette diplômée d’école de commerce n’aspire pas à devenir femme au foyer. Elle multiplie les entretiens d’embauche. En vain. Sa recherche d’emploi se complique encore avec la naissance de Cyprien.


« En mai, j’ai appris que j’avais obtenu une place en crèche pour la rentrée. J’ai cru voir le bout du tunnel », se souvient Aurélie. La déconvenue ne tarde pas à arriver. Dès le jour de la rentrée, la mère de famille est convoquée par la directrice. On lui apprend que son fils sera exclu de la crèche si elle ne présente pas de certificat d’embauche d’ici la fin du mois. « J’ai deux pistes pour des emplois sous-qualifiés. Je me retrouve aujourd’hui confrontée à un dilemme : accepter un poste de secrétaire ou reprendre ma recherche d’emploi avec mon bébé à la maison », déplore Aurélie. « J’ai envisagé d’autres modes de garde, comme les assistantes maternelles, mais je ne peux pas me le permettre financièrement tant que je suis au chômage. »


Beaucoup d’abus
La Noiséenne assure que son cas n’est pas isolé. Et que les petits abus sont monnaie courante dans sa commune. « Les parents qui travaillent à leur compte comme auto-entrepreneurs et les femmes enceintes sont invités à retirer leurs enfants de la crèche quelques jours par semaine », regrette Aurélie. Et, selon elle, « la directrice d’une des crèches a obtenu des places pour ses enfants alors qu’elle ne réside pas dans la commune. C’est pourtant une condition obligatoire qui figure dans le règlement intérieur des établissements. »


Contactée hier, la mairie livre une tout autre version. « Depuis le mois de mai, Aurélie savait qu’elle devrait présenter un contrat de travail pour conserver cette place », explique Annie Sassier, adjointe au maire, chargée de la petite enfance. « Il y a, dans la commune, des couples dont les deux parents travaillent et qui attendent que des places se libèrent », précise l’élue.
http://www.francesoir.fr/social/maman-chomeuse-bebe-vire-de-la-creche.28010

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Et oui, les crèches sont des entreprises comme les autres, et l'argent est le nerf des affaires .
Beaucoup de familles connaissent des difficultés pour faire garder leurs bébés .
Là aussi beaucoup de choses à changer si on veut que la France soit jeune .
miragen

Anonyme a dit…

De pire en pire ! Vendredi matin, Aurélie et son bébé ont été expulsés de la crèche par le maire, qui a fait appel à la gendarmerie :

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HONTEUX !

Sophie pour Actuchomage.org