samedi 14 juillet 2012

Chien empalé sur une grille : les habitants remontés contre les vétérinaires

Pendant une heure et demie, lundi soir, les habitants de Monceaux le Waast ont tenté de faire venir un vétérinaire pour secourir un chien empalé. Il a finalement été emmené après avoir scié la tige en fer.

«IMPENSABLE ! On a essayé pendant plus d'une heure et demie de joindre un vétérinaire. Que ce soit ceux de Laon, de Marle, Crécy ou Sissonne, pas un n'a voulu se déplacer ! J'ai même indiqué que c'était la commune qui allait prendre en charge la facture. Histoire de « rassurer » ceux que nous avons pu joindre et qui semblaient s'inquiéter de savoir s'ils allaient être payés. Malgré cela, pas un n'a voulu se déplacer, ou alors seulement après la fin de leur consultation !
Nous nous sommes donc relayés avec les habitants, les pompiers, pour soutenir le chien qui s'était empalé sur la grille. Pendant une heure et demie, avant que l'on puisse couper les barreaux de la grille, tout en laissant le morceau de la pique qui transperçait la patte arrière. Je comprends les pompiers qui ne voulaient pas retirer la patte du chien sans avoir un avis médical. Par peur de provoquer plus de dégâts. Et, comble de malchance, le vétérinaire des pompiers était sur Château-Thierry et ne pouvait donc remonter assez rapidement… »


Tout comme ses administrés, Nicole Buirette, maire de Monceau-le-Waast, était très remontée lundi soir contre les vétérinaires du secteur. Finalement, une fois les barreaux sciés, l'animal, prénommé Donneur a été emmené dans une clinique vétérinaire laonnoise, celle des Epinettes, établissement où le chien n'est pas suivi habituellement.

Aucun système de garde
Le chien a été opéré et est reparti hier matin « sur ses quatre pattes », dixit le docteur Jean-François Bouton. Ce dernier est très clair : « Dès le début, c'est-à-dire à 17 h 30, nous avons indiqué que le meilleur moyen et même le seul dans ce qui nous était décrit, était de nous l'amener avec le morceau de fer dans sa patte. Nous étions prêts à la recevoir, malgré notre salle d'attente pleine. Là, ce n'est pas de la chirurgie de guerre. L'option qui a été choisie, nous l'amener, était celle préconisée dès le départ.»


C'est une voisine, Bernadette, qui en sortant travailler dans son jardin, a entendu le chien pleurer. Et a donc rameuté tout le voisinage pour soulager le chien, « pas du tout agressif, épuisé et content que l'on s'occupe de lui », en l'absence de ces maîtres.
Émus par la situation du chien, les habitants ont réagi spontanément pour sauver l'animal, avant de se mettre en colère devant le comportement des différents vétérinaires sollicités.
« Il n'y a pas de système de garde départementale pour l'urgence, explique Christelle Ferez, représentante du conseil de l'ordre des vétérinaires, et chacun est libre de gérer son urgence comme il le souhaite. La mise en place d'un vétérinaire de garde pourrait être une idée, mais il faudrait que chacun joue le jeu. » Ce qui ne semble pas être encore dans tous les esprits.


http://www.lunion.presse.fr/article/aisne/chien-empale-sur-une-grille-les-habitants-remontes-contre-les-veterinaires

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