- Diffusion dimanche sur TF1, le CSA gronde
Quelques heures plus tard, le CSA (Conseil supérieur de l'audiovisuel) a déconseillé aux chaînes de rediffuser ces extraits. Selon la porte-parole du CSA, le président de l'organisme, Michel Boyon, et Rachid Arab, membre du comité de déontologie du CSA, "ont contacté les dirigeants des chaînes (de radio et de télévision, NDLR) pour les appeler à la responsabilité et leur déconseiller de rediffuser les extraits en question".
- Les proches des victimes "scandalisés"
Une des avocats des familles, Me Samia Maktouf , craint qu'"à ce rythme, les vidéos des tueries se retrouveront sur la toile et l'atteinte sera alors irrémédiable".
Les proches des victimes avaient annoncé saisir la justice en urgence pour obtenir l'interdiction de toute diffusion des enregistrements. "Nous allons demander au parquet, conjointement avec les autres parties civiles, d'enclencher une procédure d'urgence pour bloquer la diffusion de ces enregistrements, par tout moyen et sur tout support", a dit Me Béatrice Dubreuil.
"Les juges avaient assuré aux familles que ces enregistrements seraient placés sous scellés et qu'un dispositif d'alerte serait mis en place. C'était un point extrêmement important pour elles".
- Enquête pour violation de l'instruction
L'Inspection générale de la police nationale (IGPN), la "police des polices", a été chargée de mener une enquête administrative et une enquête pénale sur la diffusion de ces enregistrements, dimanche par TF1.
- Valls "regrette", Pécresse "choquée"
Pour Manuel Valls, "il convient donc de s'interroger sur les moyens par lesquels le diffuseur a pu se procurer ledit enregistrement".
L'ancienne ministre UMP Valérie Pécresse s'est déclarée "choquée" et craint l'"effet de contamination" que cela pourrait avoir sur certains. "J'ai été choquée", a-t-elle dit sur France Inter, avant d'en appeler à l'"esprit de responsabilité" pour que les radios et télévisions qui pourraient disposer de tels enregistrements ne les diffusent pas.
- CRIF : une colère "justifiée"
"Tous ceux qui ont osé dire que Mohamed Merah était le produit des échecs de la société comprendront ce que c'est que l'endoctrinement dans les réseaux islamistes radicaux", a-t-il ajouté.
- TF1 : "des informations très importantes"
"Je pense que ce document prouve que, jusqu'au bout du raid, les négociateurs ont essayé d'arrêter Mohamed Merah, et de l'arrêter vivant. Toutes ces informations, qui sont des informations nouvelles par rapport à l'affaire Merah, nous ont semblé importantes à diffuser. C'est pour cela que nous avons décidé de le faire. Nous sommes des journalistes, notre travail, c'est d'informer", a insisté Catherine Nayl.
Interrogé sur Europe 1, Harry Roselmack dit ne pas comprendre ce qui leur est reproché : "Toutes les précautions ont été prises : nous avons expurgé du document brut les éléments qui auraient pu choquer le public et les familles des victimes. Nous avons aussi enlevé les éléments de langage propagandistes, qui faisaient beaucoup référence à la religion et au terrorisme".
L'émission a été retirée du site de TF1, fait remarquer PCinpact. "Ces éléments, laissés sur Internet, pouvaient être repris par d'autres et nous en perdions la maîtrise éditoriale. Nous continuerons à diffuser ces éléments, mais sans les surexploiter", explique Harry Roselmack.
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