mercredi 9 février 2011

Des gendarmes alsaciens ciblent "les personne d'apparence pays de l'Est"

Le texte ne "devait en aucun cas être diffusé au public". Raté: les habitants du village de Kirrwiller (Bas-Rhin) ont reçu un étrange courrier appelant à la délation des "Roumains et autres Les habitants du village de Kirrwiller (Bas-Rhin) ont reçu lundi de la mairie un courrier signé de la gendarmerie, les invitant à signaler aux forces de l'ordre "toute personne d'apparence pays de l'Est", a-t-on appris mercredi 9 février auprès d'un habitant et de la gendarmerie. Le courrier, révélé par les Dernières Nouvelles d'Alsace est signé du major commandant la brigade de gendarmerie de Hochfelden. Selon une source à la gendarmerie, confirmant des propos du colonel Patrick Touron, commandant le groupement de gendarmerie du Bas-Rhin, le document était destiné uniquement aux maires du canton et ne "devait en aucun cas être diffusé au public". Cambriolages Le major y fait état d'une vague de cambriolages dans les cantons de Hochfelden et de Truchtersheim. Il demande aux maires de "sensibiliser l'ensemble de (leurs) concitoyens par les biais (des) conseillers municipaux et agents municipaux" pour qu'ils signalent aux forces de l'ordre "tout comportement suspect d'individus étrangers à la commune et plus particulièrement les personnes originaires des pays de l'Est et des Balkans (Roumains, Croates, Serbes, Bulgares, etc.)." Suit une description des "Roumains et autres" et la conclusion : "il faut nous signaler toute personne d'apparence pays de l'Est séjournant dans vos communes". Discrimination Le maire de Kirrwiller Patrice Dietler, qui a pris l'initiative de distribuer à ses administrés la missive, n'a souhaité "faire aucun commentaire" auprès de l'AFP. La gendarmerie nationale a condamné dans un communiqué "certains termes de cette note", les jugeant "inappropriés au regard des valeurs de tolérance et de respect des personnes, véhiculées au sein de la gendarmerie". Le commandant de brigade "prenant conscience de sa maladresse" a adressé mercredi "un message aux élus de sa circonscription dans lequel il leur demande de considérer sa démarche comme inopportune, soulignant qu'à aucun moment il n'a voulu stigmatiser une catégorie de population ou une nationalité en particulier", a précisé la gendarmerie. En septembre, une circulaire sur les évacuations de campements illicites visant expressément les Roms avait suscité un tollé dans la classe politique et parmi les associations, qui la jugeaient discriminatoire. Le ministre de l'Intérieur Brice Hortefeux avait signé une nouvelle circulaire sans mention de l'ethnie des personnes visées.
 http://tempsreel.nouvelobs.com/actualite/societe/20110209.OBS7752/des-gendarmes-alsaciens-ciblent-les-personne-d-apparence-pays-de-l-est.html

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Un gendarme poursuivi pour des gestes très déplacés
Un capitaine de gendarmerie était jugé hier pour des agressions sexuelles présumées commises sur de jeunes collègues féminines à Château-Landon et Souppes-sur-Loing.
PASCAL VILLEBEUF | Publié le 25.05.2011, 07h00

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Procès peu ordinaire. Un capitaine de gendarmerie comparaissait hier soir devant le tribunal correctionnel de Melun pour des agressions sexuelles commises sur trois collègues féminines entre le 1er janvier 2007 et le 31 janvier 2009. Le procureur a réclamé un an de prison avec sursis et mise à l’épreuve pendant trois ans. Il a aussi demandé une indemnisation pour les victimes, l’obligation pour le prévenu de se soigner et l’inscription au fichier des délinquants sexuels.
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La décision des juges a été mise en délibéré.
A l’époque des faits, le militaire, 49 ans aujourd’hui, est lieutenant. Il dirige la communauté de brigades de Château-Landon. Il aurait abusé de son autorité pour agresser sexuellement deux jeunes gendarmes et une adjudante-chef. Lui nie les faits, reconnaissant tout juste « des chahutages qui auraient pu être équivoques ». A la barre, la première plaignante raconte, au bord des larmes, des gestes déplacés. Une main sur sa cuisse. Puis une tentative pour l’embrasser dans le dépôt de munitions. « Il m’a coincée dans son bureau et m’a touché la poitrine. Je l’ai frappé d’un coup de poing pour le repousser. »
L’autre femme qui l’accuse n’est pas présente à l’audience. « Elle a quitté la gendarmerie et passe un examen », annonce son avocat. Mais le président lit sa déposition, qui ressemble à la première. D’abord une main sur la cuisse. Le capitaine l’aurait ensuite mise à terre dans son bureau en lui faisant une clé de bras. A califourchon sur elle, il aurait tenté de l’embrasser. Il nie à nouveau. Le président s’emporte : « De toute façon, on est à deux doigts des violences volontaires. Apparemment, vous aviez des problèmes de commandement? » Le capitaine répond : « Oui, c’est pour cela que j’ai été suspendu six mois. Puis on m’a muté dans l’est de la France. Mais je nie toute agression sexuelle. »
Le président tente de le faire craquer. « Vous posiez beaucoup de questions sur la vie privée de ces femmes. Vos propos étaient salaces. Cela prenait des allures de bidasserie… » Le capitaine reconnaît des habitudes prises dans une autre brigade. « On m’avait appris à jouer à chat-bite! » Le président s’étouffe : « Vous trouvez ça normal? » L’adjudante-chef enfonce le clou. Elle évoque une agression à l’abbaye de Souppes-sur-Loing. « Après un pot, il m’a coincée dans un escalier, m’a embrassée et a mis sa main sur mon sexe et mes seins. »
« Des témoignages rapportent que vous avez tendance à inventer des faits, que vous êtes autoritaire et aguicheuse », réplique l’avocat de la défense pour discréditer la victime. Le capitaine affirme de son côté qu’il s’agit d’une vengeance « car l’adjudante-chef voulait le commandement de la brigade ».
Mêmes allégations pour la première jeune femme qui l’accuse : elle aurait été influencée par son mari, un gendarme qui avait une dent contre le prévenu. Des accusations balayées par le président. « Ces jeunes femmes n’avaient aucun intérêt dans cette affaire. A part avoir des ennuis et freiner leur progression de carrière. »


Le Parisien