vendredi 10 juillet 2015

Nuit de galère à bord d'un TGV : 12h45 pour faire Paris-Perpignan

Douze heures au lieu de cinq, pour arriver à la mauvaise gare. Les passagers du TGV n°6065 ont probablement vécu le trajet le plus long de leur mémoire ferroviaire. Parti à 14h07 jeudi de la gare de Lyon à Paris, ce trajet quotidien pour Perpignan a fini sa course, à petite vitesse, à Avignon.

 Ce train, qui dessert les gares de Valence TGV, Nîmes, Montpellier Saint-Roch et Narbonne, avant d'atteindre Perpignan habituellement en 4h58, n'a cessé d'accroître son retard : d'une heure en fin d'après-midi à 6 heures en milieu de soirée, il n'est jamais allé jusqu'à Perpignan. Il a fini par rebrousser chemin vers Avignon où il a touché quai vers 2 heures du matin.

Le train était pourtant parti sans encombre. En début d'après-midi, la SNCF annonce que « un incendie sans gravité s'est déclaré à proximité de la voie ferrée entre Avignon et Valence ». La circulation est interrompue une heure, entre 16 et 17 heures. Le 6065 arrive en principe à la gare de Valence TGV à 16h17 et il en repart trois minutes plus tard.

A peine le flux rétabli sur les rails, nouvel arrêt, cette fois pour cause de surtension sur les voies. L'incendie en serait l'origine. Il reste coincé là, entre Valence et Nîmes, pendant près de deux heures, selon des internautes qui tweettent leur agacement. D'autant que, faute d'électricité, les rames sont plongées dans le noir. Les chasses d'eau ne fonctionnent plus. Les estomacs crient famine. Et les esprits s'échauffent.
Vers 21 heures, le train, qui est reparti, avance à reculons, vers Valence, pour changer de voie. Prévue à 19h05 puis 22 heures, l'arrivée du TGV en gare de Perpignan n'est alors pas prévue avant 1 heure du matin. L'épilogue de ce long et lent voyage ? Même pas. Un autre incendie est annoncé, cette fois sur le compte Twitter de la SNCF, en milieu de soirée, toujours entre Valence et Avignon.
Vers 22h30, la SNCF fait faire demi-tour à son conducteur, direction Avignon qui sera son terminus. A l'arrivée sur le quai de la cité des Papes, les passagers découvrent des cartons dans lesquels les attendent des plateaux-repas.

Si certains passagers sont restés à Avignon, réussissant à s'organiser pour qu'une bonne âme les récupère, d'autres sont restés dans le train qui a, bon an mal an, poursuivi jusqu'à son terminus. Ils sont arrivés à Perpignan à 2h54, soit plus de douze heures après avoir quitté Paris. Trente minutes plus tard, certains étaient logés à l'hôtel.  

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