samedi 15 août 2015

Le salarié de la SNCF sans poste se verra proposer une affectation début septembre

Imbroglio autour d'une carrière avortée. Le coup de gueule du cadre de la SNCF, payé sans poste depuis douze ans, pourrait porter ses fruits. Après avoir livré son parcours atypique au Point, la version de ce salarié, qui attend toujours une affectation, a été nuancée par son employeur. En effet, la SNCFassure que ce cadre supérieur a refusé les affectations et solutions qui lui ont été proposées. Faux, répond Charles Simon. L'homme de 55 ans indique avoir reçu quatre propositions de postes en 12 ans, auxquels il n'a pas été accepté «après les entretiens parce (qu'il est) un lanceur d'alerte». En attendant de retrouver une mission et des bureaux, il parcourt la France (gratuitement).
La Cour des comptes épingle la SNCF sur les billets gratuits aux agents

Impossible de licencier ou de mettre à la retraite le salarié

Mais de son côté, la SNCF précise que cet employé n'a déposé aucune plainte contre la mauvaise gestion qu'il dénonce, et considère l'attitude de Charles Simon «comme mal intentionnée», précisant qu'il a «refusé toutes les solutions proposées, reclassement ou négociation financière pour quitter l'entreprise», selon un porte-parole du groupe. Le groupe public, qui n'est pas en capacité de mettre quelqu'un à la retraite d'office, ne peut pas non plus le licencier, puisque Charles Simon est employé «au statut cheminot, qui interdit le licenciement», souligne le porte-parole.

Nouveau poste au 1er septembre

Mais le placard doré devrait prendre fin rapidement pour le salarié mécontent. La SNCF a précisé mettre fin à toute négociation sans lui verser «un euro de dédommagement» et annonce que le Saint-Quentinois qui a fait l'école des Mines et l'ESSEC «sera affecté à un nouveau poste à partir du 1er septembre». Une solution qui n'a pas l'air de convaincre l'intéressé. Qualifiant cette offre de «mutation disciplinaire» et précisant qu'il n'était pas au courant de cette proposition, le cinquantenaire a confié qu'il préférait une négociation de ces conditions de départ. «Si on me propose un poste, je demande un dédommagement», a-t-il ajouté.

Il réclame 500.000 euros au groupe pour son inactivité

La SNCF ajoute avoir été attaquée en 2011 devant les Prud'hommes par Charles Simon, qui estimait «que son inactivité constitue un préjudice». Le salarié «a été débouté», et réclame désormais au groupe ferroviaire «un demi-million d'euros de dédommagement pour son inactivité», selon la SNCF. Osé, pour un salarié qui a touché presque 800.000 euros sans travailler en douze ans. Alors que la SNCF estime que l'homme a juridiquement épuisé toutes ses voies de recours, son avocate Me Anne-Sophie Petit, a expliqué à l'AFP qu'une demande de dommages et intérêts pour sanction injustifiée était en procédure à la Cour d'appel de Paris

http://www.20minutes.fr/societe/1666919-20150814-salarie-sncf-poste-verra-proposer-affectation-debut-septembre

Aucun commentaire: