samedi 29 septembre 2012

Etudiant en médecine à 14 ans, il risque d'être expulsé de France

Un adolescent camerounais de 14 ans, étudiant en médecine après avoir réussi son bac avec trois ans d'avance, risque d'être contraint de quitter la France car son père est menacé d'expulsion, dénonce le Réseau Education sans frontières.


Et selon ce réseau (RESF), il y a urgence à agir. En novembre 2011, le père de Christian, électricien, a reçu une "Obligation de quitter le territoire français" (OQTF) après que sa carte de séjour n'a pas été renouvelée, a précisé Denis Carnet, membre du RESF qui suit le dossier de cette famille. Un recours contre cette OQTF a bien été engagé devant le tribunal administratif de Versailles, qui ne s'est pas encore prononcé. Mais l'appel n'étant pas suspensif dans cette procédure, RESF craint que l'expulsion n'intervienne "d'un jour à l'autre".

Si son père, qui a sa charge, était expulsé, Christian serait ainsi contraint de quitter la France, selon le responsable de RESF. La mère de l'adolescent a, quant à elle, fait une demande de titre de séjour de vie privée et familiale "liée à la situation du père", auquel elle est pacsée. Sa demande de titre de séjour est donc conditionnée à la régularisation de celui-ci, a-t-il précisé. Arrivé dans l'Hexagone il y a "plus de dix ans" et ayant travaillé six ans à un poste déclaré, le père de famille, qui réside à Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines), "remplit tous les critères" pour être régularisé, a estimé RESF.

Le jeune Christian, repéré comme enfant précoce dès son arrivée en France à l'âge de 4 ans, a obtenu son baccalauréat scientifique en juin, à l'âge de 14 ans. Il étudie désormais la médecine à la faculté Paris-Diderot. "C'est le simple bon sens qui devrait aboutir à sa régularisation. Cela fait partie des dossiers surréalistes que nous avons à gérer", a déploré le militant de RESF. Jeudi, lors d'une cérémonie en l'honneur des nouveaux bacheliers, le sénateur-maire PS de Conflans, Philippe Esnol, a annoncé avoir écrit au ministre de l'Intérieur Manuel Valls pour attirer son attention sur le cas du jeune garçon et de sa famille, selon la même source.
 

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