mercredi 30 octobre 2013

Une retraitée victime de son HLM : «Je vis cloîtrée chez moi avec des émanations toxiques»

Sous la fenêtre de son appartement, la société HLM «Promologis» a placé une grille d’évacuation du parking sous-terrain. Depuis 2003, Régine Bouchard milite pour le respect de sa santé.
«J’ai commencé à avoir des problèmes respiratoires. J’avais une évacuation des sous-sols, et du parking juste en dessous de ma fenêtre de chambre, c’était anormal», proteste Régine, locataire. Afin de continuer à vivre dans son appartement, cette ancienne juriste spécialisée dans l’immobilier, décide de porter l’affaire devant les tribunaux. « En 2004, j’ai fourni les preuves que des produits toxiques rentraient fréquemment dans mon appartement et j’ai gagné le procès», explique-t-elle. Si Régine n’a demandé aucune compensation financière, elle souhaitait uniquement la fermeture de cette grille d’évacuation. «Pendant presque dix ans, je n’avais plus de problème», précise-t-elle.

La résidence s’est affaissée de 75 cm

Jusqu’à ce que la résidence s’affaisse de 75 cm, entraînant des travaux de rénovation qui ont de nouveau chamboulé les conduits d’aération. «Ils ont été obligés de rouvrir la grille d’aération le temps des travaux. Mais alors que le chantier était terminé, le conduit est resté ouvert… «les appels d’air font rentrer des saletés chez moi et je refais des allergies», s’insurge la dame en fauteuil roulant, avant d’insister «l’immeuble s’enfonce de plus en plus dans le sol, les normes de construction ne sont pas respectées. Je vis cloîtrée chez moi, avec des produits toxiques évacués sous mes fenêtres. Promologis ne respecte pas ses locataires». Régine a déposé une demande de relogement. «On me l’a refusée en me signifiant que je n’étais pas prioritaire. J’ai investi énormément d’argent pour adapter ce logement à mon handicap, il n’y a aucune reconnaissance». Elle ajoute : «Je voulais que l’on me reloge dans un trois-pièces comme ici, mais Promologis m’ignore complètement».

«Nous allons la rencontrer»

Malgré une énième requête auprès de l’agence en charge de son appartement, elle se plaint que la situation perdure. «J’ai eu l’accusé de réception, mais rien ne change, je suis toujours exposée aux produits». Du côté de la société spécialisée dans les HLM, on se défend d’avoir reçu toute forme de plainte provenant du locataire. «La grille est automatisée, elle sert à l’extraction des fumées. Quand ça marche correctement, les lamelles sont fermées et là a priori ça fonctionne. On va la rencontrer», indique Jacques Mascaras, le directeur territorial.

http://www.ladepeche.fr/article/2013/10/30/1742492-une-retraitee-victime-de-son-hlm.html

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