mercredi 16 mai 2012

Viol présumé de pompiers: les autorités militaires mises en cause (vidéo)

Après la mise en examen de 12 pompiers de la Brigade de sapeurs-pompiers de Paris (BSPP), l'avocat de deux pompiers ayant porté plainte pour viol et violences lors d'un bizutage au sein a mis en cause samedi les autorités militaires, qui selon lui n'ont "rien fait" pour empêcher de tels agissements
Rappel des faits : douze pompiers ont été mis en examen et l'un d'eux incarcéré vendredi soir dans l'enquête qui secoue la prestigieuse Brigade. La scène de violences est survenue dans un car qui ramenait le 6 mai l'équipe spéciale de gymnastes de la BSPP d'une compétition à Colmar (Haut-Rhin). Face à la description de la scène, l'avocat Nicolas Cellupica s'est réjoui que "d'ores et déjà, certains pompiers à la retraite ou en service se soient manifestés pour apporter tout leur soutien à ces deux jeunes sapeurs-pompiers
Car, selon lui, cela veut dire "que ces agissements, ces bizutages, ces barbaries existent depuis des années mais qu'elles sont tues, elles sont passées sous silence y compris jusqu'au plus haut niveau de la hiérarchie". "En conséquence, les deux victimes, à côté du volet pénal, ont décidé d'engager la responsabilité des autorités militaires qui n'ont rien fait, qui n'ont pas agi pour empêcher de tels agissements honteux", a ajouté Me Cellupica, dans une déclaration à la presse devant le Palais de Justice de Paris.

"C'est allé au-delà du raisonnable"
Du côté des accusés, le ton est évidemment tout autre. L'avocat de deux pompiers mis en examen dans l'enquête sur un viol et des violences sur des engagés de la Brigade des sapeurs-pompiers de Paris (BSPP) a assuré samedi que ses clients ne comprenaient pas pourquoi ce bizutage avait "dégénéré", confirmant que "pour eux, il n'y a pas eu viol". "Dire qu'ils sont désespérés est un euphémisme, ils n'arrivent pas véritablement à comprendre pourquoi ça a dégénéré", a déclaré sur Europe 1 Me Régis Méliodon, avocat du pompier incarcéré à la prison de La Santé et de l'un des pompiers mis en examen pour non empêchement d'un crime ou délit. "Ils disent c'est peut-être l'effet de groupe, peut-être l'alcool, ils ne comprennent pas. C'est la première fois, ils disent, que ça a autant dégénéré", a-t-il ajouté.

Quand ils ont vu les scènes filmées sur téléphone portable, "les clients que je représente avaient honte", a-t-il dit. "C'est allé au-delà du raisonnable." "Après, pour eux il n'y a pas eu viol", a-t-il ajouté, précisant que sur la vidéo qu'il a pu visionner, "on ne voit pas tout. On est incapable de savoir s'il y a eu viol ou pas (...) On voit une bouteille mais on ne voit pas si elle a été introduite ou pas".

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