samedi 24 octobre 2015

Ils occupent une parcelle vendue par un propriétaire fantôme à Illonse

Escroqué par un ami qui s'est fait passer pour le propriétaire d'une parcelle de terre inconstructible, un couple est contraint de vivre illégalement dans sa caravane.
Ils aspiraient à une vie paisible. La parcelle choisie, en bordure de route métropolitaine, ne remplissait pas forcément tous les critères. Mais avec des faibles revenus, Josette et Jean Ney l'ont acquise pour y stationner un bus.
Du moins ils ont cru l'acheter. Car d'après le couple, le vendeur n'était en fait pas propriétaire du bosquet sur lequel un terrassement drastique a été opéré. Et où ils ont posé leurs valises.
"On a payé 10.000 € ce terrain mais nous nous sommes faits escroquer par quelqu'un que nous estimions comme un ami", raconte ce couple installé à proximité du pont Douinas.
"Il nous a vendu la plateforme en faisant croire que le terrain était à lui. Ça n'a pas éveillé les soupçons du notaire alors que le terrain n'était pas bordé", expliquent-ils.
Difficile de jeter la pierre pour autant au notaire qui, depuis l'office ou en étudiant les plans cadastraux, n'était pas en mesure de distinguer la parcelle d'une autre.
C'est finalement un adjoint d'Ilonse qui a alerté Richard Lions, le maire. Lui-même a saisi la Direction départementale des territoires et de la mer des Alpes-Maritimes.
La peur de l'expulsion
Car pour lui, "il y a trois problèmes". Le premier, c'est "le terrassement qui a été ordonné soit par le vendeur soit par l'acheteur".
Le deuxième, c'est "une habitation illégale dans une zone inconstructible". Et le troisième, "d'ordre privé, si effectivement la parcelle qui a été vendue n'appartenait pas à celui qui l'a vendu".
Et il y a quelques jours, Josette et Jean Ney ont reçu la visite des services de l'urbanisme et des gendarmes pour effectuer quelques mesures. Depuis, ils ont peur d'être expulsés alors qu'ils estiment s'être installés quartier Asclos-Nord en toute bonne foi.
Impossible de confronter les déclarations de cet ancien militaire à ceux du vendeur, faute d'avoir pu le contacter.
La volonté des époux Ney est aujourd'hui de solliciter "le vrai propriétaire et de récupérer ses billes pour régulariser cette situation et continuer à vivre là tranquillement".
http://www.nicematin.com/nice/ils-occupent-une-parcelle-vendue-par-un-proprietaire-fantome-a-illonse.2376417.html

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