jeudi 26 janvier 2012

Les vaches mourraient de faim dans la grange

Les vaches étaient couchées sur le flanc. Enlisées dans le fumier, elles mourraient de faim. C'était insoutenable, raconte l'enquêtrice lotoise de la Fondation Brigitte Bardot. Elle a porté plainte contre cet agriculteur de Capdenac-le-Haut, pour maltraitance animale. Des promeneurs avaient donné l'alerte, mi-janvier, constatant que ces bêtes étaient abandonnées dans une grange.
« La DDCSPP, direction départementale de la cohésion sociale et de la protection des populations, est intervenue, au titre de la protection et de la santé des animaux d'élevage », expliquait la préfecture du Lot, lundi.
Lors de leur intervention, la gendarmerie et les services vétérinaires constateront la mort de trois bêtes et devront en euthanasier d'autres. « Un arrêté préfectoral a acté la saisie des 27 animaux. Ils seront confiés à une association agréée de protection des animaux », prévenait la préfecture. Le troupeau devrait être transféré, vendredi, après expertise, pour juger de la capacité des vaches à être transportées, étant donné leur état.
Pour des habitants de Capdenac et de Lunan, émus par cette affaire, la longueur de la procédure étonne. « Tout le monde a été alerté, cela fait plus de 15 jours. On n'écrase pas quelqu'un à terre, disent-ils. Nous pensons que cet agriculteur a des difficultés. Mais on ne pouvait pas fermer les yeux. Il fallait sauver ces vaches. Affamées, elles brisaient régulièrement leur clôture et divaguaient sur la route ».
Le maire de Capdenac, Guy Batherosse, explique : « Lorsque le refuge de Figeac m'a averti, j'ai appelé l'agriculteur. Il m'a assuré qu'il ferait le nécessaire et que l'équarrisseur interviendrait. L'arrêté des services de l'État le mettait aussi en demeure de remédier à la situation. Or, rien n'a évolué et ils ont demandé à la commune de faire le nécessaire. Un agriculteur a porté de la nourriture, avant que des proches ne prennent le relais ».
La préfecture précise que l'exploitant n'était pas connu pour des faits similaires. Et que dès la prise en charge du troupeau, les bêtes ont été sous surveillance quotidienne. Un procès-verbal a été dressé et l'agriculteur risque des poursuites pénales pour mauvais traitement à animaux. Pour la Fondation Brigitte Bardot, à Paris, qui a proposé des lieux de placements des bêtes : « si le mauvais traitement est avéré par le rapport de procédure, alors la Fondation portera plainte ».
http://www.ladepeche.fr/article/2012/01/25/1269043-figeac-les-vaches-mourraient-de-faim-dans-la-grange.html

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