lundi 2 septembre 2013

360 personnes privées d'hébergement d'urgence à Clermont-Ferrand

Les pouvoir publics de Clermont-Ferrand (Auvergne), ont annoncé mardi suspendre le financement des centres d'hébergement d'urgence. Au total, 360 personnes doivent, dès ce jour, quitter les hôtels qui les hébergeaient.

Le conseil d'administration de l'ANEF du Puy-de-Dôme (association d'entraide) a décidé de ne plus payer, à compter de ce lundi 2 septembre, les hôtels assurant l'hébergement d'urgence des sans-abris. Cette décision a été prise faute de financement des pouvoirs publics, a annoncé l'association. Dès lundi, 360 personnes, dont plus de 150 enfants, devront donc quitter les hôtels où ils bénéficiaient d'un hébergement d'urgence.

Parmi les personnes concernées, des demandeurs d'asile ou des déboutés du droit d'asile, mais également des femmes seules avec enfant(s), des femmes victimes de violences ou des SDF. Ces personnes, menacées de se retrouver à la rue, se sont rassemblées lundi matin sur la place de Jaude, à Clermont-Ferrand. Un rassemblement à l'initiative de plusieurs associations de défense des droits de l'homme, notamment la LDH (Ligue des droits de l'Homme), la Cimade (service d'œcuménique d'entraide), et le RESF (réseau éducation sans frontières).
Selon Gilles Loubier, directeur général de l'ANEF, l'association n'est plus en état d'assurer le financement de l'hébergement d'urgence, dont elle a la charge dans le cadre d'une convention avec l'Etat, le conseil général du Puy-de-Dôme et l'agglomération clermontoise. "Depuis janvier 2013, l'Etat ne nous a remboursé que 5% environ des 2,3 millions d'euros, soit 350 000 euros par mois, que nous avons engagé pour loger ces personnes", a-t-il indiqué.
 

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