mardi 5 octobre 2010

Elle trouve un travail mais son fils est tout de même viré de la crèche

Après un an et demi de chômage, Aurélie, 30 ans, a repris le travail ce matin. Un soulagement ? Pas réellement. La place en crèche de son fils cadet, Cyprien, 13 mois, lui a été retirée vendredi sous prétexte qu’elle avait mis trop de temps à décrocher un emploi. Résultat : la jeune femme se retrouve aujourd’hui avec un poste à temps plein et son bébé sur les bras. « Je suis complètement dépitée. La mairie et la crèche ne font preuve d’aucune solidarité », déplore cette habitante de Noisy-le-Roi, dans les Yvelines. Un CDD miraculeux Les mésaventures d’Aurélie ont débuté mi-septembre. Le jour où Cyprien fait sa rentrée en crèche, la maman est convoquée par la directrice. Celle-ci lui pose un ultimatum : si la jeune femme ne présente pas de certificat de travail avant la fin du mois, l’enfant sera viré de la crèche. Jeudi dernier, jour de l’échéance, Aurélie parvient miraculeusement à décrocher un CDD. Mais lorsqu’elle dépose son fils – et son justificatif d’embauche – le lendemain, la directrice de l’établissement ne veut rien entendre. « Nous avions prévenu Aurélie L. le 17 septembre qu’elle perdrait sa place à la fin du mois. Nous ne pouvions pas attendre indéfiniment. Elle a apporté son certificat de travail le 1er octobre, c’était trop tard. La place avait déjà été attribuée à une autre famille », explique Annie Sassier, adjointe au maire, chargée de la petite enfance. Un dénouement devant la justice ? L’après-midi même, Aurélie et son conjoint ont été reçus par le maire. « Il nous a proposé de placer Cyprien chez une assistante maternelle, mais les tarifs ne sont pas les mêmes, précise Aurélie. Il faut compter 350 € par mois pour une place en crèche, contre 800 € chez une assistante maternelle. » Et surtout, la mère de famille ne comprend pas pourquoi son fils devrait céder sa place à un autre enfant. « Le règlement intérieur de la crèche précise que les couples dont les deux parents travaillent sont prioritaires. La mairie a récemment reconnu qu’elle n’aurait pas dû accepter Cyprien en mai dernier, alors que j’étais au chômage. Mais aujourd’hui, la donne a changé : nous avons tous deux un travail à temps plein, alors je ne vois pas pourquoi ils ne gardent pas Cyprien », s’insurge la Noiséenne. En attendant le dénouement de la situation, Aurélie a confié son bébé à ses parents installés en province. Mais elle ne compte pas en rester là. « Je veux alerter l’opinion sur cette histoire et je n’hésiterai pas à me tourner vers des moyens judiciaires s’il le faut. Cela ne me fait pas peur. » Appel à témoignage : Si vous aussi, votre histoire de garde d'enfants mérite d'être racontée. Vous pouvez réagir dans les commentaires de cet article ou nous écrire à webmail@francesoir.fr
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