vendredi 4 octobre 2013

Foulayronnes. Ruiné par son rêve de devenir agriculteur, il sera expulsé de chez lui lundi

Jean-Philippe Bailleux voulait devenir agriculteur «bio». Il laisse tout tomber du côté de Paris et pense trouver son paradis à Foulayronnes. Mais le sol est une ancienne décharge…
Jean-Philippe Bailleux ne rêve plus. Lui, le Parisien, ancien cadre d’entreprise, diplômé à Bac + 6, vit du RSA et craint tous les jours de voir débarquer un huissier. Il habite à Sartrouville, dans la région parisienne et craint, dès la semaine prochaine, de devoir trouver un coin de trottoir pour y subsister. Très précisément il ne rêve plus depuis 2011. «Je pourrais vous dire l’heure et le jour. Je voulais mettre en terre des arbres fruitiers du côté de «Doumens», un lieu-dit à Foulayronnes. Premier coup de pelleteuse et découverte, «du désastre. La parcelle de terre, 9 hectares quand même, sur laquelle je voulais implanter mon exploitation agricole «bio», cachait une décharge sauvage. Personne ne m’avait rien dit à l’époque alors que beaucoup savaient». Et il n’y avait rien, non plus, sur le fichier qui répertorie les sites classés «décharge». Depuis, Jean-Philippe Bailleux, conseillé par Me Piat, du barreau de Montauban, attend un jugement «au pénal» de la plainte déposée dès la découverte «du pot aux roses».

«D'abord le Gers»

«Ce lieu m’intéressait aussi parce qu’il y avait les restes d’une tour du XIIIe siècle et d’un château des XVe et XVIe siècles. En plus d’être agriculteur «bio» je souhaitais ouvrir des chambres d’hôtes dans un cadre hors-norme.» Auparavant, il avait cherché une terre d’accueil, pour son retour aux sources, du côté du Gers, mais le terrain convoité, proposé par la SAFER (Société d’aménagement foncier et d’établissement rural) pour 900 000 € ne présente pas les qualités qu’il recherche pour une exploitation «bio». Alors, «Doumens» : Jean-Philippe Bailleux abandonne tous ses biens parisiens. L’expérience tourne court. Désormais, «ne pouvant pas habiter en Lot-et-Garonne, je me suis réfugié dans la région parisienne, chez moi, une ancienne maison de gardien et un bâtiment industriel mais avec un bail précaire puisque cet ensemble immobilier a été, depuis, vendu. Je suis donc susceptible d’être expulsé du jour au lendemain, ruiné. Même mon matériel agricole va être perdu puisque je ne sais plus où stocker les trois semi-remorques qui sont pour l’heure devant mon ancien chez moi, ici, à Sartrouville.» Les 155 000 € dont il disposait en 2011 ont tous disparu dans l’acquisition de «Doumens». Ce qu’il espère aujourd’hui c’est une décision rapide de la justice, et récupérer une partie de son investissement initial.

http://www.ladepeche.fr/article/2013/10/04/1723104-bailleux-sera-expulse-lundi.html

1 commentaire:

Unknown a dit…

acte signé par le vendeur michel giroud
* Le vendeur déclare :
- que le terrain vendu n’a jamais supporté une exploitation soumise à déclaration ou à autorisation dans le cadre des lois relatives aux installations classées pour la protection de l’environnement.
- qu’à sa connaissance le terrain ne contient dans son sous-sol aucune pollution.

les anciens propriétaires (pendant près de 50 ans !)sont des experts judiciaires du domaine agricole et de la pollution ont aussi certifiés la non présence de la décharge
le maire (docteur en medecine !)a déclarée a l'agriculteur qu'il avait connaissance de la décharge et lui a dit: cela va vous couter une fortune si vous voulez décontaminer l'exploitation

n’appelle t on pas cela de l’escroquerie en bande organisée ?