« Ils en rigolaient »
Le premier patient hospitalisé, aujourd’hui décédé, a été pris en charge le dimanche au CHU, soit trois jours après le début du traitement contre la douleur testé par Biotrial pour le compte du laboratoire portugais Bial. Mais le lundi matin, les cinq autres patients auraient poursuivi le traitement. « Je les ai vus mardi soir au dîner. Ils parlaient de leurs deux collègues qui étaient aux urgences. Ils en rigolaient, cela n’avait pas l’air sérieux », témoigne Clément, étudiant qui participait à un autre essai clinique chez Biotrial.A lire aussi : L’état de santé des patients s’est amélioré
Le mercredi midi, Clément avait vu un des patients se plaindre de maux de tête. « Ils rigolaient encore entre eux mais l’un d’eux avait mal à la tête. Le soir, on l’a vu partir avec le Samu. Il était conscient mais nous, on commençait à se poser des questions », poursuit le jeune homme. C’est à ce moment-là que Biotrial a lancé l’alerte.
Trois enquêtes ouvertes
Attaqué par la ministre, le laboratoire rennais a affirmé qu’il avait alerté le laboratoire portugais Bial dès mercredi et que celui-ci avait prévenu l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé le jour même, respectant le protocole. Les trois enquêtes ouvertes après l’accident devront déterminer les responsabilités de chacun et si l’alerte a été lancée à temps.http://www.20minutes.fr/rennes/1768483-20160118-essai-therapeutique-rennes-alerte-donnee-trop-tard
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