dimanche 23 septembre 2012

En seconde depuis quinze jours, il doit retourner au collège

Y. est déboussolé. Cet adolescent devait redoubler sa 3e, mais finalement il est accepté au lycée. Au bout de 15 jours, l'administration s'aperçoit de son erreur et prie l'élève de repartir au collège…
À la suite de ce qui ressemble bien à une «boulette» administrative, Y. a été admis au lycée Berthelot alors qu'il aurait dû redoubler sa troisième au collège. L'élève a fait sa rentrée le 3 septembre en seconde et suivi les cours pendant onze jours avant que l'établissement ne s'aperçoive de l'erreur d'affectation et en informe le rectorat. «Quand j'ai reçu l'appel d'un inspecteur, qui plus est le jour de l'anniversaire de Y., j'étais scandalisée», raconte la maman. «On m'a expliqué que mon fils n'avait pas à être en seconde. Aujourd'hui, il n'est inscrit nulle part. Il est triste, il reste cloîtré».
Ce dysfonctionnement heureusement rarissime est dû selon le rectorat à une «faille» au moment de l'inscription. Une pièce primordiale, l'avis de la commission d'orientation, n'a pas été demandée par le secrétariat du lycée. Ni d'ailleurs fournie par les parents. «J'avais fait appel pour un passage en seconde, s'explique la maman. Mais le proviseur du collège m'a convaincue de la nécessité d'un redoublement. J'en ai convenu car mon fils avait fait un mauvais trimestre et j'ai commencé l'inscription au collège. Sauf qu'entre-temps le lycée m'a appelée pour me dire que mon fils figurait sur les listes. J'ai pensé que le passage en seconde avait été accepté».
«Les collégiens qui font appel sont affectés dans des lycées, mais sous réserve de produire l'avis de passage en classe supérieure lors du dépôt de dossier», indique Philippe Naudy. Cet inspecteur de l'éducation nationale comprend le désarroi de la famille mais reste ferme sur sa décision : «Nous allons tout faire pour l'intégrer dans un collège, ceci dans son intérêt, et rembourser les frais engagés… Il faut régulariser cette situation au plus vite». La maman, elle, demande que son fils soit maintenu en seconde, estimant qu'il faut lui laisser sa chance. «C'est un cas exceptionnel, observe Mireille Bellion, de la FCPE. On va s'assurer que le dossier est bien suivi par le rectorat».

http://www.ladepeche.fr/article/2012/09/18/1441947-en-seconde-depuis-quinze-jours-il-doit-retourner-au-college.html

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