mercredi 30 novembre 2011

Trafic de cocaïne. La justice forcée de libérer le détenu

Soupçonné du trafic de 350 kg de cocaïne saisis en Martinique, il sort de prison à cause d’un imbroglio juridique.
Un Nantais âgé de 29 ans a sans doute dû se pincer pour y croire, vendredi. Ce jour-là, la chambre de l’instruction de la cour d’appel de Rennes a rendu l’arrêt lui annonçant sa remise en liberté. Inespéré, à un mois d’un procès d’importance pour lequel il doit comparaître devant la Juridiction interrégionale spécialisée (Jirs) de Rennes.
Il devra expliquer quel a été son rôle exact dans un trafic de grande ampleur, déjoué le 5 janvier 2010. Ce jour-là, la police judiciaire de Nantes interceptait 350 kg de cocaïne pure dans une résidence hôtelière de Fort-de-France, en Martinique. À 40 € le gramme à la vente, il y en avait, selon les douanes, pour 14 millions d’euros.
Avec deux complices présumés, tous Nantais, ils auraient dû être jugés mi-novembre. Mais, à la faveur d’une subtilité procédurale, les avocats ont saisi la Cour de cassation en urgence et le procès a été reporté aux 2, 3 et 4 janvier, à Rennes.
Il aurait fallu prolonger la détention provisoire de deux des trois Nantais détenus (le quatrième, qui tient un rôle plus accessoire, est sous contrôle judiciaire). Las ! La situation a provoqué un imbroglio juridique. Impossible de maintenir les deux Nantais en prison, a estimé la chambre de l’instruction. L’un des deux en tout cas, puisque l’autre, aussi détenu dans le cadre d’une autre affaire, n’a pu recouvrer la liberté.

Aucun commentaire: