vendredi 8 mars 2013

Nouveau scandale : de la viande avariée de bœuf vendue aux restaurants

Licencié en 2008, l'ancien directeur qualité d'une société de découpe de viande bovine, Castel Viandes, basée en Loire-Atlantique, dénonce la vente de steaks avariés à des clients, notamment aux restaurants Flunch. Une enquête est en cours.
Et un scandale de plus dans nos assiettes qui décidément en débordent ! Après la tromperie de la viande de cheval vendue à la place du bœuf surgelé, la justice enquête sur une nouvelle affaire qui concerne cette fois de la viande de bœuf avariée vendue notamment aux restaurants Flunch. C'est un ancien cadre de Castel Viandes, une société spécialisée dans la découpe de viande bovine, basée à Châteaubriant (Loire-Atlantique), qui en a fait la révélation, a indiqué hier le parquet de Nantes. Flunch a pour sa part, annoncé hier avoir suspendu «par précaution» ses approvisionnements en provenance de Castel Viandes.
«Une enquête préliminaire a été ouverte mi-février pour escroquerie et tromperie à la suite d'éléments fournis à la gendarmerie, notamment par un ancien cadre, et corroborés par une enquête des services vétérinaires», a déclaré Fabienne Bonnet, procureur adjoint. «Une perquisition a eu lieu et l'exploitation des pièces saisies est en cours», a-t-elle ajouté.
La justice soupçonne ce groupe familial, créé en 1963, de pratiques appelées remballe et d'avoir vendu de la viande avariée à des clients, notamment à des restaurants Flunch.
À l'origine de l'enquête, un ancien cadre de Castel Viandes licencié en 2008. Ce directeur qualité de la société découvre le 1er décembre 2008 que, le samedi précédent, des employées ont été affectées à une opération de vente de steaks avariés. «J'avais ordonné à l'époque que cette viande soit détruite», explique Pierre H., l'ancien directeur qualité, «Mais j'ai découvert que, dans mon dos, on avait tenté de la commercialiser». Et quand il conteste ces pratiques, il est immédiatement licencié. Pierre H. ne portera pas plainte cependant, par crainte de représailles, dit-il. L'ancien cadre se décidera finalement à saisir les services vétérinaires nationaux fin 2012, et l'enquête sera déclenchée.
«Tout est faux, c'est une dénonciation calomnieuse d'un employé licencié», a rétorqué Véronique Viol-Lévesques, directrice générale du groupe qui a annoncé avoir porté plainte contre lui.
Le 12 février dernier, une perquisition a eu lieu chez Castel Viandes : 67 gendarmes ont été mobilisés, pilotés par l'Office central de lutte contre les atteintes à l'environnement et à la santé publique (Oclasep) et la brigade nationale vétérinaire. Une quantité impressionnante de documents a été saisie. Ils doivent désormais être analysés. Mais, selon la procureur, il faudra sans doute compter «plusieurs semaines» avant d'en connaître les résultats.
http://www.ladepeche.fr/article/2013/03/02/1573311-nouveau-scandale-de-la-viande-avariee-de-b-uf-vendue-aux-restaurants.html

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