Dans un communiqué, le ministre de l'Intérieur Manuel
Valls a condamné "fermement" cette profanation,
en ajoutant : "Une enquête est en cours et tous les moyens seront mis en oeuvre
pour retrouver les responsables de ces dégradations insupportables". Aucun
élément ne permet de déterminer s'il s'agit d'une "action déterminée" ou
"inconséquente de gens irresponsables", selon la préfecture des Ardennes, qui
précise : "On n'a retrouvé aucune inscription ou tag laissant à penser à une
revendication ou à un message politique". D'où ce commentaire prudent à la
préfecture : "On ne privilégie rien à ce stade, il faut être prudent".
Un feu de camp et des bouteilles de bière
Si les faits ont été découverts samedi, il est fort possible
qu'ils aient été commis en fait durant la nuit de vendredi à samedi. Les
gendarmes, alertés en fin d'après-midi, ont effectué des opérations pour tenter
de recueillir des empreintes digitales ou génétiques. Pour l'heure, difficile de
dire quelles étaient les motivations des auteurs de la profanation. Toutes les tombes touchées étaient celles de
soldats allemands. Il est vrai que dans ce cimetière, la plupart des 12.000
sépultures de la Première Guerre mondiale, réparties sur 4 hectares, sont des
tombes allemandes. Il y a toutefois aussi des sépultures de soldats français. Et
il n'ets pas facile de déterminer si les responsables ont cherché à s'en prendre
à des tombes allemandes ou françaises. Autre détail relevé par les enquêteurs :
près du feu de camp dans lequel ont été brûlées les croix en bois, ont été
retrouvées "de très nombreuses bouteilles d'alcool et de bière".
"Je ne sais pas si c'est à cause des cérémonies prévues
dimanche ou si ce sont des gamins. On n'a jamais eu ce type de problème, alors
que ce cimetière est là depuis l'entre-deux-guerres", a déclaré Gilles Colson,
maire du village. Le ministère de l'Intérieur, pour sa part, a souligné cette
concomitance des faits : "A la veille de la grande cérémonie du cinquantenaire
de réconciliation franco-allemande qui se déroulera à Reims en présence de la chancelière allemande et du président
de la République, ces actes sont totalement intolérables". Et de rappeler que,
ce dimanche, une gerbe de fleurs sera déposée sur les lieux afin de "marquer
l'attachement indéfectible de la République à l'amitié franco-allemande".
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