Pendant une quinzaine de jours, en mars et avril 2013, ces sept hommes et trois femmes ont modifié à 137 reprises, sur le petit ordinateur qu'ils transportaient, l'heure à laquelle ils verbalisaient. Le but était de bénéficier de pauses plus longues. Mais il y avait une faille, qui a mis fin à leur manège : l'ordinateur en question mémorisait l'heure réelle de saisie. Tout décalage était donc visible.
Au tribunal pour faux en écriture publique
C'est le chef de la police municipale qui a découvert les faits, en inspectant le flux de télétransmission des PV, à l'occasion d'un changement de logiciel. «C'est un comportement totalement inacceptable venant d'agents qui sont assermentés et se doivent d'être exemplaires. C'est, en plus, complètement idiot. Tout cela pour gagner une heure ou un peu plus de pause sur une journée de travail», a commenté Jean-Louis David, adjoint au maire UMP de Bordeaux en charge de la sécurité.
Sur le plan interne, les dix agents ont été sanctionnés peu après les faits, dès que l'administration en a eu connaissance : non-renouvelés pour des agents en fin de contrat ou de période probatoire, exclus un mois pour sept autres, puis mutés dans d'autres services. Ils devront aussi répondre de leurs actes devant la justice. Ils sont convoqués mercredi 29 janvier au tribunal correctionnel de Bordeaux pour faux en écriture publique.
Quant aux PV dressés à des heures factices mais pour des infractions «bien réelles», ils seront annulés et les automobilistes retrouvés et remboursés s'ils ont déjà payé. La loi requiert en effet une «vraie corrélation» entre l'heure de PV saisie par l'agent et l'heure réelle transmise électroniquement.
http://www.leparisien.fr/bordeaux-33000/bordeaux-des-agents-truquaient-les-pv-pour-gagner-du-temps-de-pause-23-01-2014-3519999.php
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