mercredi 3 septembre 2014

Val-de-Marne : le cuisinier soupçonné d'avoir mangé du chien

De son de , il avait acquis de l'aisance couteau en main. Une dextérité qu'il mettait en oeuvre sur tous types de viandes... y compris du chien. C'est ce qu'a permis de déterminer une méticuleuse de police visant un jeune homme habitant Le Kremlin-Bicêtre et interné depuis une semaine à l'hôpital psychiatrique Paul-Guiraud de Villejuif.
Tout commence il y a plus d'un an, en février 2013, dans le local poubelles du bâtiment où réside le cuisinier, âgé alors de 23 ans. Le gardien de l'immeuble découvre divers morceaux de chien dans un sac en plastique. Quelques semaines plus tôt, il avait déjà retrouvé un cadavre mutilé de berger allemand. Cette fois-ci, il s'agit d'un border collie noir et blanc, dont ne subsistent que des pattes, le tronc et une partie de la boîte crânienne.

Si l'animal est méconnaissable, il va toutefois pouvoir être identifié grâce à une puce électronique implantée sur le chien. C'est Stéphane Lamart, président de l'association de défense des animaux éponyme, spécialisée dans la poursuite judiciaire des violences contre les animaux, qui a effectué cette démarche. « J'ai été prévenu de la découverte et me suis rendu sur place, raconte-t-il. Heureusement, j'avais sur moi un appareil de lectures de puce. Une enquête digne de ce qu'on aurait pu faire pour un humain a alors démarré. »

La puce délivre ainsi le nom de la dernière propriétaire connue de Coban, ainsi que s'appelait le border collie âgé de 8 mois. Contactée par les services de police, elle indique toutefois avoir revendu l'animal sur Internet peu de temps auparavant. Elle livre une description de l'acheteur et le numéro de téléphone et le nom (qui se révélera faux) qu'il avait communiqué. Mais les deux autres éléments permettent de confondre le cuisinier habitant l'immeuble où a été retrouvé l'animal mort.

Par ailleurs, deux autopsies ont été pratiquées sur l'animal. Elles révéleront que le chien ne s'est pas vu administrer de produits médicamenteux avant d'avoir été découpé et... que des morceaux de viande susceptibles d'avoir été consommés ont été prélevés. « L'autopsie laisse peu de place au doute sur le but de ces découpes, commente Stéphane Lamart. Ça a été fait proprement si l'on peut dire. Quelqu'un qui s'acharne gratuitement sur un chien ne fait pas ça comme ça. »

Si la consommation de viande canine n'est pas, elle-même, réprimée par la loi, l'abattage d'animaux est strictement encadré. La loi interdit surtout les violences gratuites à leur encontre. C'est à ce titre que le jeune homme est poursuivi pour « actes de cruauté sur animal ». « Une audition était prévue récemment mais son état de santé ne permet pas d'entendre le mis en cause », indique le parquet de Créteil. Si l'affaire ne pouvait avoir de suite au pénal, l'association Stéphane Lamart envisage d'attaquer au civil.
 

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