jeudi 6 décembre 2012

La visite du père Noël déprogrammée pour cause de laïcité ?

La décision d'une maternelle de Montargis (Loiret) d'annuler la venue d'un Père Noël crée la polémique. Plusieurs parents d'élèves dénoncent une concession faite à certaines familles de confession musulmane.
Rien ne va plus à l'école maternelle du Grand-Clos, à Montargis (Loiret). Cette année, le père Noël ne se rendra pas dans l'établissement. Officiellement, la visite est annulée pour des problèmes financiers. Mais plusieurs médias, dont le quotidien local La République du Centre et Le Parisien, indiquent ce mercredi des témoignages qui accusent l'école d'avoir cédé à la pression de familles de confession musulmane.
La directrice aurait subi des pressions par un mail anonyme de la part "d'une poignée de mère de famille de confession musulmane." "Je suis allée voir la directrice pour comprendre cette annulation, raconte une mère au Parisien. Elle m'a expliqué qu'elle ne voulait pas se faire taper sur les doigts par certaines familles de musulmans".
Son de cloche différent pour la directrice. Elle aurait écrit dans un carnet de liaison que Noël sera différent cette année "pour respecter les croyances de tous". "Certains enfants croient au Père Noël, d'autres non", justifie-t-elle. "Si j'avais voulu parler de religion, j'aurais écrit 'religion'."
Le maire pas d'accord
Il n'en a pas fallu plus. La directrice dit avoir reçu des appels anonymes menaçants et compte porter plainte. "Tous ceux qui nous ont contacté n'appartiennent pas à l'établissement", assure-t-elle. "Le père Noël sera dans cette école comme chaque année car il en convient normalement", a répliqué sur LCI Jean-Pierre Door, le maire (UMP) de Montargis. Il a également envoyé une lettre à l'inspection académique pour rappeler que le Père Noël est une tradition païenne.
"C'est choquant", confie un père dans Le Parisien, qui souligne que les musulmans de son entourage "n'ont aucun problème avec le Père Noël"... Depuis le déclenchement de la polémique, La République du Centre raconte que les coups de fils affluent de toute la France. "On vit un enfer, témoigne la directrice. Un mal incroyable est fait à l'école et aux enfants."
 

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