jeudi 17 octobre 2013

Cahors. étudiants : le système D pour manger à leur faim

La Semaine de l’étudiant leur permet d’évoquer ce besoin vital. Témoignages…
Des étudiants ne parviennent pas à remplir leur assiette au quotidien.
c’est un fait : la vie étudiante s’est étoffée à Cahors (812 jeunes). Aucun ne s’en plaindra. En revanche,beaucoup avouent de grandes difficultés pour se nourrir à leur faim. «Nous consacrons un budget d’environ 6 € par jour à notre nourriture. C’est juste, mais nous n’avons pas de cafétéria à notre disposition», regrettent Jeanne et Léo, étudiants en MUC (Management des unités commerciales).
«Et encore, nous travaillons en alternance. Nous avons un petit revenu», ajoute Jeanne.
L’association Sang’Esi’T, qui regroupe les étudiants de l’IFSI (Institut de formation en soins infirmiers), planche sur un système de paniers frais leur permettant de consommer régulièrement des fruits et légumes, en regroupant les achats pour réduire les coûts. «Certains étudiants disposent des minimums sociaux. C’est faible. Alors on mange des pâtes. La difficulté alimentaire est une réalité. En tant que futurs infirmiers et infirmières, nous nous soucions de la santé de tous mais aussi de la nôtre», souligne David Sevrin, président de Sang Esi’T.

Logement, santé : des soucis récurrents aussi

Les faibles ressources des étudiants sont absorbées par le loyer du logement qu’ils occupent. Au BIJ (Bureau information jeunesse), Emmanuelle Bacou, dévoile une idée suggérée par des étudiants du Grand Cahors. «Lorsque l’un d’eux effectue un stage, il pourrait prêter sa chambre ou son studio à un autre qui accomplit un long trajet pour rejoindre son domicile familial», explique-t-elle.
La santé est également un problème récurrent. Sans moyen, les étudiants retardent leurs soins. «Je souhaite la création d’un centre de médecine universitaire, à Cahors, ouvert à tous les jeunes», lance Andréa Quéraud, élu du Grand Cahors. Santé et soucis alimentaires sont liés. Les étudiants ne réclament pas un repas gargantuesque, mais des actions après avoir révélé leur besoin que beaucoup ignoraient.
«La moitié du monde ne sait pas comment l’autre vit», a justement écrit Rabelais. Le «père» de Gargantua n’a pas la solution attendue par les étudiants, mais il impose la réflexion.
http://www.ladepeche.fr/article/2013/10/17/1733334-cahors-etudiants-le-systeme-d-pour-manger-a-leur-faim.html

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