samedi 23 mars 2013

Propos sur la pédophilie : le cardinal Napier s'excuse sur Twitter

Le cardinal sud-africain avait affirmé samedi que la pédophilie devait être traitée comme une "maladie" et non comme un crime. "Ce qui doit être puni, c'est le crime d'abus sexuel contre des enfants", souligne-t-il désormais, expliquant que ses propos ont été mal interprétés.
"I apologise to Victims of Child Abuse offended by misstatement of what was & still is my concern about all abused including abused abuser" ("Je présente mes excuses aux victimes d'abus sexuels pendant leur enfance offensés par la mauvaise interprétation de ce qu'est ma préoccupation, qui s'adresse à tous ceux qui sont victimes d'abus, y compris les auteurs qui sont eux-mêmes des victimes").
C'est par ce tweet, le dernier d'une série de sept écrits lundi matin, que le cardinal Wilfried Napier, qui a participé au conclave ayant abouti à l'élection du pape François, espère éteindre la polémique créée par des propos tenus samedi lors d'une interview télévisée. "Je crois que tous les dictionnaires confirment que la pédophilie est un trouble médical. Ce qui est un crime, c'est l'abus sexuel d'enfants. La pédophilie doit donc être soignée. Ce qui doit être puni, c'est le crime d'abus sexuel contre des enfants", écrit-il également dans l'un des messages.
Déjà critiqué par le passé
Le cardinal, archevêque de Durban, en Afrique du Sud, avait été critiqué au début des années 2000 pour sa passivité face à un scandale de prêtres pédophiles, en refusant d'expulser les coupables de l'Eglise sud-africaine. Des propos tenus samedi dans une interview diffusée par la BCC avait rapidement remis cette attitude ambiguë sur le devant de la scène. "D'expérience, la pédophilie est vraiment une maladie, ce n'est pas un problème criminel, c'est une maladie. C'est une maladie psychologique. Que faites-vous avec les maladies ? Vous devez essayer de les guérir. Si moi, en tant qu'individu normal, je choisis sciemment de violer la loi, je dois être puni", soulignait le prélat dans l'entretien.

Il indiquait notamment qu'il connaissait deux prêtres qui avaient été victimes d'abus sexuels dans leur enfance et qui étaient ensuite eux-mêmes devenus pédophiles. "Ne me dites pas que ces personnes sont pénalement responsables au même titre que quelqu'un qui choisit de faire cela. Je ne pense pas qu'on puisse estimer qu'une personne mérite d'être punie quand elle a elle-même été blessée", avait-il conclu.
 

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