lundi 13 juin 2011

Il accuse des policiers de coups et d’injures racistes

Il avait été arrêté par les policiers municipaux à l’issue d’une course-poursuite mouvementée dans la nuit du mercredi 1 er au jeudi 2 juin à Bollène.
Sofiane Bachir, ce Bagnolais de 31 ans, qui avait fui pour échapper à un contrôle de police, car sous le coup d’un mandat d’arrêt pour vol aggravé, a décidé de porter plainte contre X pour violences et injures racistes. Sa plainte devrait être transmise au procureur dans la semaine, a annoncé son avocat maître Marc Geiger.
Cette nuit-là, le voyant prendre la fuite en voiture à leur vue, deux policiers municipaux bollénois en patrouille s’étaient lancés à ses trousses. S’était alors engagée une course-poursuite de près de quatre kilomètres entre Bollène et Lamotte-du-Rhône.
Le Bagnolais, dans sa Clio, va à un moment, faire une marche arrière contre le véhicule de police stationné derrière pour se dégager, blessant les deux agents, l’un au coude et l’autre à l’épaule. Avant de réussir à reprendre la route à toute vitesse, pour heurter finalement un arbre, qu’il sectionnera en deux.

« Il avait des béquilles jusqu’à hier »

Les policiers, aidés de renfort, vont alors réussir à le menotter pour le conduire à la brigade de gendarmerie.
Le Bagnolais récidiviste, qui a été incarcéré depuis à la prison du Pontet, affirme, que, sonné par son accident, il n’a pu opposer de résistance, et être agressif avec les policiers lors de son arrestation. « Mon client a précisé lors de sa garde à vue avoir reçu, une fois menotté, des coups de matraque, de poing et de pied de certains policiers. Il avait d’ailleurs jusqu’à vendredi des béquilles. Il avait des traces de coup à la jambe, au visage et les poignets marqués par un menottage très serré. Il dit avoir également fait l’objet d’insultes racistes », souligne M e Geiger. Le conseil dresse le portrait d’un « homme qui avait peur de retourner en prison mais qui n’était pas d’une nature violente. C’est un père de famille dont le dernier des enfants est âgé de deux mois et qui se cachait depuis 18 mois. » L’avocat raconte également comment il ne s’est au dernier moment pas présenté au tribunal par peur de retourner en prison où il avait fait un an de détention provisoire. « Il n’aurait jamais dû faire ça, il a du coup écopé de trois ans ferme. »

La police défend une interpellation dans les règles

De son côté, la police municipale conteste formellement ces accusations de coups et d’injures racistes. « Les seules violences exercées sont du fait du Bagnolais qui s’est fortement débattu pour échapper aux policiers, qu’il a tenté de frapper. Dans un état d’excitation avancée, il tenait des propos menaçants envers les agents leur annonçant des représailles. S’il avait quelques contusions, elles venaient des deux chocs reçus, notamment quand il a percuté l’arbre mais aussi la voiture de police. Il a d’ailleurs eu de la chance de n’être pas blessé plus grièvement », défend le responsable de la police municipale Fabrice Cantele. « Les policiers ont procédé à une interpellation dans les règles. Ils savent ce qu’ils risquent s’ils ne s’y conforment pas. Ce sont des professionnels de la sécurité qui ont à faire face à des délinquants, parfois de plus en plus violents. Dans ce cas précis, on n’était pas dans une émeute ; la situation était totalement maîtrisable. Il y avait certes un jeune policier mais encadré d’un gradé, et formé. Ils ont agi professionnellement. »
http://www.ledauphine.com/actualite/2011/06/11/il-accuse-des-policiers-bollenois-de-coups-et-d-injures-racistes

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