mardi 9 juillet 2013

Des pesticides interdits retrouvés dans des fraises

Des résidus de pesticides interdits ont été retrouvés dans des fraises cultivées en France et en Espagne, selon une étude de l'ONG française Générations futures, qui appelle à "une action forte pour faire rapidement cesser cette situation".

Des résidus de pesticides interdits ont été retrouvés dans des fraises cultivées en France et en Espagne, selon une étude de l'ONG française Générations futures. L'organisation appelle ainsi à "une action forte pour faire rapidement cesser cette situation". Dans un communiqué publié mardi Générations futures annonce avoir fait analyser 49 échantillons de fraises venues de France et d'Espagne et vendues dans des magasins de Picardie et de Haute-Normandie et a découvert que 4 de ces échantillons contenaient des pesticides interdits en Europe depuis plusieurs années et 5 autres échantillons comprenaient des pesticides interdits sur les fraises.

Deux échantillons français contenaient de l'endosulfan, un insecticide interdit en Europe depuis 2005 et deux échantillons espagnols avaient du carbosulfan, insecticide interdit depuis 2007. Par ailleurs, trois échantillons français contenaient des substances autorisées en France mais pas sur la fraise: il s'agit de la flonicamide et de l'acétamipride. Deux autres échantillons espagnols contenaient aussi des substances autorisées en Espagne mais pas sur la fraise: le spirotetramat et le dimetomorphe. "C'est maintenant à la Répression des fraudes d'enquêter sur la présence de ces pesticides interdits", a commenté à l'AFP François Veillerette, porte-parole de Générations futures. "Nous voulons une explication", a-t-il ajouté.
Des pesticides dans 91% des 49 échantillons analysés 
Générations futures s'élève par ailleurs contre la présence de pesticides, mais dans des limites autorisées, dans 91% des 49 échantillons analysés. "Nous n'avons relevé qu'un seul dépassement de Limite maximale en résidu (LMR) pour l'acrinathrine", indique l'ONG dans un communiqué.
Soulignant que parmi ces 37 molécules différentes retrouvées, huit sont des perturbateurs endocriniens, soupçonnés d'altérer la croissance, le développement, le comportement et d'être à l'origine de certains cancers, Générations futures appelle "nos dirigeants à prendre des mesures immédiates et fortes" et "à adopter une stratégie nationale ambitieuse sur les perturbateurs endocriniens". Le gouvernement, qui a engagé une concertation nationale à ce sujet, doit prochainement présenter sa stratégie nationale sur les perturbateurs endocriniens.
 

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