samedi 12 novembre 2011

Le scandale qui salit la Casa Real

Beau gosse, ancien champion de hand-ball, père exemplaire de quatre charmants enfants, Iñaki Urdangarin, époux de l'infante Cristina, a toujours eu l'image officielle du "gendre idéal" au sein de la famille royale. Moins dithyrambique, la rumeur populaire le décrivait plutôt comme un coureur de jupons notoire et un opportuniste. Mais, dans la Casa Real, où le roi Juan Carlos projette une image de probité depuis quatre décennies, il existe deux lois non écrites dont aucun membre ne doit s'affranchir, car la respectabilité de l'institution est en jeu : ne pas se faire prendre dans une histoire de moeurs et, le cas échéant, préserver une totale discrétion ; et surtout, si l'on met son nez dans des affaires d'argent, ne pas s'aviser d'en tirer du profit ou que cela s'évente. La première règle a été maintenue ; la seconde vient de voler en éclats avec de fracassantes révélations judiciaires.
Marié en 1997 avec l'infante Cristina, le "gendre idéal" est au centre d'une sale affaire de malversations de fonds publics. Entre 2004 et 2006, ce Basque présidait l'Institut Noos, une entité à but non lucratif qui organisait des congrès sur le sport et le tourisme. Avant lui, les activités étaient au point mort. Lorsqu'il arrive en poste, l'argent public coule à flots en provenance des gouvernements régionaux de Valence et des Baléares : le président Urdangarin reçoit 2,3 millions d'euros pour ses congrès, une manne liée à son appartenance à la toute-puissante famille royale, que même la presse du coeur n'ose ici critiquer. Mais la justice a rendu public jeudi un fait bien ennuyeux : un "trou financier" de plus d'un million d'euros, que le "gendre idéal" et ses collaborateurs sont bien en mal de justifier. Le parquet soutient que "l'Institut Noos" a pratiqué "des prix exorbitants, eu égard aux services rendus pour l'administration publique", de fausses factures ou des factures enflées sont évoquées.
Palais de 6 millions d'euros
La Casa Real n'a souhaité faire aucun commentaire, comme à son habitude. Pourtant, cette affaire écorne sérieusement son image. Essentiellement parce qu'elle confirme que son membre le plus turbulent s'est montré très imprudent. Celui qui a séduit l'infante Cristina lors des JO d'Atlanta de 1997 n'a pas tardé à abandonner le hand et un master de commerce pour se lancer dans les affaires. Grâce à son statut, les contrats se sont multipliés comme des petits pains, l'argent facile abondait : on apprit alors qu'Iñaki et Cristina avaient acheté un palais barcelonais pour six millions d'euros, abandonné en 2009. Cette année-là, le couple s'installe à Washington, Urdangarin ayant décroché un poste de conseiller pour Telefonica, le géant des télécoms espagnol. Or, les juges pensent aujourd'hui que ce déménagement s'explique par "les imprudences financières" du gendre basque, et par sa volonté de s'éloigner de Madrid.
Il y a quelques années, l'autre infante, Doña Elena, avait lancé une société de conseil peu après sa séparation d'avec son noble époux Jaime de Marichalar. Quelques heures plus tard, le roi Juan Carlos lui avait ordonné de dissoudre cette société : le roi ne rigole pas avec la réputation de ses enfants. Peut-être aurait-il dû plus surveiller son gendre...
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