Mais à l’approche de la saison estivale, voilà que des problèmes de réservation sur Lunéa ressurgissent : soit le “Paris-Briançon” n’est pas inscrit du tout sur les listings informatiques des hôtesses de caisse (ou sur le site internet de la SNCF), soit il n’est pas encore ouvert à la vente. De quoi provoquer la colère des usagers, des élus et des professionnels du tourisme, encore une fois.
Une colère d’autant plus grande que cet été, en juillet, plusieurs dizaines de milliers de personnes sont attendues dans les Hautes-Alpes pour voir passer les coureurs du Tour de France à Gap, dans le col d’Izoard, dans le col Agnel, à Briançon, dans le col du Montgenèvre, dans le col du Lautaret, dans le col du Galibier, à Serre Chevalier...
L’Etat a donné 210 millions d’euros à la SNCF pour conserver certaines lignes
Face aux attaques qui fusent de toutes parts, la SNCF rejette la faute sur Réseau ferré de France (RFF), propriétaire et gestionnaire des voies ferrées : « RFF a engagé des travaux sur les infrastructures de son réseau. La SNCF doit donc tenir compte de cette problématique pour tracer ses itinéraires, ce qui se répercute par des ouvertures tardives à la réservation », indique le service communication de la SNCF.Ces arguments, RFF les nie en bloc : « À ce jour, la SNCF a commandé pour ce mois de juin des sillons sur la base de trois nuits par semaine » (lire ci-dessous) alors que ce train est programmé pour rouler tous les jours de l’année.
Une anomalie qui devrait passablement agacer l’Etat via son ministère du Développement durable et des Transports qui a signé en décembre dernier un chèque de 210 millions en faveur de la SNCF pour que soient maintenus en circulation des trains dits d’équilibre du territoire. Quarante lignes déficitaires avaient ainsi été sauvées, dont la liaison ferroviaire de nuit entre Paris et Briançon.
http://www.ledauphine.com/hautes-alpes/2011/06/05/la-sncf-cherche-le-baton-pour-se-faire-battre
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