dimanche 26 juin 2016

Les retraités ariégeois en colère contre les desseins du gouvernement

La colère gronde dans les rangs des retraités de l'Ariège ! En marge de la contestation du projet de loi «Travail», l'intersyndicale (CGT, FO, FSU, CFTC, Solidaires, CFE-CGC, LSR, UNRPA et FGR) œuvre pour l'avenir des anciens actifs. La raison de cette levée de boucliers ? L'attaque frontale faite par le gouvernement, qui souhaite revenir sur plusieurs de leurs acquis sociaux. «Le monde des retraités n'est pas un monde de privilégiés, s'offusque Jacques Gomes de la CGT09. Nous avons un rôle social dans la société et devons être mieux considérés». Dans le viseur des syndicalistes, la loi de finances 2 015. Un nouveau dispositif où des mesures fiscales symboliques, comme la demi-part supplémentaire pour les parents isolés ou l'exonération des majorations familiales accordées aux parents ayant élevé trois enfants (soit un abattement de 10 %), sont purement et simplement abrogées. «Nous ne savons pas où nous allons, s'inquiète Viviane Baudry, représentante de la FSU. Avec la suppression de ces avantages, on risque d'aller droit à la catastrophe». Mais la liste des économies de «bout de chandelle» ne s'arrête pas là. Les retraités ne disposent plus d'exonérations ni sur la taxe d'habitation ni sur la taxe foncière et doivent s'acquitter de la taxe sur l'audiovisuel. Un changement fiscal qui impacte sur le territoire entre 600 000 à 700 000 personnes. «Nous rentrons dans un cercle vicieux avec beaucoup de retraités qui filent vers les CCAS ou s'inscrivent dans des associations d'aide caritative», déplore Jean-Jacques Lasmolles, de Solidaires.
Afin d'élargir le rapport de forces, les syndicats poursuivent d'autres actions, en parallèle des mobilisations contre la loi El Khomri. Une pétition vient d'être lancée en début de mois, à destination des députés locaux. Une fois achevée, celle-ci sera envoyée aux principaux concernés, accompagnée d'un courrier explicatif sur la colère des retraités. «L'argent pour les mettre en œuvre est disponible, rappelle Jacques Gomes. Les chiffres parlent d'eux-mêmes, 40 milliards pour le patronat et zéro emploi. On ne lâchera pas le morceau.»
http://www.ladepeche.fr/grand-sud/ariege/

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