mardi 26 novembre 2013

Les dérives tarifaires des soins dentaires ont la dent dure

Principaux soins incriminés : les prothèses, couronnes, bridges, inlay ou reconstitutions, qui en 2012 ont représenté 5 milliards d’euros de dépenses, dont un milliard seulement est remboursé par l’assurance maladie.
Mieux vaut avoir des dents en bonne santé car les prothèses coûtent cher. C’est le constat qui s’impose au vu des résultats de l’enquête publiée par «60 Millions de consommateurs» et réalisée par Santéclair, société spécialisée dans la gestion du risque santé qui travaille pour les complémentaires en les accompagnant dans l’amélioration de la prise en charge de leurs assurés santé. Les enquêteurs ont épluché 177 000 devis de prothèses dentaires en 2012 et durant les neuf premiers mois de 2013. Le constat est alarmant : après remboursement par l’Assurance maladie et avant les mutuelles ou autres complémentaires santé, le reste à charge global pour les patients s’élève à 6 milliards d’euros par an.
Principaux soins incriminés : les prothèses (couronnes, bridges, inlay ou reconstitutions) qui en 2012 ont représenté 5 milliards d’euros, dont un milliard seulement est remboursé par l’assurance maladie.

290 euros en moyenne

Après remboursement de la Sécu, le patient doit débourser plus de 290 euros en moyenne par acte de prothèse, avec des variations en fonction des départements. Cette somme peut être remboursée par les complémentaires mais «il est très difficile d’avoir une estimation précise de leur niveau de prise en charge global», souligne l’Observatoire.
Pour la pose d’une couronne céramo-métallique, par exemple, en moyenne, vous paierez 550 €. Sauf que l’Assurance maladie ne prend en charge que 75,25 €. La dépense peut même grimper à plus de 400 € en moyenne par acte à Paris. C’est le patient qui paie donc la plus grosse part. Pour la prothèse unimaxillaire de base en résine (c’est-à-dire un dentier complet), le reste à charge est très élevé : de l’ordre de 700 € après intervention de l’Assurance maladie et de la complémentaire santé.
Mais il y a plus inquiétant car il existe parfois des solutions moins onéreuses mais peu retenues par les dentistes. Cette «dérive préoccupante» concerne notamment les inlay-core, des reconstitutions partielles de dents apposées sous couronne. Pour ce dispositif, le praticien fixe librement ses honoraires, entre 150 et 300 € (la Sécu rembourse 70 % de 122,55 €). Pourtant une alternative, la reconstitution «au fauteuil», présente l’avantage d’être moins chère car elle est fabriquée par le dentiste à un prix fixé par la Sécu : 79,53 €, soit 24 € restant pour l’assuré.
http://www.ladepeche.fr/article/2013/11/26/1761179-les-derives-tarifaires-des-soins-dentaires-ont-la-dent-dure.html

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