dimanche 30 septembre 2012

Internet. Free harcèle et menace un client décédé

Free, l’opérateur Internet et téléphonie mobile, a envoyé un courrier de relance, en connaissance de cause, à un abonné, décédé depuis 2 mois.
En janvier, un homme de 38 ans, habitant la région de Lannion (Côtes-d’Armor), s’abonne à Free. L’opérateur vient de lancer son forfait Freebox, téléphone et Internet illimités. Les prix sont attractifs. En mai suivant, l’abonné décède brutalement. Comme c’est l’usage, un avis de décès est envoyé à la banque pour bloquer des prélèvements à venir.
Lorsque Free envoie sa facture pour règlement à la banque, celle-ci répond que « le titulaire du compte est décédé ». Le versement de 56,50 € n’a donc pas lieu.
Menace de condamnation
L’équipe Free, comme elle se baptise elle-même, envoie, le 12 juillet, une lettre de relance, adressée au défunt. L’auteur de la missive, qui sait qu’il écrit à une personne décédée, menace de « bloquer l’accès Internet et d’engager des poursuites nécessaires pour recouvrer les sommes dues ».
La compagne du défunt, saisie par l’absurdité de la menace, n’en revient pas. « Je pensais qu’ils allaient réaliser leur erreur et rectifier le tir, explique-t-elle. Et ce n’est pas facile de les appeler… » En août, un deuxième courrier parvient au domicile de l’abonné. Elle provient d’une société de recouvrement qui montre les dents. Et pas pour rire.
Le montant est passé à 96,38 €. La lettre menace d’assigner l’abonné décédé devant le tribunal et « de prendre toutes les mesures pour obtenir une condamnation par l’ordre judiciaire ».
La famille attend des excuses
Écœurée, la famille n’a toujours pas donné suite. Mais elle attend des excuses de Free. Aujourd’hui, la compagne a changé d’appartement et n’habite plus la région.
Impossible de joindre Free. Les numéros de téléphone qu’on peut grappiller sur différents sites mènent au mieux à des répondeurs. Et quand une personne décroche, c’est pour renvoyer sèchement à une adresse mail.
 

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