samedi 30 juillet 2011

La FFF prête à payer un million pour solder le cas Domenech ?

La procédure de conciliation ayant échoué, tout laissait présager un affrontement devant les prud'hommes entre la Fédération française de football et Raymond Domenech. Un rendez-vous avait même été fixé : le 13 janvier 2012. Mais s'il faut en croire Le Parisien, c'est finalement dans la discrétion du bureau de Noël Le Graët que le litige s'est réglé. Raymond Domenech réclamait 2,7 millions d'euros ; il aurait finalement accepté de revoir ses prétentions à la baisse. "Selon nos informations, le protocole transactionnel porte sur la somme de 1 million d'euros", assure Le Parisien. "L'accord trouvé, les conseils juridiques mettent la dernière main aux écritures". Et les termes du compromis devraient être soumis le 4 août au prochain comité exécutif.
Licenciement abusif contre faute grave : les arguments étaient classiques d'une rupture conflictuelle entre un salarié et son employeur. Si son contrat de sélectionneur avait expiré le 31 juillet 2010, Raymond Domenech était encore salarié de la Fédération lorsqu'il avait été mis à pied à la mi-août, puis licencié début septembre pour faute grave, c'est à dire sans indemnité. Mais Raymond Domenech n'était pas un employé comme un autre. Et la Fédération française de football n'est pas non plus un employeur habituel. Tout, dans l'affaire Domenech contre FFF, cristallisait les tensions et l'attention médiatique. Le contexte, tout d'abord : celui de la calamiteuse prestation française lors de la Coupe du monde de football en Afrique du Sud. Les sommes en jeu, ensuite...
"Un accord gagnant-gagnant"
La FFF mettait en avant trois faits pour justifier la faute grave de Raymond Domenech : ne pas avoir averti sa hiérarchie des insultes lancées à son encontre par Nicolas Anelka à la mi-temps de France-Mexique, avoir lu le communiqué des joueurs grévistes et avoir refusé ostensiblement de serrer la main du sélectionneur adverse lors du dernier match des Bleus. Trois motifs que la défense de l'ancien coach contestait point par point. Les positions étant bloquées, le conflit menaçait d'avoir un impact déplorable sur l'image de la FFF, alors que son nouveau patron, Noël Le Graët, comptait prouver que la Fédération s'était remise sur la bonne voie après la crise née lors de la Coupe du monde...
Le compromis trouvé entre l'ancien coach des Bleus et la FFF sonne donc, comme le souligne Le Parisien, comme un "accord gagnant-gagnant". Il "permet à l'ancien sélectionneur de quitter proprement la Fédération en consentant un effort financier raisonnable. Ladite FFF montre, de son côté, les signes d'une nouvelle gouvernance et d'une saine gestion".

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