D'après
les informations de Paris Match, la Direction Générale de la
Sécurité Extérieure (DGSE) n'a
jamais identifié Mohamed
Merah, lors de son passage en Afghanistan. Elle l'aurait confondu
avec deux homonymes, un Français habitant le nord de la France et un Afghan
évadé de la prison de Kandahar, en Afghanistan, en juin 2008. Mohamed Merah n'a
pas falsifié son passeport contrairement à ce qu'a indiqué la DGSE dans une note
déclassifiée afin d'expliquer le retard des services de renseignement pour le
localiser en 2010, selon une source proche de l'enquête.
Interrogé mardi sur BFM TV, le ministre de l'Intérieur, Manuel
Valls, a reconnu "des failles avérées" dans l'identification de
Merah en précisant que "nous ferons tout pour que la vérité soit connue". Une
copie du passeport français de Merah, publiée
lundi par L'Express, montre que figurent sur ce document la
véritable date de naissance et l'adresse à Toulouse
de Mohamed Merah, souligne cette source proche de l'enquête, relevant que cela
dément la version avancée auparavant par la DGSE.
Merah avait "modifié la date et le lieu de
naissance"
En effet, dans une note, la DGSE avait indiqué que Merah avait
"modifié la date et le lieu de naissance indiqués sur ce document, qui se sont
ultérieurement révélés être ceux d'un homonyme vivant à Douai, également connu
des services de police français pour des faits délictuels de droit commun". Ce
passeport français avait été délivré à Mohamed Merah le 30 juillet 2009.
Pour écrire cette note, la DGSE se basait sur une fiche de la
DPSD (Direction de la protection et de la sécurité de la Défense), du 6 décembre
2010, consultée par l'AFP, indiquant une date de naissance en février 1988, à
Villepinte, et un domicile à Douai. La DCRI (Direction centrale du renseignement
intérieur) était toutefois parvenue à retrouver sa trace le 10 janvier 2011,
après une rapide enquête sur le Mohamed Merah de Douai, qui ne correspondait pas
au profil du Toulousain.
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