jeudi 21 mai 2015

Recasage d'Agnès Saal: l'humiliante leçon de Wauquiez à Fleur Pellerin

Le recasage de l'ancienne présidente de l'INA à la Culture, démissionnaire pour cause de notes de taxis démesurées, suscite l'indignation. Cette révélation met Fleur Pellerin et la gauche en état de faiblesse.
Annule et remplace, c’est le choix de Fleur Pellerin en faveur d’Agnès Saal. En acceptant, comme si de rien n’était en apparence, le retour de l’ex-présidente de l’INA au sein du ministère de la Culture suite à sa démission pour cause de notes de taxis injustifiées, Fleur Pellerin annule la sanction et la remplace par une promotion. Et c’est insupportable.
En avril dernier, une fois découvert et révélé le tonneau des Danaïdes des frais de taxis de la présidente de l’INA nommée à ce poste quand Aurélie Filippetti était ministre de la Culture (40.000 euros en un an dont 6.000 rien que pour l’enfant d’Agnès Saal), Fleur Pellerin avait sanctionné sans attendre. La coupable de légèreté (au minimum) avait été priée de démissionner sans attendre. Justice était faite. Il était temps, tant le dossier Agnès Saal (après les cas Cahuzac ou Thevenoud) menaçait de se transformer en objet médiatique et politique de nature à percuter, une fois encore, la statue d’intégrité de la gauche au pouvoir que le candidat Hollande avait promis de dresser durant la campagne 2012. Souvenez-vous : "Moi président, présidence normale, comportement exemplaire, etc."
Quelques jours après cette démission, on apprenait également que, peu de temps avant son départ de l’INA, Agnès Saal avait embauché Agnès Chauveau qui venait elle-même de quitter dans la honte son poste de directrice de l’école de journalisme de Sciences-po pour cause de plagiats journalistiques. Et l’on se disait que décidément, face à ces pratiques de réseautage et copinage, que l’on croyait réservées à une certaine partie de la droite, Fleur Pellerin avait eu bien raison de couper la branche pourrie avant qu’elle ne contamine un arbre que l’on voulait croire encore sain.
Hélas ! Tout n’était qu’illusion. Quelques semaines plus tard, voilà que l’on apprend qu’Agnès Saal, comme si de rien n’était, regagne son corps d’origine, au sein du cocon protecteur de l’administration du ministère de la Culture. Et mieux encore, qu’elle va y occuper, si l’on en croit le Monde, un poste taillé sur mesure pour elle, "chargée de mission sur les questions de gestion prévisionnelle des emplois et des compétences". A l’école des Fans de l’administration, tout le monde gagne, même les démissionnaires pour faute grave. "Mesdames, messieurs, sous vos applaudissements…"................. la suite sur ce lien ....
http://www.challenges.fr/politique/20150521.CHA6024/recasage-d-agnes-saal-l-humiliante-lecon-de-wauquiez-a-fleur-pellerin.html

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