vendredi 9 mars 2012

Scandale chez Renault Luxembourg

Trois cadres de Renault Retail Group Luxembourg auraient été licenciés abusivement en 2009. Les « renseignements » français auraient débusqué l’affaire dans le cadre de l’enquête diligentée pour un scandale similaire qui a eu lieu en France en 2011.
Le scandale de la prétendue affaire d’espionnage industriel qui avait engendré, à tort, la mise à pied de cadres de Renault en France en janvier 2011 rebondit au Luxembourg. Dans le cadre de son enquête, la Direction Centrale du Renseignement Intérieur (DCRI) aurait débusqué trois cas de licenciements similaires chez Renault Retail Group (RRG) au Grand-Duché en 2009.
Selon France Info, qui a divulgué l’affaire ce mardi matin, le directeur financier de RRG Luxembourg et le directeur général des services techniques auraient été concernés. « Les deux hommes ont toujours eu la conviction d’avoir été mis à la porte à la suite de fausses accusations de malversations financières », rapporte le site Internet de la radio du service public français. Le groupe Renault, dans un communiqué publié dans la matinée, parle de trois salariés. Lemonde.fr complète en indiquant qu'il s'agit d'Etienne Mars (CFO), d'Antonio Do Rigo (directeur technique) et d'Alex Hoffmann (directeur des ventes).

Faux et usage de faux

Le service de renseignement aurait découvert, au cours de ses perquisitions au siège de Boulogne-Billancourt, dans la région parisienne, des pièces qui avaient permis de soupçonner les cadres luxembourgeois, notamment des relevés bancaires faisant état de mouvements de fonds suspects. Ils auraient d’ailleurs été obtenus, selon l’auteur de l’article de France info, en payant des sources.
Or, ces relevés, tout comme les prétendus éléments à charge fournis en France pour mettre à pied les trois employés, seraient des faux. Contactés par paperJam.lu, la filiale luxembourgeoise de RGG, n’a pas répondu aux sollicitations.
En revanche, depuis la France, Claudine Pons, chargée de la communication du groupe sur ce dossier, précise qu'il « n'y a pas de nouvelle affaire». « Cela rentre dans le cadre de l’instruction dont Renault est elle-même partie civile », au même titre que deux des employés abusivement licenciés ou poussés à la démission, ce qui a généré selon elle, cette « petite bulle médiatique » . «Et Les trois ont déjà été entendus dans le cours de l’instruction. » dit-elle.

Pas de commission rogatoire

Le parquet général luxembourgeois n’a, lui, pas reçu de demande de la part du parquet de Paris, qui pourra être saisi par le juge Hervé Robert chargé de ladite instruction en France, pour engager une entraide judiciaire entre les deux pays.
Pour rappel, l’affaire avait fait grand bruit en France. En janvier 2011, suite à une enquête menée en interne depuis l’été précédent, Renault avait accusé trois de ses employés d’espionnage industriel et les avait mis à pied. Or, aucune preuve n’a été fournie ; ce qui a poussé le quotidien Le Parisien à évoquer la thèse du règlement de comptes interne et de la manipulation.
La communication du groupe avait été verrouillée et les employés invités à garder le silence.
Renault Retail Group est chargée de la vente des véhicules de la marque, ainsi que de l’après-vente (carrosserie, mécanique…). Sa filiale au Grand-Duché est dirigée par Frédéric Maillard depuis janvier 2012, mais l’intéressé faisait déjà quelques apparitions à Luxembourg depuis quelque temps puisqu’il avait été nommé directeur de RGG Belgique et Luxembourg en septembre 2009 et administrateur de la filiale luxembourgeoise le 18 janvier 2010.
http://www.google.fr/url?sa=t&rct=j&q=&esrc=s&frm=1&source=newssearch&cd=4&cts=1331127297232&ved=0CEsQqQIwAw&url=http%3A%2F%2Fwww.paperjam.lu%2Farticle%2Ffr%2Fscandale-chez-renault-luxembourg&ei=lWNXT9nvGKmf0QWriv3bDQ&usg=AFQjCNH0XAZtiwdgtOfDZ6AYhXYNE3rPhw&sig2=DIjlqCL3M00-AseVoPn1DQ

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