lundi 6 septembre 2010

Formation des enseignants : l'erreur

Comme on pouvait le prévoir, il y a deux ans, le nouveau système de formation des maîtres conduit à des difficultés nombreuses annoncées ça et là dans les établissements et relayées par la presse. Et pourtant, il aurait été facile de réussir cette évolution de la formation des maîtres si l'on avait su, au-delà des clivages politiques, penser avant tout à l'intérêt des élèves.
Lionel Jospin, alors ministre de l'éducation nationale, en créant les IUFM en 1990, avait fait évoluer l'ensemble de notre système de formation d'une façon remarquable, ne serait-ce qu'en concrétisant au niveau de la formation le fait, admis de nombreux experts, qu'il est aussi important de bien former dans le temps les instituteurs de l'époque (professeurs des écoles maintenant) que leurs homologues professeurs de collèges et de lycées. De là, une formation de même durée pour les uns et les autres, trois ans à l'université et deux ans dans les tous nouveaux Instituts universitaires de formation des maîtres (IUFM).

Sans doute n'avait-il parcouru que la moitié du chemin, en n'imposant pas cette création en tant qu'école interne des universités avec un statut fortement dérogatoire compte tenu de leur spécificité (école au service de l'Etat) et par ailleurs en maintenant un concours de recrutement dont la mission essentielle consistait et consiste toujours pour l'essentiel à vérifier une fois de plus les connaissances disciplinaires des candidats sans tenir pratiquement compte des compétences indispensables pour exercer un métier devenu particulièrement difficile. Il est rare que les novateurs, dans un contexte politique donné, fassent tout le chemin en une seule étape. L'ambition était là et de grande conséquence, il convenait de prendre le relais.

Malheureusement, la gauche revenue quelques années plus tard au pouvoir n'était pas prête à reconnaître un niveau bac + 5 à l'ensemble de ses enseignants par la délivrance d'un master auquel les étudiants qui avaient suivi cinq années de formation avaient légitimement droit, et ce, d'autant plus, qu'ils avaient réussi, en fin de quatrième année d'études, un concours (CAPES, CRPE) reconnu plutôt difficile. Si, intellectuellement, les conseillers du ministre de l'époque (Jack Lang) en admettaient le bien-fondé, ils ne tenaient pas à entrer en guerre avec le tout puissant ministère des finances, c'était sûrement une première erreur mais le contexte n'était pas aisé.... lire la suite de l'article sur Le Monde.fr
http://www.lemonde.fr/idees/article/2010/09/06/formation-des-enseignants-l-erreur_1406079_3232.html#xtor=AL-32280184

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