jeudi 8 décembre 2011

Elle demande réparations des dégâts causés par les pompiers

Une porte-fenêtre fracturée à la suite de l'intervention des pompiers : en théorie, les dégâts ne sont pas pris en charge par l'assurance mais à circonstance exceptionnelle, mesure exceptionnelle.

POUR faire entendre sa demande, Jocelyne Tronquoy n'a rien lâché. Il y a un mois, les pompiers se rendent au domicile de sa mère, qui ne répondait pas aux appels. Les secours ont dû forcer l'accès. Bilan des dégâts : une porte-fenêtre fracturée.
Des dommages non couverts par le contrat d'assurance mais Jocelyne Tronquoy ne comprend pas : « Si les pompiers avaient cassé la fenêtre, on était couvert pour le bris de glace mais là, non. »
Elle poursuit : « On ne va tout de même pas demander aux pompiers de réfléchir à leur mode d'intervention. La priorité est de sauver les personnes. »
En l'occurrence, à leur arrivée, les secours ont découvert Irma Anot allongée au sol. Elle avait fait une chute et ne savait plus se relever. Une dame de 84 ans, à la santé fragile, qui a, depuis, succombé à un AVC.

Un événement particulier

Face à la fin de non-recevoir émise dans le bureau d'Axa, rue Eugène-Leduc, la Laonnoise a décidé d'écrire au siège de la compagnie d'assurance, à Paris : « A Laon, on m'a dit que ce n'était pas possible alors j'ai écrit plus haut. Ce n'est pas comme si c'était nous qui avions cassé la porte parce qu'on avait perdu les clés. »
L'un des deux agents du bureau d'assurance laonnois, Yves Nicolau, confirme : « Dans le contrat de base, en matière d'assurance habitation, la garantie couvre l'incendie, le dégât des eaux, le bris de glace et tous les dommages qui sont liés à ces sinistres. Au-delà de cela, ils ne sont pas pris en charge. »
Il se ravise aussitôt après : « Là, il s'agit d'un événement particulier, on peut en tenir compte. » Arguant qu'il y a la lettre du contrat et l'esprit, Yves Nicolau est prêt à étudier la demande de cette Laonnoise.

Un geste commercial

« J'attends un courrier de sa part mais on pourrait envisager un règlement non contractuel. » En clair un geste commercial.
Si la déclaration verbale d'un sinistre est un préalable, la confirmation écrite est indispensable. Jocelyne Tronquoy devrait s'exécuter dans les jours à venir. Reste à savoir s'il faudrait que ce type d'intervention soit couvert de manière systématique ? « Dans ce cas, on aurait une augmentation de tarif, répond l'agent d'assurance. Il est impossible de faire la liste des événements qui peuvent arriver. »
Celui qui est dans le métier depuis de nombreuses années développe : « Le but premier de l'assurance est avant tout de protéger des dommages mettant l'assuré dans une situation délicate. » C'est pour cela que si le risque incendie fait partie de la base de tout contrat d'assurance habitation, la garantie contre le vol peut être facultative : « C'est un choix, certains peuvent décider de le supporter. »
http://www.lunion.presse.fr/article/aisne/elle-demande-reparations-des-degats-causes-par-les-pompiers

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