mercredi 21 septembre 2011

Le scandale Mosley de retour devant la justice française

Trois ans après un immense scandale qui a failli coûter sa place à Max Mosley, l'ancien président de la FIA demandera mardi à la justice française de sanctionner le tabloïd News of the World pour avoir diffusé des extraits d'une vidéo le mettant en scène dans des ébats sado-masochistes.
L'affaire avait éclaté le 30 mars 2008 quand l'hebdomadaire, qui a cessé de paraître cet été à la suite du scandale des écoutes en Grande-Bretagne, avait diffusé sur son site internet des extraits de cette vidéo montrant Max Mosley, 68 ans, avec cinq prostituées, se faisant dominer par des femmes vêtues du costume rayé de prisonniers ou d'uniformes.

Max Mosley, fils d'Oswald Mosley, le leader des fascistes britanniques dans les années 1930, avait alors rejeté toute connotation nazie à la mise en scène et crié à la violation de sa vie privée. Certains avaient réclamé sa démission de la présidence de la Fédération internationale de l'automobile (FIA).

Il restera finalement en fonction jusqu'en novembre 2009, mais ne briguera pas de nouveau mandat.

Saisi en avril 2008 pour faire interdire en France la diffusion de cette vidéo, un juge des référés parisien s'était déclaré incompétent, concluant qu'il appartenait à la Haute Cour de Justice de Londres, auprès de laquelle une action sur le fond avait été engagée par le patron de la F1, de trancher le litige.

Le magistrat français avait en revanche fait injonction à News Group Newspapers, société éditrice, de retirer tous les exemplaires papiers, disponibles en France, du journal dominical des 30 mars et 6 avril qui avaient publié des clichés de la vidéo et en avaient rapporté des propos.

Quelques mois plus tard, le 24 juillet 2008, Max Mosley obtenait à Londres la condamnation du groupe de presse à lui verser 60.000 livres (76.000 euros), une somme record dans ce genre d'affaire.

Côté français, Max Mosley a engagé une nouvelle action, cette fois sur le fond. Ce recours, pour "diffamation" et "atteinte à l'intimité de la vie privée", sera examiné mardi à 13H30 par la 17e chambre du tribunal correctionnel de Paris.

L'ex-patron de la FIA poursuit d'une part les photos extraites de la vidéo et publiées par News of the World, et d'autre part un article qui évoquait alors "un écoeurement orgiaque de style nazi".

Lors de l'audience de fixation, il a quelques mois, le conseil de Max Mosley, Me Philippe Ouakrat, avait annoncé que son client devrait être présent à l'audience, assisté d'un interprète. Interrogé, le tribunal ignorait lundi si sa présence était confirmée.

http://www.google.com/hostednews/afp/article/ALeqM5j8Xzhygr21Olmce-trw7ioUrCiCw?docId=CNG.72cdc96f1b7bb0489aeddaa63be2dee4.2b1

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