Le samedi 7 juillet, moins de trois semaines avant le début des Jeux, le gouvernement anglais a appris que G4S ne remplirait son contrat et ne fournirait qu'une petite partie des 10 400 gardiens attendus. Nick Buckles, le directeur général de G4S s'est excusé samedi 14 juillet sur la BBC : "Nous reconnaissons que nous avons sous-estimé la tâche de fournir du personnel pour les JO. Nous le regrettons profondément."
- QUI VA ASSURER LA SÉCURITÉ DES JEUX OLYMPIQUES ?
Le gouvernement anglais a annoncé le 11 juillet que 3 500 soldats seraient sollicités pour faire face à l'incapacité de G4S de fournir suffisamment d'agents de sécurité. Sur les 10 400 gardes prévus au départ, seuls 4 000 seraient aujourd'hui disponibles. Le Guardian annonce le 16 juillet que ce renfort serait insuffisant et que Londres devrait faire appel à des officiers de police anglais pour pallier le manque d'agents de sécurité.
La presse révèle que les quelques gardiens formés par G4S sont incompétents. Le Daily Mail révélait le 11 juillet que, parmi les agents formés par G4S, 3 300 sont des adolescents âgés de 18 à 19 ans. Dans le Times du 14 juillet (lien abonnés) on apprenait que tous les gardes embauchés par la société de gardiennage "ne parlaient pas anglais".Le président du CIO a pourtant assuré que la sécurité des Jeux n'était pas remise en cause par le scandale G4S. "La sécurité est primordiale et importante pour tout le monde. Je pense que nous avons montré une bonne flexibilité avec le problème qui est survenu." L'enjeu est de taille, et l'inquiétude d'autant plus grande que Londres conserve le souvenir de quatre attentats meurtriers survenus le 7 juillet 2005... 24 heures après l'annonce de l'attribution à Londres des Jeux olympiques de 2012.
- QUEL AVENIR POUR L'ENTREPRISE G4S ?
Déjà, lundi matin 16 juillet, l'action G4S a perdu 6,71 % à la Bourse de Londres. Nick Buckles, qui sera interrogé sur cette affaire par les députés de la chambre mardi 17 juillet, pourrait perdre son poste de directeur général.
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