mardi 5 mars 2013

Mise en garde contre un médicament utilisé pour déclencher l'accouchement

L'Agence du médicament a mis en garde, lundi, contre les dangers potentiels d'utiliser le Cyotec, médicament anti-ulcéreux, pour déclencher un accouchement, évoquant des risques de rupture de l'utérus, d'hémorragies ou d'anomalies du rythme cardiaque du foetus.
C'est son utilisation hors cadre de son autorisation de mise sur le marché qui est pointée du doigt. L'Agence du médicament (ANSM) a mis en garde lundi contre les dangers potentiels d'utiliser, le Cytotec, un médicament anti-ulcéreux pour déclencher un accouchement. "Dans le déclenchement de l'accouchement à partir de 37 semaines d'aménorrhée (absence de règles), le recours à des spécialités non autorisées, quelle que soit la voie d'administration, fait courir des risques graves à la mère et à l'enfant", souligne l'ANSM. En effet, "des effets indésirables graves ont été rapportés avec une utilisation de Cytotec dans le déclenchement du travail comme la survenue de rupture utérine, d'hémorragies ou d'anomalies du rythme cardiaque fatal".
Le Cytotec (nom de la molécule : misoprostol), qui a obtenu en France une AMM en 1986, est actuellement indiqué dans le traitement de l'ulcère gastrique ou duodénal évolutif, des lésions gastro-duodénales induites par les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) ou à titre préventif des lésions gastriques et duodénales et des complications graves induites par les AINS (comme par exemple l'ibuprofène).
L'ANSM indique avoir "pris connaissance d'un usage hors AMM du Cytotec (du laboratoire Pfizer Holding France) en obstétrique pour déclencher l'accouchement (...)" et insiste sur le fait que cette utilisation "hors AMM peut entraîner des effets indésirables graves pour la mère et l'enfant." Cette mise en garde s'applique également au Gymiso (laboratoire Linepharma France) qui contient la même molécule que le Cytotec et qui ne doit pas être utilisé dans le déclenchement artificiel du travail.
 

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